dimanche 23 mars 2014

Pendaison de William Gray meutre près de Scotstown et autres meutriers à la prison Winter de Sherbrooke

La prison Winter  de Sherbrooke

Pendaison de William Gray près de Scotstown


Entre 1865 et 1867 débute les travaux sur la «Jail Street», maintenant rue Winter, pour la
construction de la nouvelle prison de Sherbrooke. Elle se situe au cœur du secteur judiciaire près du Palais de justice, des résidences des juges et des maisons des avocats sur la rue Court.  
Prison Winter de Sherbrooke


La prison est le plus vieux bâtiment de pierre de Sherbrooke. Elle comprend 51 cellules simples ou doubles, 12 secteurs dont un réservé à l’isolement, un parloir, une chapelle, une infirmerie et six cellules au sous-sol. En plus de cela, on y retrouve une cuisine, une buanderie, une section pour les femmes, une section pour les travailleurs, quelques bureaux, un poste de contrôle et une cour intérieure. Il y a même l’hypothèse d’un tunnel secret souterrain qui relierait la prison et le Palais de Justice.  

À l’intérieur de la prison, l’ambiance y était « familiale ». Elle ne fut jamais surpeuplée et
l’atmosphère était plutôt bonne. Les détenus étaient regroupés selon leur âge, leur délit et/ou leur population trop nombreuse. Une nouvelle immigrante irlandaise a travaillé à l’Hôtel Magog installait un échafaud.


Les exécutions avaient lieu dans la cour intérieure où on y pendait.


S’agit du plus vieil hôtel de Sherbrooke. Il se situe sur la rue Dufferin autrefois, Commercial
Street. Le 6 juillet 1881, Jane Raney a mis un enfant au monde. Toutefois, l’enfant fut retrouvé les ordres du coroner pour subir un procès.


Elle est accusée d’homicide de personnalité. Les hommes étaient six par secteurs en comparaison de 100 à la prison de Bordeaux. Par contre, dans les années 80, on commence à juger la prison insalubre, trop petite et impropre à la réhabilitation. D’ailleurs, cette prison ne s’est jamais totalement modernisée. Il y a eu l’installation de caméras pour surveiller les prisonniers.


Par contre, il n’y a eu aucun aménagement pour déplacer les toilettes qui étaient juste sous la douche. Ainsi, une personne peut être aux toilettes et se laver en même temps. De plus, il y a très peu de luminosité à l’intérieure de la bâtisse à cause des volets de fers présents aux fenêtres. La prison ferme donc ses portes.


Aujourd’hui, il existe la Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke, qui veille à l’entretien de l’ancienne prison pour qu’elle soit préservée de façon adéquate.

Les pendus de la prison Winter de Sherbrooke

La pendaison est le seul moyen qui a été utilisé pour la peine de mort. En 1869, les crimes qui pouvaient mener à cette sentence sont le meurtre, le viol et la trahison. En 1961, ce ne sont que les meurtres prémédités, le meurtre lors d’un autre acte de violence ou le meurtre un gardien ou d’un policier. Il faut attendre en 1976 pour que la peine de mort soit supprimée du Code criminel, mais elle peut être appliquée sur certaines infractions dans la Loi sur la défense nationale. Finalement, la peine capitale est complètement retirée en 1998.


Les dernières personnes à avoir été pendu sont  Arthur Lucas et Robert Turpin le 10 décembre 1962. Au total c’est 710 personnes au Canada, dont 697 hommes et 13 femmes qui ont été pendus. Cette peine a été abolie, car il peut y avoir un risque d’une condamnation erronée, l’incertitude de l’efficacité de la peine pour dissuader les individus et les inquiétudes que ce soit l’État qui mette fin à la vie d’une personne.




Pendaison de William Gray


La première pendaison qu’il y a eu à la prison Winter de Sherbrooke est réalisée le 10 décembre 1880, selon le témoignage d’Alexander Scott, un ami de Gray, il a remarqué l’absence de Mulligan au village. Alors, il décide d’aller lui rendre visite chez lui, près de Scotstown, le jour de Noël. Seulement, à son arrivée, il y a trouvé une chose à laquelle il ne s’attendait pas.


