dimanche 24 mai 2015

La Patrie, municipalité, comté de Compton, en Estrie, Québec, Canada

La Patrie
 
Au sud-est du Québec, à cent cinquante kilomètres de Montréal, au milieu des forêts de la région administrative de l’Estrie (Cantons de l’Est), existe un village du nom de La Patrie, qui fait partie de la municipalité régionale du comté du Haut-Saint-François. Le village s’étend sur près de 207 km carrés et compte un peu plus de 800 habitants.


 
Le village est facilement accessible par l’autoroute 10 et un réseau routier bien développé assure des communications avec toutes les régions du Québec. De plus, le village se trouve tout près de la frontière avec les États-Unis ce qui assure un accès au marché américain.
Ce coin calme et prospère se distingue par la beauté de ses terres. Le relief de la zone est accidenté et montagneux, formé par l’imposant mont Mégantic et par les montagnes Blanches, parsemé également de vallées formées par les rivières Saint-François, Eaton et au Saumon.


L’agriculture a été et demeure une activité prépondérante pour le développement du village, il y a plusieurs fermes, de plus, la forêt couvre une grande partie du territoire, étant une ressource très importante et engendrant de nombreux emplois.
  La Patrie église


L’érection canonique de la paroisse date de 1878 et sa fondation est le résultat d’une colonisation en vertu de la Loi de Rapatriement de 1875.
 
Le nom de «La Patrie» a été donné au village parce que l’un des premiers colons rapatriés des États-Unis l’avait choisi pour désigner sa nouvelle résidence.
 
On peut voir encore aujourd’hui l’influence anglo-saxonne sur les maisons et les églises, et certains bâtiments sont classés monuments historiques. Tel est le cas du Musée Église Saint-Pierre de La Patrie, une église de style gothique. Cette église de pierre a été construite en 1907. L’édifice prend la forme d’une croix latine avec des bas-côtés, un chœur en saillie, et une abside en hémicycle. Son architecture extérieure est inspirée des lignes romanes.
 
Le petit atelier de lutherie fondé à La Patrie en 1982 s’est transformé avec les années en une véritable communauté d’artisans. Aujourd’hui, le village de La Patrie accueille plus de 200 artisans spécialisés dans la fabrication de guitares. En l’honneur du village, une gamme de guitares classiques qui y ont été créées, portent son nom. L’Usine Guitabec, connue à travers le monde, fabrique des guitares haut de gamme très populaires chez les musiciens du Québec et d’ailleurs.


Dans ce village existe un orgue, unique au Québec, construit à Toronto en 1878. Il a séjourné pendant plusieurs années dans une église à Halifax, en Nouvelle-Écosse, puis, en 1913, il fut transporté jusqu’au village de La Patrie. Ce magnifique instrument a été restauré par la communauté pour le plus grand plaisir des mélomanes et des amoureux du patrimoine historique.
La Patrie


1803 Proclamation du canton de Ditton.


1855 (1 juillet) Constitution de la municipalité des cantons-unis de Newport-Ditton-Chesham-Clinton-et-Auckland.
La Patrie Relais panoramique


1870-1880 Tensions ethniques entre Anglophones et Francophones.


1870 Constitution de la municipalité du canton d’Auckland par détachement de celle des cantons-unis de Newport-Ditton-Chesham-Clinton-et-Auckland.


1871 Fondation de la mission Saint-Pierre.


1873 Mise en exploitation d'un moulin à scie par Pierre V. Vaillant, l'un des premiers Québécois rapatriés du Rhode Island.


1875 le 23 février Nomination du premier curé résidant, ouverture des registres de la paroisse Saint-Pierre-de-Ditton et ouverture d'un bureau de poste sous le nom de La Patrie. Sanction de la Loi de rapatriement qui favorise le retour au Canada et l'établissement d'une partie des 400 000 Canadiens émigrés aux USA pour y gagner leur vie ; des organisations sont alors créées pour permettre l'établissement de ces personnes dans de nouvelles concessions ; un certains nombre d'entre eux s'établissent dans le canton de Ditton; l'agglomération qu'ils fondent prend le nom de Colonie de Rapatriement.


