dimanche 15 novembre 2015

Nouvelle-France - Prostitutions dans les auberges et cabarets

Nouvelle-France - Prostitutions dans les auberges et cabarets
Depuis les débuts de l’histoire de la Nouvelle-France, la population a toujours été influencée par la mobilité d’une partie de ses membres: voyageurs, militaires, traiteurs, etc. Bien sûr, une industrie prendra pied, l’hôtellerie. Plusieurs types d’établissements existaient, donc voyons les nuances qui les distinguaient...


L’auberge était un lieu simple où l’on pouvait y boire, manger et loger. Le cabaret était l’endroit où y servait à boire en petite quantité. Tandis que l’hôtel était un établissement meublé et plus confortable que l’auberge, tout comme elle on y trouvait à boire, à manger et à se loger.
Ces nuances distinguant les différents types d’établissement n’étaient à peine perceptibles avant le XVIIIe siècle. Donc, nous ne tiendrons pas explicitement compte de ces distinctions.
Le 19 septembre 1648, le conseil souverain de la Nouvelle-France accordait à Jacques Boisdon l’autorisation d’exploiter un cabaret. Dans une colonie bien encadrée par l’Église, il y avait certaines conditions à l’obtention de cette permission: ne pas laisser place à l’ivrognerie, aux blasphèmes, aux jeux de hasard... Les dimanches lors de la messe l’établissement  devait être vidé et fermé. L’établissement de Mr. Boisdon se nommait, «l’auberge du Baril d’Or».


Le choix de l’endroit où s’établissait une auberge ou un cabaret s’inspirait d’une coutume qui nécessitait de s’établir près de l’église paroissiale. Pour que les habitants puissent attendre à l’intérieur lors des intempéries. Apparemment, lorsque la cloche sonnait pour annoncer le début du service, les tenanciers devaient être très convaincants pour faire sortir leur clientèle.
Tandis que Montréal, ayant été fondé par le zèle religieux des Sulpiciens, était soumis à une stricte réglementation. Par exemple en 1658, le gouverneur de la ville, Paul Chomedey de Maisonneuve, y avait interdit l’entrée de toutes boissons alcoolisées. L’année suivante, il s’assouplissait en interdisant la vente seulement. Ce n’était qu’avec l’arrivée du régiment Carignan-Salières au début des années 1660, que Montréal assistait à l’émergence de cette industrie.
Les plaintes envers ces établissements étaient nombreuses. Ainsi, les Sulpiciens demandaient à l’intendant Bouteroue, de passage à Montréal, de faire usage de son autorité. Conséquemment le 2 avril 1669, Bouteroue édictait les ordonnances suivantes:


«Défendons à tous les habitants domiciliés des villes, bourgs et villages où sont des cabarets et des tavernes, même à ceux qui mariés et qui ont des familles et des ménages, d’aller boire ou manger dans ces lieux, et à ceux qui tiennent ces cabarets ou tavernes de leur donner à manger, boire ou jouer sous quelque prétexte que ce soit. On pourra seulement leur vendre du vin à pot qu’ils iront boire ensuite dans leurs maisons de famille. [...] On pourra cependant y donner à boire modérément aux passants et loger ceux qui seront obligés de résider en cette ville pour leurs affaires».
En 1672 à Montréal, on conférait à douze personnes le privilège exclusif de vendre de la boisson, donc de tenir un débit de boisson. L’année suivante, le gouverneur Frontenac poursuivait dans le même sens, en défendant de tenir « cabaret » sans permission. Bref, ces interventions visaient à arrêter le phénomène du trop grand nombre de gens pratiquant ce commerce.
Cette industrie jouissait d’un si mauvais réputation que dans certaines régions il fallait obtenir une attestation de bonnes mœurs avant d’opérer un tel commerce. Même aux yeux de la population, cette industrie était mal perçue... L’hôtellerie pouvait s’accaparer rapidement des viandes et autres denrées de choix. Tandis que les boulangers craignaient que les cabarets leur volent leur clientèle captive et essentielle. En 1676, le conseil souverain édictait qu’aucun cabaretier ne pourrait faire du pain pour ensuite le vendre. Tandis que les boulangeries ne pourraient vendre aucune boisson alcoolisée.
Cette ordonnance de 1676 étendait, à la grandeur de la colonie, la nécessité d’obtenir la fameuse attestation de bonnes mœurs. D’autres restrictions étaient imposées à cette industrie: Interdiction de donner à boire aux ouvriers lors des heures de travail et de ne pas servir personne après 9 heures du soir... Les cabarets ne pourront acheter au marché avant 8 heures du matin en été et 9 heures du matin en hiver... Il était également obligatoire pour chaque tenancier d’afficher les ordonnances au sujet des mœurs, jurements, blasphèmes et autres désordres.
Malgré la sévérité des ordonnances, les cabarets et auberges augmentaient sans cesse et demeuraient toujours aussi frivoles. Pour attester tout ceci, un personnage meublera l’histoire judiciaire de cette époque, il s’agissait d’Anne Lemarque. Dénommée la Folleville, elle attirait une clientèle nombreuse et fort fidèle qu’elle savait bien agrémenter... À un point tel qu’elle en tombait enceinte tandis que son mari s’était absenté pendant un an! Ce dernier n’ignorait pas les écarts de conduite de son épouse... mais les affaires étaient bonnes! Le sieur Folleville en viendra cependant à exiger le divorce en invoquant auprès des autorités que sa femme était un diable ou au mieux une sorcière.
Pour veiller à l’application des ordonnances, on avait mis sur pied à Montréal, un tribunal ambulant. Ce tribunal effectuait des rondes, lors des quelles on s’assurait que les cabarets et les auberges soient fermés pendant les jours de fête et pendant le service du dimanche.


On surveillait aussi, la fermeture obligatoire à 9 heures du soir et le respect des poids et des mesures. Cette institution ambulante eue de nombreux démêlés avec la fameuse Folleville. D'ailleurs, voici un petit épisode démontrant le peu de pouvoir de ce tribunal. Le 28 mars 1678 lors d’une inspection après le couvre-feu de 9 heures du soir, on avait surpris plusieurs personnes notables qui buvaient et jouaient aux cartes chez la Folleville. Le tribunal s’était fait très discret auprès des clients fautifs... mais s’était contenté de semoncer la cabaretière.
Ce n’est qu’en 1688 avec le juge Migeon de Branssat que l’on légiférait sur l’affichage de ces commerces. Pour tous les établissements vendant des boissons s’appliquait l’obligation d’apposer à l’extérieur une enseigne faite de branche de pin, de sapin ou d’épinette qu’on appelait « bouchon ».
On spécifiait d’utiliser un type de branchage qui se conserve sa verdure même en hiver. Ce genre d’enseigne à l’époque signifiait la présence d’un débit de boisson. Cette coutume d’afficher ainsi remonte à la Rome antique d’où elle se répandit en France, en Angleterre et en Allemagne. Il est à savoir que le mot « bouchon » était un dérivé d’un mot allemand signifiant « buisson » entre autres.
La vindicte ecclésiastique ne tenait pas seulement au fait des désordres causés dans la population par ce commerce. Selon le clergé l’eau-de-vie vendue causait un grand dommage à l’entreprise d’évangélisation des Amérindiens.


Dans la même offensive, le synode tenu à Montréal en 1694 démontrait avec quelle sévérité on traiterait les tenanciers. Puisqu’on refuserait dorénavant l’absolution aux tenanciers d’établissements qui donneraient à jouer aux cartes ou aux dés.
Pour limiter les « dégâts » causés chez les Amérindiens par la vente de boissons alcoolisées, l’intendant Raudot intervenait... Il limitait à 9 le nombre d’établissements ayant le droit de vendre aux Amérindiens. Vers la même époque, on dénombrait à Montréal, 19 cabarets pour une population d’environ 2000 personnes. Tandis que Québec avait un ratio de 12 pour 2273 habitants en 1716... Dont 3 ou 4 femmes qui tenaient elles-mêmes leur établissement. 
En 1726, l’autorité civile légiférait à nouveau, on interdisait de servir à boire aux domestiques et aux laquais sans autorisations écrites de leurs maîtres. Tandis que les soldats ne pouvaient boire que modérément lors de leurs repas. C’était également à partir de ce moment, qu’on obligeait les tenanciers d’afficher la distinction (ou la nuance mentionnée en début de chronique) de son établissement: cabaret, auberge ou hôtel.
Cette ordonnance, édictée par l’intendant Dupuy, exigeait en plus de chaque hôteliers et aubergiste : de fournir un rôle de tout les gens qui auront logé dans leurs établissements; de restreindre l’accès aux fils de famille, aux soldats et aux domestiques; de servir leurs clients dans une pièce à la vue des passants; d’interdire de fumer dans chacune des pièces de l’établissement...