William Gray, journalier, a été pendu pour le meurtre de Thomas Mulligan. Il y a près
cabane réduite en cendres. En voulant sans doute comprendre ce qui venait de se passer, il fouille les lieux pour trouver ce qu’il ne voulait pas trouver : les restes d’un corps humain qui est horriblement brulé.
Peu après, William Gray a été soupçonné, mais le cheminement pour être parvenu à cet homme est inconnu. Cependant, l’enquête a été fructueuse, car à la suite de son arrestation, il fit des déclarations contradictoires qui permirent de découvrir qu’il connaissait la mort de la victime, et ce, avant même qu’Alexander Scott l’ait découvert. De plus, pour ne pas aider sa cause, dans sa maison, il a été découvert des effets personnels et des meubles appartenant à Thomas Mulligan pour une valeur totale de 34 $.


Sur ce point-ci, l’accusé ne réussit pas là non plus à expliquer de façon claire pourquoi tous ces objets ayant appartenu à Mulligan se retrouvaient dans sa demeure. De plus, un nommé F. H. White déclare avoir eu des aveux de la part de Gray sur le meurtre de Mulligan lorsqu’ils étaient ensemble. Selon White le 20 décembre 1879 Gray serait allé boire chez la victime, mais ils se seraient querellés et Gray a pris sa hache et lorsqu’il lui a donné un coup il se serait enfui devant l’épouvante de son geste.


Le lendemain il aurait été pris de remords et serait venu voir la portée de son geste. Voyant que son coup a été fatal, il a voulu faire disparaître les traces du crime en y mettant le feu, car il a peur que la justice le retrace. L’avocat de Gray, Robert Short plaide qu’il n’y a aucune preuve légale que le corps est bien celui de la victime, car le corps ne fournit aucune preuve. Ainsi, Gray ne peut donc pas être accusé pour meurtre. Le 6 octobre 1880, le jury rendit le verdict de coupable pour le meurtre de Thomas Mulligan.


Le juge Doherty donne pour sentence la peine capitale. Lorsqu’il a appris sa mourir. Jusqu’au 10 décembre 1880, Gray se déclare innocent, disant que son seul crime est sentence, William Gray a éclaté en sanglots. Personne ne veut savoir le comme témoin. Ainsi, en octobre 1890 le juge Wurtele a émis la sentence de mort en date du moment précis où il va celui d’avoir volé des objets ayant appartenu à Mulligan. C’étant fait à l’idée de la mort, venu le moment d’avoir la corde au cou, l’accusé est très calme. Son corps est suspendu durant dix longues minutes, mais après six minutes le corps est inerte.


Pendaison d’Antonio Poliquin

La quatrième pendaison est celle d’Antonio Poliquin pour le meurtre de sa femme Maria
Carmella Céminero. Antonio Poliquin, journalier, est âgé de 24 ans et sa femme de 21 ans. Ils ou que la corde avait glissé difficilement. Ce  bourreau ne semble  pas être apprécié par les
sont mariés depuis un an et demi. Ils avaient un petit garçon de 18 mois et sont en attente d’un autre. Maria est enceinte de deux mois. Ils vivent à Montréal depuis quelque temps. Cela donne l’aspect d’un couple parfaitement normal. Pourtant, le couple ne s’entend pas, car Poliquin, jaloux, veut qu’elle arrête de voir ses amis Italiens, mais elle refuse de le faire. Ce conflit va si loin que le 26 février 1929, Maria arrive chez ses parents à Sherbrooke au 54 rue St-Michel avec des yeux « au beurre noir ». Son mari l’a battu, car elle refuse de l’écouter. Poliquin veut résoudre ce problème. Il envoie donc un de ses amis, Ludger Denault pour la demandée. Malgré les blessures qu’elle a reçues, elle accepte de le rencontrer près d’un hangar à proximité de chez ses parents. Le lendemain, Poliquin use de la même astuce et Maria vient le voir avec leur enfant, au Canada, 1867-1976 : un répertoire des dossiers individuels conservés dans le fonds du ministère de la Justice.


