mardi 30 septembre 2014

Louis XIV - Conditions de vie des marins, colons, nos ancêtres français étaient à bord de ces navires - Navires de guerres - Corsaires - Pirates Partie 2

Conditions de vie des marins et des colons français
Nos ancêtres étaient à bord des navires vers la Nouvelle-France
Partie 2
La Marine
Navires de guerres français et anglais
 
À l'inspiration de Colbert et au prix d'un énorme effort collectif, le royaume de France s'est doté d'une formidable flotte de guerre qui en fait la première puissance navale européenne d'alors: de tente et une unité en 1661, elle monte jusqu'à cent cinquante-quatre en 1691.


Navire à 74 canons


Les plus gros navires jaugent 2,500 tonneaux et mesurent 60 mètres de long pour 15 mètres de large. Les coques sont en bois de chêne, les mats en sapin. Un seul vaisseau à deux ponts nécessite la coupe de près de trois mille arbres.
                                                                                                       
Les cordages et les voiles sont faits de chanvre. Chaque vaisseau est aussi une œuvre d'art, ses balustrades, ses figures sculptées et peintes.
 
Qu'est ce que un Corsaire ou pirate?


Vu du point de vue du navire attaqué, la différence ne saute pas aux yeux. Les deux se lancent à l'abordage de son navire pour le dépouiller.


Le corsaire est titulaire d'une "lettre de marque" en provenance d'un État (pas forcément le sien) et il ne doit attaquer que des navires de commerce d'un pays ennemi en temps de guerre. Il doit ensuite soumettre des prises à la décision d'un "tribunal de prise" qui jugera si ces conditions ont été respectées.


Un procès par navire capturé ... on imagine les frais et les délais. Les tribunaux de prise étaient considérés comme un fléau mais, quand on était corsaire pour le compte de la France, on n'y échappait pas.


Entre pirate et corsaire, l'équilibre est toujours instable. Tout bon forban rêve de posséder une lettre de marque, (l’assurance-vie qui lui évite en principe, en cas de capture, d'être pendu haut et court pour piraterie), mais sans les contraintes des tribunaux de prise. Un tel rêve fut réalisé dans les eaux américaines, où la présence étatique était faible. Les corsaires jouissant de ce statut de contrôle allégé étaient des "flibustiers".
 
Les Pirates et flibustiers 
La vie à bord
 
Beaucoup de ceux qui s'engagent comme pirates sont déjà marins et savent ce que voyager en mer signifie. Pourtant, les campagnes sont parfois longues, la patience des hommes est
mise à l'épreuve et le manque de nourriture peut se faire cruellement sentir. Pour maintenir fermement l'équipage, le capitaine, seul maître à bord, impose une discipline sévère qui peut entraîner des révoltes chez les marins. Afin de limiter les soulèvements, les bagarres et les injustices, les flibustiers des Antilles établissent des codes de conduite bien définis qui s'appliquent à tous les membres de l'équipage.


L'engagement pirate


Ceux qui s'engagent dans la piraterie rêvent de fortune et d'une vie meilleure, mais ils se retrouvent souvent dans une aventure où il y a peu à gagner. Le bateau se transforme en véritable prison flottante où sont distribués coups de fouet et corvées, et où la nourriture manque. Les révoltes sont alors fréquentes.


Les règlements des flibustiers
 
 Les flibustiers avaient mis en place des règles de conduite strictes afin que à bord soit juste pour chacun. Ainsi capitaine est élu par l'équipage et peut tout aussi bien le destituer de son poste s'il ne convie pas. Une personne est choisie pour les disputes. La plupart des règlent prévoient que le butin soit distribué équitablement et que l’homme est perdu un membre lors des assauts soient indemnisés. En revanche, ceux qui désertent leur poste de combat, volent à bord prennent le risque d'êtres abandonnés sur une île déserte.