La construction de la route carrossable entre Montréal et Québec prenait fin en 1734. Malgré tout, très peu de cabarets et d’auberges s’établissaient sur le long de cette route. Ceci résultait du fait que les voyageurs préféraient utiliser les voies fluviales pour se déplacer. De toute façon, les voyageurs avaient l’habitude, lorsqu’ils voyageaient sur terre, d’aller se loger chez « l’habitant ».
Tout comme les militaires d’ailleurs qui devaient se loger au sein de la population en raison du manque de casernes pour les héberger. C’était chose fréquente durant tout le régime français puisqu’on envoyait à plusieurs reprises des troupes pour contrer les menaces anglo-iroquoises. Pour l’habitant, qui était dédommagé pour ce service, c’était une bonne occasion de faire un bénéfice facile.
Ce dernier n’œuvrait pas dans l’hôtellerie, il pratiquait généralement un autre métier. Tandis que l’aubergiste n’avait que cette occupation et résidait habituellement dans son propre établissement.


Malgré l’hospitalité de l’habitant, le cabaret et l’auberge étaient les endroits de choix pour s’amuser jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Avec une population très majoritairement masculine, ces établissements étaient les seuls lieux où l’on pouvait s’agrémenter de la présence féminine. De plus, la clientèle s’amusait toujours fermement aux jeux de hasard en dépit des nombreuses interdictions civiles et religieuses. Il était bien difficile de faire appliquer ces règles quand l’élite de la colonie ne donnait pas du tout l’exemple: les inclinaisons de l’intendant Bigot à jouer et à perdre son avoir n’était pas un secret d’État. 
Les cabarets et les auberges comptaient sur une clientèle fidèle et composée d’explorateurs, de marchands, de coureurs des bois, de miliciens et de soldats. Pour cette clientèle c’était le seul moment où pouvait s’amuser en bonne compagnie. Mais c’était également le lieu où sévissaient la prostitution, les gageures, les duels et les bagarres entre autres.
Néanmoins, l’influence de cette population mobile était indéniable: entre 1670 et 1760, environ 14000 personnes s’étaient fait dresser des contrats d’engagements à Montréal seulement... Tous ces gens ont dû sûrement se bousculer vers les auberges et cabarets. Tandis que les militaires fréquentaient ces établissements lors de leur temps libre en hiver... Bref, ils pouvaient s’y réchauffer, y rencontrer collègues et gens du pays, y boire et manger, y jouer aux cartes...


Avec les années, la réputation des cabaretiers et des aubergistes ne s’améliorait pas. Il était notoire que certains d’entre eux jouaient leurs clients sur les quantités vendues. Parfois, on réduisait l’eau-de-vie avec de l’eau salée... même avec de l’urine en certaines occasions! Ce qu’on appelait servir des barriques de « sauvages ». Pour contrecarrer les pratiques malhonnêtes, on avait créé en 1752 des postes d’inspecteurs et de vérificateurs. Ces fonctionnaires s’occupaient surtout à vérifier que tous les pots soient étampés et fleurdelisés... c’est-à-dire d’uniformiser  les unités des mesures (pots) partout.
Dans les dernières années du régime français, l’industrie hôtelière périclitait. Les autorités de Montréal avaient jugé, en 1759, que ces types d’établissements n’avaient plus leurs raisons d’être. Donc, on ordonnait à tous ces commerces de retirer leurs enseignes et d’arrêter de vendre au détail. Durant la même période de troubles, l’argent sonnant se faisait de plus en plus rare.