Car la veille ils se sont réconciliés. Il l’amena à nouveau à ce hangar et personne ne sait ce qui la gorge, laissant l’enfant de 18 mois dans la neige. Il est probable qu’ils aient abordé le sujet s’est passé par la suite, mais il a assassiné sa femme à coups de rasoirs et a essayé de se trancher tabou du couple. Malgré ce qu’il venait de faire, Poliquin est ensuite retourné chez ses parents au 44 rue St-Henri, avec la gorge taillée et tenant toujours le rasoir. Il a dit à sa sœur Antoinette qu’il venait de tuer sa femme dans la « shed » et qu’il faudrait aller chercher le bébé dans la neige. Son frère Napoléon Poliquin a demandé à sa femme d’appeler un constable.
Il fut emmené à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, où il est soigné avant de subir son procès. L’accès à sa chambre est défendu par des grillages de fer et il est sous la garde de la police municipale. C’est à l’hôpital le 03 janvier qu’il est mis en arrestation pour le meurtre de sa femme suite à l’enquête du coroner Léonidas Bachand. L’autopsie a révélé que Maria est morte d’une hémorragie due aux deux il attendu qu’elle ne respire plus pour s’infliger les coups de rasoirs? A-t-il mis plus de vigueur dans son geste avec toute la fureur qu’il y a en lui?


Le procès eut lieu du 20 au 24 novembre 1930. Il a pour résultat la sentence de mort par la pendaison en date du 20 février 1930 par le juge a fait, car le moment venu de payer sa dette envers la société, en sortant de sa cellule, il refusa de prendre le crucifix que lui présentait l’aumônier en disant qu’il ne méritait pas d’y toucher. De plaies qu’elle a reçues au cou.


Pourquoi Poliquin a-t-il survécu alors que Maria est morte? A-t-plus, lorsque l’aumônier lui Jean-Baptiste. Il y a reçu un service simple. Il est fascinent de voir comment Poliquin a évolué demanda de donner sa vie il a dit « oui, oui tuer moi au plus vite ».


Ses dernières paroles furent « mon Dieu, mon Dieu, je vous donne ma vie ». L’exécution a été faite par le bourreau Ellis. La mort est causée par la rupture de la colonne vertébrale lors au moment de la mort, il semble se sentir coupable de ce qu’il a fait.


Est-ce par ce qu’il sait ce de la chute. Au moment même où la corde est coupée, le bourreau a déclaré à l’assistance : « Qui ose fumer ici? Ne savez-vous pas que vous êtes en face de la mort et que les fonctions qui White. Entre le jour du crime et celui de mourir, Poliquin semble avoir réfléchi au meurtre qu’il s’accomplit ici sont sacrées? ».


L’on voit l’importance que le bourreau Ellis accorde à ce moment. En effet, il a réalisé environ 500 exécutions au Canada. Après huit minutes, le corps détaché pour constater la mort. Le corps est transmis à la famille et transporté à l’église dans cette affaire, car lorsqu’il a été à la prison de Bordeaux en attendant son procès, les gardes le craignaient à cause des problèmes qu’il causait. Il semblerait qu’il a mis le feu à un lit. Par contre qui l’attend dans l’éternité?  