1876 le 01 janvier Constitution de la municipalité du canton de Newport par détachement de celle des cantons-unis de Newport-Ditton-Chesham-et-Clinton. Constitution de la municipalité des cantons de Chesham-et-Ditton par détachement de celle des cantons-unis de Ditton-Chesham-et-Clinton.


1878 le 29 janvier Érection canonique de la paroisse Saint-Pierre-de-Ditton ; son territoire couvre une partie du canton de Ditton.


1902 le 01 juin Constitution de la municipalité du canton de Ditton par détachement de celle des cantons-unis de Chesham-et-Ditton.


1923 La population de la paroisse Saint-Pierre-de-Ditton est de 1 112 âmes.


1937 le14 mars Fondation de la Caisse populaire de La Patrie.


1941 le 04 janvier Constitution de la municipalité du village de La Patrie par détachement de celle du canton de Ditton.


1958 La municipalité du canton de Chesham adopte le nom de Notre-Dame-des-Bois.


1972 Le luthier Robert Godin, un luthier de Montréal, acquiert une fabrique de portes et fenêtres et la transforme en atelier de fabrication de guitares.
Luthier Robert Godin


1990 La population de La Patrie est de 357 habitants, celle de Ditton, 468.


1996 le 08 août Un débordement de la rivière au Saumon entraîne l'évacuation de 400 personnes.


1997 le 24 décembre Regroupement des municipalités de Ditton et de La Patrie sous le nom de cette dernière.


2000 La population de La Patrie est de 833 habitants.


2005 La population de La Patrie est de 803 habitants.
Économie

Accès à la municipalité de La Patrie

Le village de La Patrie est facilement accessible par l’autoroute 10 et un réseau routier bien développé assure des communications avec toutes les régions du Québec. De plus, le village se trouve tout près de la frontière avec les États-Unis ce qui assure un accès au marché américain.
 
Ce coin calme et prospère se distingue par la beauté de ses terres. Le relief de la zone est accidenté et montagneux, formé par l’imposant mont Mégantic et par les montagnes Blanches, parsemé également de vallées formées par les rivières Saint-François, Eaton et au Saumon.
  La Patrie et le VTT


L’agriculture a été et demeure une activité prépondérante pour le développement du village, il y a plusieurs fermes, de plus, la forêt couvre une grande partie du territoire, étant une ressource très importante et engendrant de nombreux emplois.
 
L’érection canonique de la paroisse date de 1878 et sa fondation est le résultat d'une colonisation en vertu de la Loi de Rapatriement de 1875.
 
Le nom de La Patrie a été donné au village parce que l’un des premiers colons rapatriés des États-Unis l’avait choisi pour désigner sa nouvelle résidence.
 
On peut voir encore aujourd'hui l'influence anglo-saxonne sur les maisons et les églises, et certains bâtiments sont classés monuments historiques. Tel est le cas du Musée Église Saint-Pierre de La Patrie, une église de style gothique. Cette église de pierre a été construite en 1907. L’édifice prend la forme d’une croix latine avec des bas-côtés, un chœur en saillie, et une abside en hémicycle. Son architecture extérieure est inspirée des lignes romanes.
 
Dans toute la région entre Scotstown et Chartierville, on note la présence de nombreuses fermes, surtout laitières, d'une scierie et de quelques entreprises vouées à la transformation.
 
Le petit atelier de lutherie fondé à La Patrie en 1982 s’est transformé avec les années en une véritable communauté d’artisans. Aujourd’hui, le village de La Patrie accueille plus de 200 artisans spécialisés dans la fabrication de guitares. En l’honneur du village, une gamme de guitares classiques qui y ont été créées, portent son nom. L'usine Guitabec, connue à travers le monde, fabrique des guitares haut de gamme très populaires chez les musiciens du Québec et d'ailleurs.
 
