RÉGION PARADISIAQUE UNIQUE DE la PLANÈTE
NOS ANCÊTRES LAPRISE-MERCIER- TRÉPANIER
SHERBROOKE
Superficie: 10,195 km2
Population: 309,975 habitants en 2010
Densité: 30,4 habitants km2
Sherbrooke, ville reine et chef-lieu de l'Estrie
Sherbrooke et le Mont Orford
L'Estrie est une région administrative du Québec située le long de la frontière avec les
États-Unis, à l'est de la Montérégie et au sud de Centre-du-Québec. Ses villes principales sont Sherbrooke, Magog, Coaticook, Scotstown, Lac-Drolet, Lac-Mégantic et Windsor. Elle est composée de six municipalités régionales de comté ou MRC et de 89 municipalités locales.
Nos ancêtres ont vécus dans ces villes de Bury, Chartierville, Courcelle, Ditchfield, Gould
Audet ou Sainte-Cécile-de-Whitton, Lac-Drolet ou Saint-Samuel-de-Gayhurst, Lac-Mégantic, La Patrie, Marsden, Milan,
Nantes, Notre-Dame-des-Bois, Piopolis, Saint-Romain, Scotstown, Sherbrooke, Val Racine.
Le Granit, dont le chef-lieu est la ville de Lac-Mégantic. livre train de nuit Lac-Mégantic
Lac-Mégantic
Comment s’y rendre
De Sherbrooke suit la route 112 à East Angus. Une route panoramique commence à Lennoxville, à 32 kilomètres de la frontière du Vermont et du Québec sur la route 143.
Drive est sur la route 108, Université Bishop's passé, et tourne à gauche sur le chemin Spring, qui mène au village d'Ascot Corner. Chemin Rivière de Ascot Corner suit la rivière Saint-François à East Angus le long d'un tronçon de l'historique chemin Gosford.
L’Estrie
L’Estrie était appelée initialement en anglais «Eastern Townships», nom que les premiers colons anglophones (fin XVIIIe siècle) utilisaient pour désigner la région, l'écrivain Antoine Gérin-Lajoie le traduira en français par Cantons de l'Est en 1858, une référence aux cantons suisses.
Son nom vient de la création du système de tenure britannique, le canton, en 1791, permettant la concession de terres aux colons loyalistes venus s'établir dans cette région après l'indépendance des États-Unis d'Amérique.
À l'époque, le Québec rural francophone utilisait la tenure française, le système des seigneuries. Comme la plupart des loyalistes s'était établi dans la partie de la colonie qui forme aujourd'hui une partie de l'Ontario (et par conséquent à l'ouest des francophones), la dénomination « Eastern Township » permettait de distinguer cet établissement.
En 1946, Monseigneur Maurice O'Bready proposera de changer cette désignation officieuse par le terme Estrie, plus facile à intégrer à la langue française par l'adjectif estrien. D'autant plus que le vocable « Cantons de l'Est » est une traduction littérale.
Située à 1h45 minutes au sud-est de Montréal et à quelques heures seulement de Québec, l'Estrie est à la frontière nord de trois États des États-Unis: le Maine, le New Hampshire et le Vermont. Ses régions touristiques voisines sont la Montérégie à l'ouest, le Centre-du-Québec au nord et Chaudière-Appalaches à l'est.
Certains villages estriens (comme Beebe Plain, près de Rock Island, et Stanstead) sont carrément divisés en deux par la frontière américano-canadienne.
Histoire
L'Estrie forme un territoire d'une superficie d'environ 1,6 million d'hectares, s'étendant des seigneuries au sud du fleuve Saint-Laurent jusqu'aux frontières américaines et de la rivière Richelieu à la rivière Chaudière.
Estrie route des sommets
La richesse de son sol et de son sous-sol, la splendeur de ses collines et de ses montagnes, la beauté sauvage de plusieurs centaines de lacs en font l'une des plus magnifiques régions du Québec.
Cette région, fortement appréciée de nos jours par les villégiateurs et les touristes, était, sous le régime français (1534-1760), un immense territoire réservé aux Abénaquis de la grande famille Algonquine qui ont été refoulés des États de la Nouvelle-Angleterre, à la fin du XVIIe siècle.