Pendaison d’Albert Vincent

La cinquième pendaison est celle d’Albert Vincent pour le meurtre d’Edmond Trudeau. Edmond Trudeau, 58 ans, possède trois fermes, une érablière et un verger. L’été, il emploie quelques hommes sur ses terres. Il avait fait fortune en travaillant en Colombie-Britannique avant de revenir dans la région. Il est maintenant établi à Flodden depuis sept ans avec une femme et un enfant. Il est reconnu pour être un bourreau de travail, il peut commencer son train à 3 heures du matin pour aller par la suite sur les terres suivantes.
Le 20 septembre au soir, il a demandé à un de ses amis, Albert Côté, à venir dormir à la cabane d’une de ces terres, car il lui a dit on ne sait jamais ce qui peut arriver. Son ami n’est pas venu dormir chez lui, mais le lendemain il est venu chez lui et voyant que le fusil n’est pas à sa place, il croit qu’il est parti chasser et il est retourné chez lui. Le lundi matin, lorsqu’un employé, Émile Croteau, vient à la grange pour y faire son travail, il remarque l’absence de Trudeau. Cela le tracasse, car il sait que son patron est matinal.


Avec le temps, les soupçons sont si grands qu’il court chez Albert Côté, un voisin, et ne le voyant toujours pas. M. Côté appelle son fils qui est venu le rejoindre. Ne trouvant pas Trudeau et voyant du sang et des traces de combat dans la maison, ils ont avisé la police de Richmond. Le policier interrogé de nombreux témoins, cela ne mène à aucun résultat.


Alors, la police se met à fouiller sur le terrain et y découvre sur une haute tasserie de foin des légumes qui provient du jardin de la victime. Alors, les enquêteurs interrogent les voisins et apprennent que le printemps dernier Albert Vincent avait été employé pour y faire les semences. Ils retrouvent l’endroit où Vincent  cadavre est découvert enroulé dans une couverture sous une corde de bois. Après avoir avait été engagé il y a quelques jours à peine et y trouvèrent des pommes très semblables à celles retrouvées sur la tasserie. Ils se dirigèrent à un autre emploi que Vincent avait quitté la veille.
Alors, les enquêteurs se dirigent chez ses parents et apprennent qu’il a été vu au village de
Roxton Falls. Ils réussissent finalement à le retrouver et il y fait des aveux montrant même où il a caché ses vêtements tachés de sang lorsqu’il s’en est pris à la victime. Il semble que Vincent voulait voler Edmond Trudeau dans le but de se venger de lui, car il a été blessé lorsqu’il était à son emploi. Trudeau lui aurait donné une somme supplémentaire et l’a payé pour son travail.


Mais ce n’est pas suffisant pour Vincent. Il est allé à l’intérieur de la maison pendant que
Trudeau faisait son train pour y trouver de l’argent. Trudeau remarque quelque chose d’inhabituel dans la maison et y découvre Vincent. Alors, une bagarre a eu lieu et Trudeau est mort d’un coup de l’enquête du coroner Léonidas Bachand.


Le procès a lieu du 15 au 20 décembre 1930. Il prend hache sur le crâne. Albert Vincent est donc accusé du meurtre d’Edmond Trudeau à la suite de fin avec une sentence de mort par pendaison fixée en date du 20 mars 1931 par le juge White. Ses avocats ont tout tenté pour aider leur client, mais cela n’a pas eu d’effet. Une demande d’appel est refusée en date du 28 avril, mais qui reporte la date d’exécution au 15 mai 1931.


Les procureurs tentent de changer la peine pour un emprisonnement à vie, mais cela n’a aucun résultat. Albert Vincent est pendu le 15 mai par le bourreau Ellis. Après 12 minutes, le docteur Daigneault constata la mort de ce dernier. Une messe de requiem est célébrée en présence du corps du défunt à la prison. Il est inhumé au cimetière Saint-Michel qui est le cimetière catholique de


Pendaison de Pierre Albert St-Pierre

La sixième pendaison est celle de Pierre alias Albert St-Pierre pour le meurtre de Reney
Sherbrooke.


St-Pierre est un homme marié de 39 ans, Canadien et pratique la profession d’hôtelier. Reney  Malloy. Malloy, 24 ans est Américain. Malloy, son frère Philip et une autre personne canadienne, Joseph Langlois, se sont introduit dans la nuit du 11 et 12 novembre 1930 chez Vézina Dubé où Albert St-Pierre détient de l’alcool. Ainsi, Vézina Dubé, Pierre Albert St-Pierre, Adélard Dubé, dossiers individuels conservés dans le fonds du ministère de la Justice.
Napoléon Deveau, se tenant dans une dépendance, voisine remarquent la présence des hommes et ils les suivent.