D'autre part, La Patrie doit sa renommée à des trappistes qui voulaient établir un monastère dans la région Bethléem, mais en vain.
  La Patrie, orgue de l’église St-Pierre


Dans ce village existe un orgue, unique au Québec, construit à Toronto en 1878. Il a séjourné pendant plusieurs années dans une église à Halifax, en Nouvelle-Écosse, puis, en 1913, il fut transporté jusqu'au village de La Patrie. Ce magnifique instrument a été restauré par la communauté pour le plus grand plaisir des mélomanes et des amoureux du patrimoine historique.
 
L'épicerie, la quincaillerie, la lingerie ainsi que la meunerie appartiennent à la coopérative agricole du village. L'agriculture est le principal moteur économique de la municipalité. Le maire, Jacques Blais, exerce lui-même ce métier.
 
Quelques industries spécialisées dans le domaine de la foresterie (et de ses dérivés) se sont installées à La Patrie, dont l'usine de guitares Guitabec, mondialement connue pour ses guitares de marque Godin.
 
La paroisse a été desservie par voie de mission de 1871 à 1875, date de la nomination du premier curé résident. L'érection canonique date du 29 janvier 1878. La fondation de la paroisse est le résultat d'un essai de colonisation fait en vertu de la Loi de Rapatriement de 1875. Le nom de «La Patrie» a été donné au village parce que l'un des premiers colons rapatriés des États-Unis, pour exprimer sa joie d'être revenu, avait choisi ce nom pour désigner sa nouvelle résidence.

L'actuelle église de pierre a été construite en 1907 d'après les plans des architectes Wilfrid J. Grégoire et Louis-Napoléon Audet. L'édifice prend la forme d'une croix latine avec bas-côtés, chœur en saillie, et une abside en hémicycle. L'architecture extérieure est inspirée des lignes romanes (ouvertures en arc plein cintre). Les trois fenêtres à arc plein cintre de la partie supérieure de la façade reprennent la même formation que les trois portails. Le haut de la tour est percé d'un œil-de-bœuf. Ce plan de la façade est repris presque intégralement pour d'autres églises de la région. Par ailleurs, l'originalité du clocher de l'église réside dans la superposition des deux chambres des cloches.
Avant la restauration
 
À l'intérieur, la voûte, de plâtre, est en arc plein cintre. La décoration néoclassique sobre comprend: les colonnes aux chapiteaux corinthiens, les chérubins qui surmontent les arcs, les consoles qui supportent l'entablement classique. La nef est éclairée par des oculi logés dans des arcs pleints cintre. La chaire, toujours en place, est une œuvre fabriquée vers 1910 par Michel Jeté.

Cet instrument, unique au Québec, a été construit à Toronto en 1878. Il a d'abord séjourné pendant 35 ans dans une église à Halifax, en Nouvelle-Écosse, avant d'être transporté, en 1913, par train jusqu'à Scotstown puis par des voitures attelées à des chevaux jusqu'au village de La Patrie. Ce magnifique instrument, qui avait beaucoup souffert des outrages du temps, vient d'être restauré par la communauté pour le plus grand plaisir des mélomanes et des amoureux du patrimoine





Il existe un petit village tranquille dans les Cantons de l’Est, au Québec, qui est le lieu de prédilection des luthiers canadiens depuis plus de 30 ans. Dans ce village, les luthiers se consacrent entièrement à l’art et la tradition des guitares fabriquées à la main. Ils portent une attention particulière à tous les aspects de la fabrication pour créer des instruments incomparables, auxquels ils sont fiers de donner le nom de leur village. Il s’agit du village de La Patrie… et voici leurs guitares.


La gamme de guitares classiques La Patrie compte sept modèles: la Motif, l’Étude, la Concert, la Concert CW, la Présentation, la Collection et la Hybrid CW. Toutes ces guitares à cordes en nylon sont faites de bois de qualité supérieure, ce qui leur confère une résonance et une intégrité structurale exceptionnelles.


Toutes les guitares La Patrie possèdent des tables en cèdre massif testées pour la pression. Ce procédé de mesurage assure une solidité et une rigidité inégalées pour offrir une qualité sonore, une intégrité structurale et une vibration harmonique optimales. Ces instruments fabriqués avec soin permettent ainsi de bénéficier d’une sonorité générale, d’une projection et d’une résonance incroyables. Le bois utilisé pour la fabrication des tables provient de cèdres dont l’âge atteint en moyenne 800 ans. Du point de vue technique, le fil droit et serré de ce bois permet de renforcer la table tout en la rendant plus flexible dans le sens perpendiculaire.
 