En 1792, le gouvernement impérial fait tailler en 93 «cantons» le territoire dénommé Comté de Buckinghamshire et désigne chacune de ces sections d'un nom emprunté à la carte d'Angleterre.
1792 Division du Buckinghamshire en Townships, naissance des Cantons de l'Est.
Il semble que l'on a pris au hasard et sans beaucoup d'efforts d'imagination, des vocables d'endroits affectionnés dans la Grande-Bretagne et rien dans cette nomenclature ne rappelle un fait glorieux ni même une particularité géographique. Remarquons qu'aucun nom francophone n'est attribué.
Désigné sous le nom de Haut Saint-François, ce paradis de chasse et de pêche fut longtemps parcouru seulement par les Amérindiens et des trafiquants de fourrures. À cette époque, aucune colonisation n'avait été faite, on retrouvait seulement un poste de traite situé aux Grandes-Fourches, première appellation de la ville de Sherbrooke.
Estrie pont couvert en bois
Sous le régime Anglais, à partir de 1760, cette situation s'est maintenue jusqu'à la déclaration d'Indépendance américaine. À cette date, les habitants de la Nouvelle-Angleterre, demeurés fidèles à la Couronne Britannique, durent s'exiler.
Une bonne partie de ces gens que l'on nommait "Loyalistes" immigrèrent au Canada; les autorités décidèrent alors de leur concéder des terres situées dans cet immense territoire encore inhabité.
Mais il faut faire attention avec le terme "loyaliste". Les terres étaient offertes gratuitement sur base d'un serment d'allégeance à la Couronne britannique. L'attrait de la gratuité des terres fait que de nombreux Américains de sentiments politiques divers n'ont pas hésité à prêter serment pour avoir accès à ces terres. Il serait donc plus juste de parler de peuplement américain pour cette région.
La concession de ces terrains s'effectua sous forme de canton (township) d'une superficie de 100 milles carrés (10 milles x 10 milles).
C'est à ce moment qu'apparaît la désignation d’ Eastern-Townships par opposition aux " Western Townships " du Haut-Canada; ce territoire est la province actuelle de l'Ontario, créée par l'Acte constitutionnel de 1791 parce que les loyalistes refusaient de vivre sous la même loi que les Canadiens, d'origine française.
Loyalistes
La colonisation est lente à s'affirmer; le gouvernement du Bas-Canada qui est le Québec actuel, méfiant à l'endroit des colons, ces Américains arrivés 30 ou 40 ans après l'indépendance américaine et refusés en Ontario pour mauvaises mœurs.
Plusieurs squattent les terres avant même qu'elles soient concédées. De plus, vu que cette région n'est pas encore défrichée, plusieurs Américains ignoreront être en territoire du Bas-Canada lors de leur établissement illégal. De ce fait, après 1792, la forte majorité des colons des Cantons de l'Est proviennent des États-Unis.
Le gouvernement laissera se débattre avec peu de ressources ces colons. Il ne leur ouvre qu'en 1811 le Chemin Craig, reliant Québec à Richmond, en passant par les cantons de Leeds, Halifax, Chester, Tingwick et Shipton.
Sans l'aide des administrateurs, les Cantons de l'Est se développeront conjointement avec les États de la Nouvelle-Angleterre. Avant l'arrivée du chemin de fer dans la région, il est plus facile de faire du commerce avec Boston et Portland aux États-Unis qu'avec Montréal et Québec.
Les colons américains avaient développé plusieurs routes passant au travers des montagnes pour communiquer avec les États-Unis et faire des échanges commerciaux.
Vers 1840, on assiste à l'arrivée massive d'immigrants irlandais et d'Écossais attirés par la compagnie des terres "The British American Land Co."
Ils occuperont la région à l'est de Sherbrooke et Compton. Pour leur part, les Irlandais catholiques seront surtout présents en ville, étant peu habitués au type d'agriculture pratiqué dans cette région. Ils seront nombreux à Richmond et Sherbrooke.
Même si les premiers Canadiens-français arrivent vers 1812 dans la région, il faut attendre vers 1840 pour y voir un début d'immigration francophone. Leur nombre deviendra appréciable à compter des années 1850-1860.
Aujourd'hui, la population de l'Estrie est majoritairement francophone (près de 90 ).