À leur arriver à la grange, une échelle est placée pour monter au grenier. Ils ont donc enlevé l’échelle dans le but de les empêcher de redescendre. Ils vont les rejoindre à l’intérieur et les voleurs, en voulant se sauver, ont déclenché une fusillade. Cela a donné pour résultat la mort de Reney Malloy d’une balle qui l’a transpercé sur le côté. Un médecin a déclaré que la mort fut instantanée. Il y eut des rumeurs sur le fait que Philip Malloy ait aussi été touché, mais cela ne l’a pas empêché de reprendre la route vers les États-Unis, car personne ne l’a revu depuis. Après la fusillade, des voisins ayant entendu les coups de feu ont voulu savoir ce qui s’était passé, mais à leurs arrivées tout est calme sur la ferme. Un cultivateur qui retourne chez lui trouve alors le corps de Reney Malloy sur le bord d’une route. Tous les Canadiens ont été arrêtés.


Finalement, il n’y a que Vézina Dubé, Albert-St-Pierre ainsi que Joseph Langlois qui son cadavre de Malloy. Il semble que St-Pierre se soit vanté d’avoir réalisé ce coup peu de temps  gardés. L’enquête révèle que les frères Malloy sont entrés au Canada en voiture avec une licence du Vermont qui n’a pas été rapporté aux douanes. Elle est retrouvée à un mille (1, 61 km) du meurtre.


Sherbrooke rue King 1930
Prison Winter à Sherbrooke, Québec


Une fois détenu par les enquêteurs, il déclare qu’il s’est servi de son arme pour protéger des biens qu’il détient sur la ferme de Dubé et qu’il n’a pas entamé la fusillade, mais qu’il y a répondu à l’aide de quelques coups de feu. Par contre, lors du procès il a été prouvé que la balle qui a tué Malloy ne vient pas de lui, mais du fusil de Vézina Dubé. Le procès dura du 9 décembre au 17 décembre 1931 et la défense ne porte aucun témoin à la barre. St-Pierre est condamné à être pendu le 18 mars 1932 par le juge Joseph Archambault.


Trois semaines après le verdict St-Pierre fait une demande d’appel et demande à ce que les frères Dubé témoignent. L’audience a lieu le 15 mars et la date d’exécution est reportée au 6 mai. Le 20 avril malgré le témoignage des frères Dubé, l’appel est rejeté, car les juges Eugène Lafontaine, J.-M. Telllier, Adjudor Rivard, W. Bond et A. Galipeaut ont décidé que même si ce Maisons d’Arrêt que dans le reste des établissements ».


Ce qui peut expliquer ces données peut n’être pas lui qui a tiré la balle mortelle, il est tout de même coupable du meurtre, car il a comploté pour prendre Malloy lorsqu’il est venu chercher l’alcool. Ainsi, le 6 mai 1932 Pierre alias Albert St-Pierre est pendu pendant 15 minutes avant que la mort soit déclarée par le médecin Daigneault. La veille, il a écrit un testament spirituel où il déclare qu’il n’a rien dit le lendemain de la mort de Malloy, qu’il a agit que pour défendre son bien, car les Malloy étaient armés et il demande à Dieu pardon pour ses fautes. En ce qui concerne Vézina Dubé, il reçut une sentence de 5 ans de prison par le Juge Archambault              
Lenoxville 1898