Le manche et sa fixation, un concept unique.
 
Les guitares La Patrie proposent également un fini poli sur mesure rappelant les polis français du 19 è. siècle. Contrairement aux finis en polyester plus «épais», ce fini poli sur mesure permet non seulement de protéger le bois, mais aussi de le laisser respirer et vibrer librement, pour laisser le très important processus de «vieillissement» faire son œuvre. Grâce à ce «vieillissement», la sonorité de chaque guitare La Patrie s’améliore avec le temps.
 
Les manches des guitares La Patrie sont sculptés dans de l’acajou du Honduras. Ils bénéficient d’une tige de tension à double fonction novatrice, dont la plupart des guitares classiques traditionnelles ne sont pas équipées. Ce système permet de réduire l’épaisseur du manche pour offrir un confort accru, tout en améliorant sa stabilité. Toutes les guitares classiques La Patrie possèdent une rosace très détaillée, des bordures de
M. Normand Boucher, Maître luthier.
Claude Boucher


 Couleur crème, un chevalet et des sillets en Tusq, une touche en palissandre et des sillets de chevalet entièrement compensés, fabriqués par Graphtech.
 
Bienvenue à La Patrie…là où l’innovation rencontre la tradition.
 
 
Les Modèles La gamme La Patrie propose aux musiciens de tous les niveaux un éventail complet de guitares à cordes en nylon, allant de la Motif à corps compact à la Collection en bois massif, en passant par la Hybrid CW EQ de conception moderne et novatrice. Les guitares La Patrie bénéficient toutes de notre savoir-faire et notre souci du détail pour offrir une sonorité et une esthétique exceptionnelles.
                
1978 - Normand Boucher
Article de magazine, la qualité de fabrication
 
...Le jour où Normand Boucher s'est fabriqué une guitare, il ignorait que, dix ans plus tard, de 5000 à 7000 de ces instruments quitteraient annuellement les ateliers du petit village de La Patrie, dans la région de Sherbrooke, pour se retrouver dans dix huit pays différents... ...il faudrait en fabriquer 70,000 par année pour suffire à la demande. Je refuse d'agrandir mes ateliers et d'augmenter le personnel. Chacun des instruments que nous fabriquons est impeccable, et je tiens à ce que cette qualité soit maintenu.
1978 - Normand Boucher
Normand Boucher

Article de magazine, l'outillage.
 
...Normand Boucher qui était un excellent guitariste, n'a plus le temps de jouer ni de prendre des vacances, à l'exception de deux jours à la pêche, de temps à autres. En plus de l'administration, ses soirées sont consacrées à l'entretient de l'outillage qu'il a lui-même conçu. Aucune des ces presses, de ces scies, de ces appareils servant pour l'assemblage n'existait avant. Autour de lui, on en parle comme d'un homme au génie inventif peu commun... ...Normand Boucher, c'est notre Merlin l'Enchanteur...
 
             Une étiquette de fond de caisse typique d'une guitare de Normand Boucher.

1980 - Normand Boucher
Article de presse, le Festival de la guitare.
La petite municipalité de La Patrie s'était faite toute belle en fin de semaine. Des fleurs un peu partout, de la musique dans l'air... La raison? La quatrième édition du Festival Guitare et Floralies de La Patrie qui, selon les organisateurs aura attiré près de 10,000 visiteurs.
 
11 décembre 1980 - Normand Boucher
Article de presse, L'incendie de l'usine


Allumé par une explosion, l'incendie avait rasé l'usine en quelques heures, privant de leur gagne-pain une vingtaine de travailleurs qui y assemblaient des guitares vendues aux quatre coin du monde et causant des pertes matérielles évaluées à près d'un million de dollars. Abattu par ce coup du sort, le propriétaire de l'usine, M. Normand Boucher, avait, pendant quelques jours, hésité à reconstruire l'usine incendiée mais, encouragé par ses proches et par ses anciens employés, il avait décidé, même s'il n'était plus du tout jeune, de plonger une nouvelle fois.
 