Diligence sur le Chemin Craig, en 1811
En 1810, le Chemin Craig relia Lévis à Shipton, jusqu'à Richmond, en passant dans le canton de Chester; aussi la Route du Saint-François et le chemin Sherbrooke-Stanstead, ouvrent les premières voies de pénétration.
Au début du XIX è siècle, au Bas-Canada (Province de Québec), la quasi-totalité de la population habitait encore dans les seigneuries le long du fleuve Saint Laurent. Le territoire entre le fleuve et la frontière américaine venait d'être arpenté et cette région prit le nom de canton de l'est. Ce serait la prochaine zone à coloniser dans le Bas-Canada.
En 1810, le gouverneur James Henry Craig fit entreprendre la construction d'un chemin devant relier Québec et Boston aux États-Unis. Il voulait aussi favoriser la colonisation d'une population anglophone massive. Le but était d'assimiler la population canadienne française.
Le tracé visé allait de la seigneurie de Saint-Gilles jusqu'à Richmond. À cet endroit, un chemin existant qui correspond aujourd'hui à la route 143 jusqu'à Stanstead devait continuer le trajet jusqu'à la frontière américaine.
La construction du chemin fut entreprise en août 1810. Elle se poursuivit pendant 3 mois. 180 soldats furent utilisés pour les travaux. Ceux-ci coupèrent des arbres et bâtirent plusieurs ponts afin de rendre la route carrossable. Bien que la route soit boueuse et que le terrain soit accidenté en plusieurs endroits, cette voie était assez praticable pour permettre un service de diligence en hiver.
En janvier 1811, le service de diligence fut établi. Il devait relier Québec à la ville de Boston en un temps record de 6 jours. Le service prenait fin en mars au dégel. Ce service fut plus tard abandonné en raison des conditions difficiles du voyage.
La guerre 1812 eut pour conséquences l'abandon du chemin Craig. Celui-ci pouvait maintenant servir de voie d'invasion pour les Américains. Plusieurs ponts furent détruits et la forêt reprit le dessus. Un rapport de l'arpenteur Joseph Bouchette fait état de la mauvaise condition du chemin.
Des colons s'y sont tout de même installés, en se plaignant de la mauvaise condition du chemin. Malgré quelques réparations, le chemin Craig sera déclaré impraticable en 1829. Pour pallier cette situation, une autre voie, le chemin Gosford, fut entrepris pour favoriser la colonisation.
Le succès du chemin Craig est mitigé. Il a permis d'ouvrir le territoire à plusieurs nouveaux habitants mais pas comme il fallait s'y attendre.
L'établissement d'une population anglophone fut insuffisant. La tentative d'assimilation des Canadiens français fut un échec. Par contre ces derniers vont venir habiter cette région et ils deviendront majoritaires.
Saint-Ferdinand
Son tracé
Pour partir de Québec, les gens devaient se rendre à Saint-Nicolas et emprunter le chemin Saint-Jean jusqu'à Saint-Gilles.
Le chemin Craig passe par Saint-Jacques-de-Leeds, puis le canton d'Inverness. Il passe ensuite près de Kinnear's Mills et ensuite vers la localité de Saint-Jean-de-Brébeuf. Il rejoint le canton d'Ireland (Irlande). Le tracé de Saint-Gilles à Saint-Ferdinand d'Halifax est l'actuelle route 216.
De Saint-Ferdinand, on rejoint la localité de Vianney et ensuite, on passe près des petites localités de Trottier Mill et Sainte-Hélène-de-Chester.
Le chemin Craig se poursuit vers Chesterville et Tingwick où il porte encore son nom. On passe ensuite au canton de Shipton où se trouve Danville et rejoint ensuite Richmond par l'actuelle route 116.
Le reste du trajet vers les États-Unis passe par l'actuelle route 143 en passant par Windsor, Bromptonville, Sherbrooke, Ayer's Cliff et Stanstead.
Les chemins de fer
Le premier chemin de fer au Canada ouvre en 1836, et s’ensuit une période frénétique de construction ferroviaire qui n’épargna pas l’Estrie qui fut desservi dès 1851 via Richmond. En 1853 cette même ligne.
Le St-Lawrence & Atlantic fut prolongée jusqu’à Portland, Maine, aux États-Unis. En 1854, Richmond fut relié à Charny (au sud de Québec) et en 1861, ce fut au tour de Waterloo d’être relié par le Stanstead, Shefford & Chambly Railroad.