Les suicidées de la prison Winter

Le suicide en milieu carcéral n’est pas un fait nouveau. Des études sont réalisées en sociologie pour comprendre ce qui pousse les prisonniers à ce geste. Elles ont permis de réaliser que les suicides sont plus importants « chez les prévenus que chez les condamnés, chez les détenus âgés que chez les jeunes, chez les condamnés à de longues peines que chez les courtes peines, dans les être que le suicidé est privé de son autonomie, ce qui rend la vie beaucoup moins essentielle. Ainsi mettant fin à ses jours, la personne retrouve son autonomie en commettant ce geste. Mais il faut aussi prend en compte de l’éloignement avec l’entourage du prisonnier qui est à l’extérieur


Samuel Madeleine se suicide

Le 26 septembre 1912, Samuel Madeleine est condamné en cour de police par le magistrat
soit le 27 février, sa mère et sa sœur viennent le voir. C’est alors que sa mère lui dit des paroles qui touchent profondément ce jeune homme. Elle lui a dit qu’« elle préfèrerait le voir sous terre plutôt que de prendre le chemin du pénitencier ». Lors de son départ, tout semble normal. À 17 h 30 il reçoit son repas. À 18 h on vient chercher son repas. Le prisonnier semble seulement être dans une profonde réflexion peut est-ce dû aux paroles de sa mère ou le crime qu’il a commis.


Seulement, l’on voit que cette réflexion porte bien plus loin que l’on aurait pu le croire. À 19 h
lors de la tournée habituelle, son corps est découvert pendu devant la porte de sa cellule. Son visage n’exprime aucune douleur, mais de la sérénité. C’est comme si ce geste est salutaire pour de la prison, par exemple la famille, le/la conjoint/e sans oublier les remords sur le passé de Madeleine.


Sa conduite en prison ne laisse pas présager ce geste. Une enquête est tenue par le député-coroner Gadbois. Les médecins croient qu’il est mort par l’émotion ou la douleur morale, car le mouchoir avec lequel il s’est pendu n’est pas serré. En effet, on peut passer deux doigts entre le mouchoir et le cou du jeune homme. De plus, la figure du défunt ne porte aucun signe de strangulation.


Ces émotions sont si fortes que se sont elles qui l’ont tué et non qui l’ont poussé à ce tué. Voilà un fait inattendu! Le jury, qui se composait de MM. Édouard Codère, président, Évariste Métivier, William Champagne, Jos. Lapointe, A. Richard et O. Trudeau rendent un verdict de mort dans un moment de découragement. Selon les journaux, il y a de grandes chances qu’il soit inhumé à Sherbrooke, mais ce n’est pas confirmé au moment de le mettre sous écrit
Prison Winter de Sherbrooke

Alphonse Bluteau se suicide

Mulvena pour avoir volé un cheval à Waterville  La journée même de son arrivée à la prison,
Vers l’année 1925, Alphonse Bluteau de Magog a perdu sa femme et son argent. Il est impossible de dire si ces deux éléments sont liés. Seulement à la suite de ces deux pertes, Bluteau commet un crime qui est très mal jugé par la société, celui de l’inceste. Le juge ne considère pas que ses problèmes dans sa vie personnelle soient une raison pour avoir fait ce geste. Le juge utilise ce cas pour servir d’exemple à tous ceux qui ont l’intention de commettre ce crime. Ainsi, le 30 mars arrivée à la prison Winter, il est averti qu’il part le lendemain pour St-Vincent de Paul (ancienne prison de Laval, surnommée « le Vieux Pen »). Depuis, sa condamnation l’accusé semble songeur, mais n’a rien exprimé devant les gardes. Cependant, il a avoué à un prisonnier qu’il n’a pas de faire deux ans à St-Vincent de Paul pour le gouvernement.
Sherbrooke gare CPR


Ainsi, la nuit tout semble calme pour les gardiens et les prisonniers pourtant Bluteau vient de s’enlever la vie. Ce n’est qu’un 1925, Alphonse Bluteau est condamné à deux ans de pénitencier. Quelques jours après son peu avant six heures que le garde Moïse Robert découvre le cadavre de Bluteau. Pour réaliser son geste, il a attaché le drap de son lit au barreau supérieur de sa cellule. Seulement, le milieu étroit de sa cellule l’oblige à se mettre à genoux pour mourir d’une lente asphyxie.