1983 - Normand Boucher


Brochure publicitaire, des bois insurpassables.
 
...Utilisant les bois classiques qu'on retrouve dans la plupart des guitares de qualité. tels l'ébène, l'acajou et le bois de rose, M. Boucher découvre par ailleurs dans les forêts de son coin de pays les merveilleuses possibilités sonores de l'épinette, du cerisier, de l'érable, du merisier et du noyer...
 
1983 - Normand Boucher
Brochure publicitaire, innovation importante.
...En plus de créer un instrument d'une sonorité exceptionnelle, Normand Boucher a su fabriquer, grâce à son esprit inventif, une guitare qui résiste au temps. Pour ce faire, il a su pallier les seuls inconvénients des matériaux traditionnels. En effet, un procédé breveté permet au musicien d'ajuster la touche et de corriger au besoin la torsion du manche...
 
1995 - Normand Boucher


Témoignage
...Si vous voyiez sa dernière guitare, vous comprendriez tout de suite la passion qui anime cet homme. Il vient de la terminer à l'âge de 78 ans. Incrustée de nacre, finie avec tel soin, elle vibre à n'en plus finir, gardant son harmonie, portée par un souffle d'une légèreté sans pareil...
Mont Mégantic près de La Patrie


1995 - Normand Boucher


Témoignage
...Et la guitare dans tout cela! Le père de Normand, lui-même musicien émérite lui a acheté une guitare Martin à l'âge de onze ans, il fessait partit d'un petit orchestre. À dix-neuf ans, il se produisait avec les Billy's Blue Ribbon Boys au Granada de Sherbrooke, au White House Pavillon et même à CHLT. Normand aimait la guitare et surtout la sonorité de cet instrument qu'il a toujours cherché à perfectionner. C'est encore son objectif d'ailleurs...


L'atelier de M. Boucher à ses débuts.

 
Normand Boucher, La Patrie, et l'âme de la guitare…La Patrie, Québec, c'est un petit village des Cantons de l'Est situé au pied du mont Mégantic. Il tire son nom de ses fondateurs, des Canadiens français revenus s'établir au Canada après avoir immigrés aux États-Unis. 475 personnes gravitent autour du village. Ont y fabrique ici plus de 150,000 guitares par année… Mais… Qui donc est à l'origine de cette industrie à La Patrie? Qui donc est l'âme derrière cette musique que l'on entend parfois au pied du mont? Y-a-il un guitariste au Québec qui n'est joué sur une de ces guitares? Plusieurs légendes circulent. Mais il n'y en aurait qu'une seule de vraie….
 
Normand Boucher, c'est l'homme en question. Il est né en 1917 à Coaticook au Québec, et s'est établit à La Patrie en 1940. Il y fait la rencontre de Fernande Robidas qui deviendra en 1942 sa conjointe. La famille grandira au fil des ans avec quatre enfants, Claude, Louise, Richard et Martyne. Normand Boucher est musicien depuis longtemps, son père lui avait fait cadeau à l'âge de 11 ans d'une guitare. Au fil des ans, c'est devenu un vieux rêve pour lui de pouvoir fabriquer sa propre guitare. Plus tard, dans les années soixante, M. Boucher alors ébéniste hors pair fabrique dans son atelier des portes, fenêtres, meubles et cabinets divers. Un jour, à la demande pressante et insistante d'un de ses fils, il décide de construire lui-même une guitare pour celui-ci. La guitare No 1 est né en 1967 et fait intéressant, Normand Boucher a mis au point lui-même l'outillage qui a servi à travailler les essences de bois qu'il avait jugé idéales. Suite à cette expérience positive, il y aura donc plus qu'une guitare de produite dans le petit atelier…
 