Ces deux compagnies furent ensuite absorbées par le Grand-Trunk, qui devint plus tard le Canadian National Railways» (CNR), ou le Canadien National. Suite à tous ces développements, l’Estrie se retrouve avec le réseau ferroviaire le plus dense du Québec.
L'ère Hays
En 1895, la Compagnie du Grand Tronc est dans une situation précaire.
Sur conseil de John Pierpont Morgan, les dirigeants londoniens de la firme décident de recruter Charles Melville Hays et d'en faire le directeur général. Ses nouvelles fonctions prennent effet le 1er janvier 1896 et il s'installe à Montréal avec sa famille.
Hays se montre déterminé à redresser la compagnie et en restructure la direction en annonçant que les décisions ne seront plus prises par le conseil d'administration de Londres mais au siège social de Montréal.
Il décide également d'une restructuration du réseau par l'ajout de doubles voies et de silos à céréales, mais aussi par l'achat de nouvelles locomotives. Il se démarque enfin des directeurs précédents en prenant ses conseils, non plus des administrateurs britanniques de la société, mais des hommes de terrain canadiens.
Le Canada connaît une période de prospérité, propice à l'expansion de son réseau de chemin de fer.
C'est pour Hays un problème, car la direction de la Grand Tronc a toujours refusé de s'étendre vers l'ouest à cause des coûts. Face à un nouveau refus de sa hiérarchie, il démissionne et rejoint la Southern Pacific Railroad en 1900.
La compagnie étant absorbée par une autre dont il ne partage pas les idées, Hays la quitte en 1902 et reprend son poste au Grand Tronc.
Les premiers arrivants francophones
Le surpeuplement des seigneuries amène les habitants riverains du fleuve à rechercher de l'espace vital.
On voit alors quelques hardis bûcherons s'enfoncer dans la forêt, se construire des cabanes et s'y installer à titre de "squatters".
Vers 1850, le travail du clergé catholique en faveur de la colonisation contribue à arrêter l'émigration massive de la jeunesse du Bas-Canada vers le voisin américain.
On voit alors des milliers de familles canadiennes-françaises pénétrer dans les derniers cantons encore vierges que l'on appelle, à cette époque,
"Terrains des Prêtres"; non pas parce que ces cantons, Ham, Wotton, Weedon, Garthby, Stratford et Winslow et autres appartiennent au clergé, mais plutôt parce que celui-ci prêche intensément l'occupation par les Canadiens français.
Tourisme
Aujourd'hui le nom «Estrie» est utilisé pour désigner la région administrative, alors que le nom «Cantons-de-l'Est» désigne la région touristique.
Située au sud du fleuve Saint-Laurent, la région touristique des Cantons-de-l'Est fait partie du Québec du Sud, regroupement destiné à la promotion touristique des régions du sud du Québec sur les différents marchés internationaux.
La région touristique contient trois parcs nationaux offrant de nombreuses activités de plein-air:
Parc national du Mont-Mégantic,
Parc national du Mont-Orford,
Parc national de Frontenac.
Le parc national de la Yamaska se retrouve dans la région touristique des Cantons de l'Est, mais dans sa partie qui fait partie de la Montérégie.
Le relief varié, l'architecture typiquement loyaliste de certains villages (quelques-uns font partie de l'Association des plus beaux villages du Québec) et la présence de plusieurs lacs font partie des attraits touristiques de la région.
Les Cantons de l'Est, région de collines appalachiennes située entre Montréal et Québec. Les Cantons de l'Est s'étendent de Granby au Lac-Mégantic, et de Drumondville à la frontière américaine.
Estrie Bolton
Dès la fin du XVIIe siècle, les Abénaquis s'y rendent pour chasser et pêcher. À l'exception du poste de traite aux Grandes-Fourches à Sherbrooke, la région n'est pas colonisée pendant le régime français.
Peu après la fin de la guerre de l'Indépendance américaine, de nombreux Loyalistes quittent leur patrie pour le Canada et s'installent dans la baie Missisquoi, au nord-est du lac Champlain. En 1791, le gouverneur britannique décide de leur concéder des cantons.