Toutes les personnes de la prison qui ont été en contact avec Alphonse Bluteau l’ont trouvé normal. Pourtant, avant son incarcération son procureur a demandé que Bluteau se fasse examiné par un médecin et le docteur J. A. Daigneault l’a jugé saint d’esprit. Ce même docteur a examiné le cadavre et y a découvert des symptômes de strangulation au visage et au cou. Le jury composé de MM. Dolor Rousseau, président, André Garon, Joseph, Savoie, Ovide Lépine, Alphonse Bergeron et Joseph Trudeau rendent un verdict de suicide sans délibération considérant les faits parfaitement clairs.


Finalement, Bluteau a trouvé un moyen de ne pas purger sa peine.




Alain Laprise 22 mars 2014


samedi 22 mars 2014

William Wallace Blanchard et Rémi Lamontagne pendus à la prison Winter de Sherbrooke

William Wallace Blanchard et Rémi Lamontagne
Pendus à la prison Winter de Sherbrooke

Puis vint celle de William Wallace Blanchard, trouvé coupable du meurtre de C.A. Calkins commis le 18 novembre 1889 à Rock Island.
Ordre d’exécution de pendaison





Calkins, ami intime de Blanchard, avait été assassiné lors d'une orgie par ce dénommé Blanchard, un Américain de naissance originaire de Reading Massachusetts et qui était âgé de 31 ans lors de la commission du crime.


Les jours précédant la date fatidique du 12 décembre 1890, Rémi Blanchard, se repentant amèrement du geste qu'il avait commis, s'était recueilli et réfugié dans la plus ardente dévotion, trouvant auprès de son aviseur spirituel, M. l'abbé E.C. Fisette, curé de la paroisse de Saint-Patrice, le courage nécessaire pour affronter cette dernière épreuve. Il s'était même réconcilié avec son épouse de laquelle il vivait séparé depuis quelque temps.


Enfin le 12 décembre 1890 vers 8h55 a.m., le glas de la Cathédrale Saint-Michel se faisait entendre à travers les quatre coins du hameau de Sherbrooke et on pouvait même apercevoir, hissé à la hampe de la prison, le drapeau noir, signe précurseur du jour de deuil.

Et voilà qu'on fit sortir
William W. Blanchard de la prison et qu'on lui fit traverser la cour. Une fois monté sur l'échafaud, il s'adressa aux gens présents et plus particulièrement à l'abbé Fisette en disant : " Messieurs, je vous remercie tous pour votre bonté. J'espère vous rencontrer dans l'autre monde, Adieu ! "

Et à 9 heures 6 minutes,
le bourreau Radcliffe, l'exécuteur des hautes œuvres, sur l'ordre reçu du shérif Webb, fit déclencher la trappe; le corps tomba dans le vide en faisant rebondir le supplicié au bout de la corde. Blanchard, le cou disloqué, eut plusieurs convulsions et les médecins, après dix-sept interminables minute, purent enfin constater le décès.
                                                   
L'affaire Rémi Lamontagne
Une semaine après la pendaison de William Wallace Blanchard, Rémi Lamontagne, un fermier de 33 ans de St-Ferdinand d'Halifax, connut à son tour le même sort pour avoir assassiné, dans la nuit du 18 juillet 1888, son beau-frère Napoléon Michel.


Rémi Lamontagne avait toujours éprouvé
un amour démesuré pour sa sœur. Puis un jour, alors qu'il était particulièrement obsédé par l'image de celle-ci et par sa jalousie maladive, il se rendit à la demeure de cette dernière située dans la paroisse de St-Julien de Wolfstown. Trouvant son beau-frère seul, Lamontagne se rua sur lui le battant presqu'à mort pour ensuite l'enrouler entre deux matelas avant d'y mettre le feu. Il se sauva laissant derrière lui sa victime agonisante.