On avait mis en circulation une monnaie de « cartes ». Cette monnaie devait être remboursée par la couronne française aux commerçants qui l’auront encaissée. Cependant, plus le temps avançait, plus il était clair que la guerre allait être gagnée par l’ennemi. Dans l’incertitude, les commerçants, dont les cabaretiers et aubergistes, refusaient de se faire payer avec des « cartes ».
http://www.stephanetessier.ca/aubergesetcabaretsenNouvelle-France.htm


lundi 9 novembre 2015

Docteur Bernard Lafrenière décédé le 12 octobre 2015 - Le docteur Bernard Lafrenière n'était pas comme les Fédérations Syndicales de Médecins que seulement l'Appât du Gain est important mais le patient, un être humain avec des sentiments et valeurs - Pour vous tous le ministre Gaétan Barrette de la santé et les présidents Omnipraticiens et Spécialistes du Québec - Étant donné que vous dites en premières années d'étude aux médecins, qu'ils sont des êtres supérieurs à nous tous. Nous savons que le docteur Bernard Lafrenière vous était très supérieur à vous tous incluant tous les ministres médecins


Dr Bernard Lafrenière décédé le 12 octobre 2015

 
Il était le plus grand médecin du monde, pour lui,
le patient n'était pas de l'argent mais un être
humain - Alain Laprise
LAFRENIÈRE, Bernard 1942 - 2015 Nous avons le regret de vous annoncer le décès de M. Bernard Lafrenière, médecin de famille, à Ville St-Laurent, pendant les 48 dernières années. Il nous a quittés, à Montréal, quelques jours suivant son 73e anniversaire, entouré des siens pour son dernier voyage.
Il laisse dans le deuil son épouse tant aimée Lucie Benoit, ses enfants adorés Alain (Patricia), Julie (Richard), Sébastien (Karine), ses trésors de petits-enfants Victoria-Anne, Sara Margaux, Simon Charles, Ariane, Sandrine, Arnaud, Loïc, Delphine, son frère Raymond, ses belles-soeurs Denise (feu Jacques Vary), Monique (René Jacques), Thérèse (feu Pierre Beauregard), Louise, la mère de son fils Alain, Micheline Gohier, ainsi que de nombreux parents, amis et collègues. Bernard a été un homme juste, bon et généreux.
Croiser sa route fut un merveilleux privilège, qui laisse le souvenir de doux moments de joie et d'amour. Il a adoré sa famille, la médecine, les voyages, les plaisirs de la table, la vie...
La famille vous accueillera le lundi 12 octobre à partir de 11 h, à l'église Saint-Sixte, 1895, rue de L'Église, St-Laurent, pour recevoir vos condoléances. Une cérémonie religieuse suivra par la suite à 13 h. Un immense merci à l'équipe des s oins palliatifs de l'hôpital Notre-Dame-de-la-Merci. Notre reconnaissance est infinie.
Un grand merci également à l'équipe d'hémato-oncologie de l'hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Bernard, tu as touché énormément de vies qui ressentiront le vide que tu laisses. Nous nous souviendrons de toi. Votre témoignage de sympathie peut se traduire par un don aux soins palliatifs de l'hôpital Notre-Dame-de-la-Merci ou à l'unité d'hémato-oncologie de l'hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Direction: Centre funéraire Côte-des-Neiges

jeudi 5 novembre 2015

Stornoway municipalité près de Lac-Mégantic, Estrie, Québec, Canada

Stornoway
Stornoway, dont on aperçoit le clocher au sommet d'une montée, est bien loti au croisement des routes 161 et 108, un carrefour naturel maintenant reconnu comme Village-Relais.