Le premier des 95 cantons concédés sera le canton Dunham, en 1796. La région prend le nom de comté (électoral) du Buckinghamshire en 1792.
Le nom change pour «Eastern Townships of Lower Canada», par opposition à «Western Townships of Upper Canada», qui sera contracté en «Eastern Townships» vers 1806.
Cette expression est traduite en «Townships de l'Est» vers 1833, puis en «Cantons de l'Est» en 1858. La région administrative prend le nom officiel d'Estrie en 1981. Ce nom est toujours controversé. Les premiers colons sont des Américains, des Anglais et des Irlandais.
Après 1840, la colonisation francophone est de plus en plus importante et les francophones y deviennent majoritaires entre 1871 et 1881. Les anglophones représentent aujourd'hui moins de 10 p. 100 de la population.
Pourvue d'un excellent réseau routier depuis les années 1820, la région connaît un essor considérable avec la construction du chemin de fer du Grand Trunk Railways of Canada, qui relie Montréal à Sherbrooke à Scotstown à Lac-Mégantic à Portland (Maine) jusqu'à Halifax, N.S. en 1853.
Les réseaux routier et ferroviaire favorisent l'exploitation et la transformation des ressources naturelles dont le bois, les sapins de Noël, l'amiante, le granit, le cuivre et le calcaire.
La guerre de Sept Ans
Lors de la guerre de Sept Ans entre la France et la Grande-Bretagne, les Abénaquis, toujours alliés aux Français, guident ces derniers à travers les rivières des Cantons de l’Est, passant donc souvent par le site de Sherbrooke, lors des raids contre les forts anglais.
Lorsque la paix est signée en 1783 et peu après, lorsque l’indépendance des États-Unis est reconnue, la région des Cantons de l’Est revient pour quelques courtes années aux populations abénaquises, qui y pratiquent depuis des générations la chasse et la pêche. Par contre, la Révolution américaine attire les loyalistes dans la région et ceux-ci commencent à convoiter les terres et à demander des concessions au gouvernement.
Colonisation (1802 à 1834).
Révolution Américaine
Jean-Baptiste Nolin
Le premier Blanc à s’installer sur le site de Sherbrooke est un Canadien Français du nom de Jean-Baptiste Nolin, dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’il s’y établit en 1795 et qu’il est venu pour y vivre de l’agriculture.
Jean-Baptiste Nolin en 1795, bien avant Sherbrooke et même avant Hyatt Mill’s, sous le site même de la murale à Sherbrooke, Jean-Baptiste Nolin défriche une clairière de 18 acres tout près de l’actuelle rue King Ouest en direction de Lennoxville, que l’on nomme le Canton d’Ascot.
Jean-Baptiste Nolin est un homme célibataire; peu d’informations existent sur lui, il est non répertorié. D’où venait-il? Quel âge avait-il?, Nous imaginons ce canadien-français dans la force de l’âge et de caractère, car ce territoire était rude, composé de gros pins, de pierres et de montagnes.
En août 1799, Nolin prête serment d’allégeance et passe ainsi le statut probable journalier «squatter» à celui d’associé-substitut de township.
En 1802, Nolin ne participe pas à la distribution des lots concédés, et Gilbert Hyatt les acquiert. Depuis ce temps, aucune trace de Jean-Baptiste Nolin… Serait-il parti vers d’autres aventures? L’histoire ne le dit pas…
Sherbrooke
Une tentative de colonisation eut lieu, en 1792, sur la rive est de la rivière Saint-François. L’endroit fut alors connu sous le nom de Cowan's Clearance.
En 1793, Gilbert Hyatt, loyaliste originaire du district de Schenectady dans l'État de New York, en compagnie de neuf associés, s’établit non loin du confluent des rivières Massawippi et Coaticook, près du site actuel de Capleton, avant même que le gouvernement du Bas-Canada (Québec) ne leur concède officiellement les terres.
Lors des deux années suivantes, 18 autres familles viennent grossir les rangs des premiers colons. À ce moment, Hyatt ne s’intéresse pas au site de Sherbrooke. Lorsque la couronne concède finalement les terres à Hyatt et à ses associés en 1801, aucun droit n’est reconnu à Nolin. Celui-ci quitte donc la région.