Dans un ultime effort, avant que le feu ne l'atteigne,
Napoléon Michel réussit à se dérober de sa prison de flammes, pour sortir par un châssis et se traîner jusqu'à une maison voisine. Il pu désigner l'auteur de son agression avant de rendre l'âme.





Après le drame,
Rémi Lamontagne, qui s'était sauvé et se tenait terré depuis le meurtre, finit par se rendre aux autorités, accompagné de son beau-frère, un dénommé Grimard, qui en l'occurrence reçut la prime de 1000$ promise à quiconque aiderait la justice à retrouver l'assassin de Napoléon Michel.

Lamontagne défendu par Me F.X. Lemieux, passa à procès et fut condamné à la peine capitale pour le meurtre de Napoléon Michel.
L'exécution fut fixée au 19 décembre 1890.

Au matin du
19 décembre, vers 8h30 a.m., on fit sortir le coupable de sa cellule pour le faire monter au gibet. Comme le shérif Webb allait donner l'ordre au bourreau de s'exécuter, Webb fut soudainement pris d'une crise d'apoplexie.


Il s'affaissa et mourut en quelques secondes. On suspendit temporairement la procédure afin de trouver un remplaçant au shérif car, point de shérif, point de pendaison.


Enfin vers 9h20 a.m., le shérif Witcher arriva et avant que l'ordre fatal ne soit donné, Lamontagne s'écria : " Le Bon Dieu m'appelle, je suis content. Priez pour moi. Adieu ! "
Le vide se fit alors sentir sous les pieds de la victime, provoquant un bruit sourd dans la foule présente.



Après huit minutes de convulsions, le médecin de la prison constata le décès.




Prison Winter de Sherbrooke

La prison de Sherbrooke n'allait plus connaître d'autres exécutions semblables avant une quarantaine d'années.
Au début du 19e siècle, il n'existait ni policier ni cour ni prison dans les Cantons-de-l'Est.


La région représentait une lointaine frontière, loin des villes du Bas-Canada. En principe, la loi était appliquée par des magistrats à temps partiel, qui demeuraient dans des hameaux dispersés. Lors d'urgences, les magistrats étaient assistés par la milice locale. Mais il y avait trop peu de magistrats et les seuls cas qu'on leur permettait de juger étaient ceux qui impliquaient des troubles mineurs ou des poursuites n'impliquant que quelques dollars. Avant la création du District de Saint-François en 1823 et d'une cour à Sherbrooke, les cas impliquant des sommes d'argent importantes ou des crimes de tout genre étaient inscrits au rôle des cours de Montréal, Trois-Rivières et Québec.

Lorsqu'un crime était commis, le mandat d'arrêt émis contre le suspect devait être signé par un magistrat. Si on ne pouvait trouver de magistrat, un officier de la milice suffisait. Alors, le suspect devait être appréhendé et amené jusqu'à la prison en ville en attendant le procès. Plusieurs prisonniers s'échappaient en route.
En 1822, William Bowman Felton, un résident bien nanti de Sherbrooke, dressa un sinistre tableau (quoique possiblement exagéré) de la situation, mettant l'accent sur la menace à la propriété privée.

"Les Cantons sont exposés à l'afflux d'une bande de fugitifs et d'immoraux, libérés des geôles des états voisins, s'adonnant à la contrebande ou échappant à leur créanciers ou aux poursuites de la justice de leur pays.


Les gens mal intentionnés jouissent de toutes les facilités pour piller les Cantons-de-l'Est et s'en enfuir.  


De tels méfaits se produisent à tous les jours, surtout le vol de chevaux; très souvent, les gens soupçonnés de tels crimes sont libérés par la partie lésée, souvent sans compensation.


L'adoption de semblants de lois se voit fréquemment et représente un scandale auquel on ne prête presque pas attention. Dans presque tous les établissements d'incarcération, les prisonniers  s'échappent par les chemins."



Il y a eu 6 pendaisons à la prison Winter de Sherbrooke
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Alain Laprise 22 mars 2014