La première guitare construite par M. Boucher

 
 La compagnie " Les guitares Normand enrg. " est fondée en 1968. Le design des instruments au départ, se base sur les guitares Martin à certains égards, avec un barrage en X sous la table d'harmonie et une forme de caisse de type " dreadnought ". Par contre, la fixation du manche est unique, elle est boulonnée et sans talon. Un nouveau concept, à l'avant garde et un système très efficace pour contrôler l'ajustement de l'instrument. Il est à noter qu'aujourd'hui au 21ieme siècle, plusieurs fabricants utilisent un système incorporant un manche boulonné, c'est le cas des compagnies Martin et Taylor. Le but premier de M. Boucher fut de produire une guitare de qualité à prix abordable en utilisant en grande partie les meilleures ressources locales de bois. La compagnie s'incorpore en 1972 sous le nom de " Les guitares Norman Inc. ". Une décision qui comporte une certaine dose de courage, Normand Boucher a 55 ans, il abandonne l'ébénisterie au profit de la lutherie.
 
De 1970 à 1976 nous sommes au Québec dans une ère " post-Woodstock " avec un fort courant politique indépendantiste et plusieurs artistes s'affichent délibérément en utilisant un produit du Québec dont les guitares de Normand Boucher. De plus cette période " retour à la terre " favorise l'utilisation d'instruments aux allures simples et fabriqués à la main. Cette époque se démarque par une forte une croissance pour l'atelier. En septembre 1980, un drame, le feu, un incendie éclate et détruit complètement " l'usine " car c'est maintenant une usine, " la shop " comme on dit au village.
 
M. Normand Boucher, son chien, sa guitare. La guitare des Cantons de l'Est
Le mariage de M. Boucher et Mme Robidas.

Une décision importante s'impose et Normand Boucher à l'âge de 63 ans décide de reconstruire et de continuer. En février de l'année suivante, la nouvelle usine est en marche et la production reprend. La compagnie au fil des ans s'est diversifiée en concevant et en produisant des guitares classiques, des guitares électriques et un modèle acoustique "grand concert " qui portait le nom de " folklore ". En 1987, autre décision majeure, à l'âge de70 ans, M. Boucher décide de vendre " sa shop ", et son outillage à un entrepreneur de la région qui continue la production de la marque de commerce. Il est facile d'identifier une guitare d'origine fabriquée par les ateliers de Normand Boucher. L'instrument est fait de bois de qualité, et le manche est sans talon extérieur.
 
Étiquette de fond de caisse d'une guitare Boucher

L'étiquette à l'intérieur peut-être de trois types différents dont un exemple bien connu est reproduit dans la section photo de cette page. Les premières guitares n'ont pas d'étiquettes, le nom y est simplement étampé au fond de la caisse. En général, ces guitares " vintages " ont merveilleusement bien vieillies et quelques unes sont d'une rareté certaine. M. Boucher n'a jamais cessé de fabriquer des guitares. Sa dernière, un modèle unique de marque " N Boucher ", possède une rosette magnifiquement sertie de nacre.


 
Il a travaillé à la mise au point d'un système de barrage du pont à effet de levier, sa dernière invention qui permettait d'alléger la tension des cordes sur la table d'harmonie. Il est décédé le 21 décembre 1997 à l'âge de 80 ans. Claude et Richard Boucher, les fils, qui possèdent le secret, fabriquent toujours des guitares acoustiques sous le nom de " Boucher ", ces instruments s'adressent au marché haut de gamme et son entièrement fabriqués à la main . Le village de La Patrie, est devenu un des plus important producteur de guitares en Amérique et il ne faudrait pas oublier de donner crédit à Normand Boucher, maître luthier qui est à la base du développement de l'industrie de la guitare à La Patrie. Les succès d'aujourd'hui sont en quelque sorte le résultat du travail de précurseur, de développeur et de visionnaire de ce dernier… C'est cette musique que l'on entend quelquefois au pied du mont…
 
  
Les coordonnées de La Patrie
18, rue Chartier,
La Patrie, Québec, J0B 1Y0, Canada
Téléphone : 819-888 2691


Source de la photographie de l’église collections.ic.gc.ca/hsf/museeeglise1.html


http://www.uquebec.ca/musique/orgues/quebec/lapatrie1.html