Hyatt revendique alors pour lui-même les terres que le Canadien français avait défrichées et y construisit un premier barrage sur la Magog, en collaboration avec un autre loyaliste du nom Jonathan Ball, qui avait acheté des terres sur la rive nord de la rivière.
Hyatt y érige un premier moulin à farine, sur la rive sud de la rivière, tandis que Ball y construit une scierie sur la rive nord. De par la construction de son moulin, Hyatt pose alors en 1802 un geste historique en donnant naissance au petit hameau de Hyatt's Mill, qui deviendra plus tard la ville de Sherbrooke.
À cette période, les conditions sont peu aisées aux prémices de la colonie des Cantons-de-l'Est; les villages nouvellement fondés sont trop loin des centres urbains, et les colons se retrouvent éparpillés au milieu de la forêt tout en n'ayant pas accès à des routes carrossables.
Par le fait même, les populations sont souvent aux prises avec des famines et diverses difficultés d'approvisionnement.
Aussi, le développement du hameau de Sherbrooke, ne faisant pas exception à la règle, se fait très lentement.
Beaucoup d'efforts sont donc mis en œuvre pour la construction de routes, de sorte qu'à partir de 1817, un réseau de diligences à destination des principales villes du Québec et de la Nouvelle-Angleterre commence à se développer.
Par la suite, différents projets d'amélioration des voies navigables sont entrepris. Certaines idées, plus utopiques, proposent même de relier par des canaux les rivières Saint-François et Connecticut, dans le but de créer une voie navigable entre le fleuve Saint-Laurent et la région de Boston, dont Sherbrooke deviendrait le trait d'union.
Jusqu'en 1834, malgré la timide amélioration du réseau de communication, Sherbrooke reste enclavée et mal intégrée au reste du continent, de sorte que la région est peu attirante pour de nouvelles générations d'immigrants, ce qui constitue un frein a son développement et limite les bénéfices que peuvent faire des marchands et spéculateurs comme Goodhue et Felton.
Ce n’est qu’en 1852, après plusieurs tentatives infructueuses de conduire le chemin de fer à Sherbrooke, que débutent les activités du St.Lawrence and Atlantic. Les promoteurs, tous sherbrookois au départ, avaient tenté de s’attirer différents appuis auprès des maires et des chambres de commerce de Boston et Montréal, ainsi qu’auprès des gouverneurs des Canadas et des États limitrophes aux Cantons-de-l’Est, dans le but de trouver des partenaires pour réaliser le projet.
La BALC elle-même y avait investi en se procurant 480 actions dans le chemin de fer. Une fois construite, la ligne allait relier Montréal, Sherbrooke et Portland, dans le Maine et ainsi faire partie du réseau du Grand Tronc.
Sous l'effet de ce développement, vient l'apparition d'un premier gouvernement municipal en 1841, dont l'aire d'influence coïncidait plus ou moins avec les limites du District judiciaire de Saint-François de l'époque, ayant pour chef-lieu Ville de Sherbrooke.
Parallèlement, avec la montée significative de la bourgeoisie marchande et industrielle britannique durant les années 1840, les tories faisaient de plus en plus partie du paysage politique sherbrookois, opposés aux réformistes, pour la plupart cultivateurs.
L'influence des tories s'estompa malgré tout vers la fin de la décennie, phénomène principalement dû à l'arrivée au pouvoir du gouvernement réformiste-libéral de Lafontaine et Baldwin, qui eut pour effet de mettre les tories dans l'opposition.
Gand Trunk Central Railways Sherbrooke
Sherbrooke 1920
Québec entre dans l’ère industrielle au cours des années 1870. Elle y entre à genoux, ou presque. De 1860 à 1870, la construction de navires en bois s’effondre complètement. Dorénavant, les navires seront en fer. «Québec n’a pas alors l’infrastructure pour se lancer dans ce type de construction dans un contexte de concurrence internationale».
Cette crise suit de près un autre dur coup pour l’économie locale. Au cours de la période 1840-1860, la Grande-Bretagne est devenue libre-échangiste.
Elle a progressivement éliminé les tarifs qui favorisaient le bois du Québec. Heureusement, les prix se maintiennent un certain temps, ce qui atténue le choc sans empêcher, toutefois, le déclin de l’industrie numéro un de Québec.