Son toponyme choisi par ses fondateurs écossais rappelle le chef-lieu de l’île de Lewis en Écosse. Pour mémoire, trois cimetières servent de dernier repos et un monument, face à l’église, exhume l’histoire des familles fondatrices.
L'église catholique (1920) abrite une superbe statue de Saint-Alphonse, du réputé sculpteur Louis Jobin. Au croisement de la Route des Sommets, avec une vue imprenable sur les montagnes, et le parc national de Frontenac à proximité, une halte propose, en plus des panneaux d'information, un cherche-étoile lumineux rappelant la thématique de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic. Sur la route 161, aux abords de la rivière Legendre, un ancien moulin à farine.
Stornoway fut fondé en 1858 par l’arrivée des Écossais venus s’y établir pour échapper à la famine et à la misère. Vers 1860, la première famille canadienne française, les Legendre, s’établit. Ils construisent successivement un moulin à carde (pour filer la laine), un moulin à foulon (pour faire l’étoffe), un moulin à farine, un moulin à scie et une manufacture de portes et fenêtres. Vers 1885 les Écossais, par manque de travail, quitteront la région et en 1912 les Canadiens français s’y installeront définitivement
La municipalité de Stornoway fut fondée au croisement des chemins Lambton, Saint-Francis et Mégantic, dans les années 1840. En 1849, un premier magasin général y ouvre ses portes.
À l'origine, la localité s'appelait Bruceville. En 1852, Colin Noble, un riche marchand et fabricant de potasse, s'y établit. C'était le personnage le plus en vue de toute la région. Il était aussi juge de paix, commissaire d'école et maître de poste. Il rebaptise le village Stornoway, en l'honneur d'une ville écossaise, chef-lieu de l'Île Lewis.
Attraits touristiques
Le village conserve plusieurs monuments patrimoniaux tels que les quatre cimetières qui servent de dernier repos aux colons écossais des Cantons de l'Est. Un monument, installé face à l'église, rappelle l'histoire des familles fondatrices.
L'église catholique, qui date de 1920, abrite une superbe statue de Saint-Alphonse, sculptée par le célèbre sculpteur Louis Jobin.
Mont-Mégantic

Un ancien moulin à farine, le moulin Legendre, situé au 495 de la route 161, aux abords de la rivière Legendre, témoigne de l'arrivée des Canadiens français.
Une partie du Parc national de Frontenac couvre le territoire de Stornoway. Le circuit thématique La Route des Sommets, aménagé en 2007, passe par cette municipalité.
Le Centre équestre Vallée Winslow se trouve également sur le territoire de Stornoway.   
Stornoway est une municipalité dans la municipalité régionale de comté (MRC) Le Granit au Québec, (Canada), située dans la région administrative de l'Estrie. Ce village compte un peu moins de 600 habitants. Il est situé au croisement de deux routes provinciales importantes (la route 108 et la route 161).
La municipalité est membre de la Fédération des Villages-relais du Québec. En effet, le 1er octobre 2009, elle a été nommée «village-relais» par le Ministère des Transports du Québec. Cette appellation implique que la municipalité doit offrir des services comparables à ceux des grandes villes (commerces ouverts plus longtemps, installations sanitaires disponibles 24 h sur 24 h, endroit où coucher, etc.).
La première famille canadienne-française à s'établir à Stornoway est la famille Legendre dont l'histoire est le sujet du livre L'âge du bois - Stornoway de Jean O'Neil.
Stornoway - L'Âge du bois: Auteur : Jean O'Neil
Ellen, la mère, est décédée la première, et Joseph-Alphonse a passé le restant de sa vie à s'ennuyer d'elle. L'un après l'autre, Rose, Keenan, Blanche, Peg, Ellèrt, Lou, Bonhomme, Pit et Bijou sont venus les rejoindre au cimetière d'en haut de la côte.
Il reste Thérèse, qui va souvent les visiter. Avec son neveu Gérard et son fils Jean, elle raconte ici l'histoire de sa famille, quand son père et ses oncles sont venus s'installer à Stornoway, dans le canton de Winslow, entre Sherbrooke et Lac-Mégantic, entre la Beauce et les «États-Unis», entre l'âge de la fourrure et l'âgé de la bière, en plein dans l'âge du bois.
L'histoire des Legendre, c'est celle d'une famille travailleuse et visionnaire à l'heure où les pionniers écossais, ff landais et canadiens-français les plus pauvres envahissent les Cantons-de-l'Est.
Le peintre Gilles Archambault a accompagné Jean O'Neil dans ce pays abrupt et a réalisé trente illustrations qui nous emmènent dans les divers lieux et moments de cette aventure.
L'âge du bois réveille un passé encore palpable. Stornoway ajoute un volet à la fresque du pays dans l'œuvre de Jean O'Neil, avec cette authenticité, cette simplicité et cette évocation d'humble grandeur qui sont devenues la signature même de l'écrivain.
ISBN : 2-89111-686-0