La Grande-Bretagne comme seul et unique marché devient d’ailleurs une réalité du passé. Le commerce avec les États-Unis fleurit et il se crée un ensemble économique canadien dont les politiques tarifaires influenceront la production industrielle locale dès les années 1870-1880. «Dans ce contexte, Montréal devient la capitale financière et ferroviaire, une plaque tournante, tandis que Québec est marginalisée.»
Jusqu’ici, l’économie de Québec repose sur des travailleurs qualifiés, d’habiles artisans maîtres dans la construction navale ou dans la cordonnerie, pour ne citer que deux exemples. Mais cela aussi est du passé. Dans cette deuxième moitié du XIXe siècle, s’amorce la mécanisation des usines et la possibilité d’engager des ouvriers sans qualification.
À Québec, l’industrie de la chaussure est une des premières à vivre la transformation. À Montréal, plusieurs secteurs carburent déjà à la mécanisation du travail, dont celui de la métallurgie.
Un certain démarrage industriel se fait malgré tout sentir. «Entre 1880 et 1930, et pendant la Seconde Guerre mondiale, Québec est une ville majoritairement industrielle.
Le port, mis à mal par la baisse du commerce du bois, se tourne avec succès vers l’exportation de produits miniers, forestiers et céréaliers, mais il perd son statut pour les importations.»
Malgré l’absence d’avantages concurrentiels, quelques industries s’établissent et prospèrent: cuir, tannerie et chaussures, métallurgie, fabrication de cigarettes…
L’industrie dominante de l’époque sera une papetière, l’Anglo Pulp and Paper.
C’est vers la fin des années 1920 que l’entreprise britannique installe cette usine (la plus grande au Québec) au confluent de la Saint-Charles et du Saint-Laurent.
Deux autres secteurs industriels se démarquent: la fabrication de corsets et celle de munitions. Au tournant du XXe siècle et jusque dans les années 1930, les corsets produits à Québec accaparent une bonne portion du marché canadien.
Quant à la fabrication de munitions et d’armes à feu, elle gagne en importance, surtout avec la Seconde Guerre mondiale.
En fait, ce conflit a apporté un regain d’énergie à l’économie de Québec. Même la construction navale a repris du poil de la bête, jusqu’à la victoire des Alliés.
Après 1945, seule l’industrie papetière est encore importante, le reste des activités ne répondant qu’aux besoins locaux.»
Highlands d'Écosse
Partant du haut Saint-François rivière traverse des forêts denses dans l'arrière-pays montagneux, loin de la côte nord dénudée écossais. Pourtant, la cadence de Gaelic fois retenti dans les domaines rocheux et des cabines crofters.
Les familles agricoles dans la région des Highlands d'Écosse face à la famine dans les années 1830.
Les propriétaires fonciers dans l'espoir de tirer profit de la vente de la laine à l'industrie autorisé locataires de terres agricoles pour faire place à des moutons.
Les agriculteurs étaient entassés dans les lots en front de mer de petites appelés Crofts, où ils ont été mis à profit la collecte et la transformation des algues pour les savonneries. Crofters venus à dépendre de pommes de terre pour se nourrir.
Lorsque de mauvaises récoltes les transformaient en pauvres, les propriétaires contraints à émigrer.
Soixante familles sont montées à bord du navire de l'énergie à Stornoway sur l'île de Lewis en 1838, à destination de la propriété familiale en milieu sauvage dans les Cantons de l'Est du Québec. Basée à Londres, British American Land Company les droits de propriété sur les terres de la Couronne plus dans le quartier et a engagé les habitants à construire des routes, des ponts et des moulins.
Avec une grande partie du district du Haut-Saint-François impropres aux cultures céréalières, les immigrants se tournent vers l'exploitation forestière. Rejoints par des Canadiens français et Irlandais colons catholiques, les Highlanders construisirent un style de vie fondé sur la foresterie et l'agriculture à petite échelle.
À par la fin des années 1800 quelque 3.000 Gaelic-parleurs peuplaient la région.
Ce circuit patrimonial vous conduit à travers une des plus anciennes du Québec districts d'exploitation forestière et un berceau de l'industrie canadienne des pâtes et papier. Bien que la plupart des descendants des pionniers écossais avaient quitté, leur mémoire est admirablement conservé dans les églises et les cimetières et les groupes patrimoniaux locaux comme la Société Ceilidh de Scotstown.