En réalité, comme nous l'avons vu plus haut, la piraterie des îles s'insère dans un système dont le cœur est aux Provinces Unies, et il est fictif de faire trop de distinctions entre d'une part une Europe où la distinction pirate ou corsaire serait respectée à la lettre, et d'autre par des îles exotiques où l'anarchie règnerait en maître.


En sens inverse, la puissance étatique rêve de transformer le corsaire en officier de marine, un officier de marine qu'elle n'aurait pas à payer mais qui attaquerait toute cible que l'autorité lui désignerait, qu'il y ait ou non possibilité de s'emparer d'une cargaison pour se rémunérer. C'est beaucoup demander.
Jean-Baptiste Colbert Marquis de Seignelay 1651-1690


Les intérêts ne convergent pas aisément, et le recours aux corsaires est toujours un pis-aller que les États cessent d'utiliser quand leur marine de guerre devient suffisante.
La vie à bord d'un navire corsaire


Un navire corsaire est petit pour rester maniable. Dans l'idéal, c'est une frégate.


Ce qui caractérise d'abord un navire corsaire, c'est l'entassement. Le capitaine devait en effet prévoir que le combat pouvait causer beaucoup de morts et qu'ensuite, en cas de victoire, l'équipage devrait pouvoir conduire non seulement son propre navire mais aussi le navire capturé; un nombre insuffisant de survivants sur le bateau corsaire l'obligeait à "embaucher" pour la manœuvre des matelots du navire capturé et l'exposait au risque de "rescousse". L'entassement des marins était une caractéristique des bateaux pirates ou corsaires, le seul critère qui ne trompait pas.
  Navire corsaire ou pirate


Les navires corsaires ou pirates étaient experts en tromperie. L'usage d'un faux pavillon ne les gênait en rien. Il arrivait qu'il ferme ses sabords pour cacher ses canons (en sens inverse, un navire de commerce pouvait peindre de faux sabords sur sa coque pour avoir l'air redoutable); ce n'est donc pas sur de tels critères qu'un capitaine devait se fonder pour savoir s'il était approché par un prédateur; en revanche, quand l'observation à la lunette révélait un nombre anormal d'occupants, il était temps de fuir, si l'on pouvait.





Barbe-Noire – Edward Teach – Blackbeard – 1630 – 1713 Angleterre


En conséquence de cet entassement, dès que le voyage est un peu long, les provisions sont insuffisantes faute de place où les mettre, et la faim est du voyage quelle que soit l'éventuelle bonne volonté du capitaine pour nourrir ses hommes correctement (cette volonté existait parfois; Jean Bart essayait de nourrir ses marins de bon fromage de Hollande).
Ajoutez à cela les maladies, les blessures, le danger.


Les techniques de combat des corsaires ou pirates


Le corsaire est un professionnel du combat inégal, d'où des techniques de combat très particulières.


Les corsaires dunkerquois ont inventé la frégate, navire plus petit et plus maniable que le vaisseau de ligne. Dans le meilleur des cas, le capitaine corsaire commande une frégate d'une trentaine de canons (contre plusieurs centaines pour un vaisseau); plus souvent, s'il n'a pas encore fait fortune, il opère à partir de n'importe quoi qui flotte.


L'objectif est donc d'éviter que le combat soit un échange de coups de canon, non seulement à cause du déséquilibre des puissances de feu, mais aussi parce que le corsaire, dont les motivations sont économiques, espère ramener une prise en bon état.
Navire anglais 1710


Pour approcher de sa proie, toutes les ruses sont de mise, y compris l'usage de faux pavillons.


Obtenir une reddition sans combat est l'idéal. Elle se produit assez souvent, pour de multiples raisons. Soit parce que le navire attaqué est un navire marchand sans capacité militaire. Soit parce que l'équipage est terrorisé, soit encore par tactique, pour provoquer la "rescousse", c'est à dire la "rescousse", le deuxième combat.

Il importe ici de connaître un point de la bizarre jurisprudence des tribunaux de prise : lorsqu'un navire a été capturé par un corsaire et qu'il est repris par son équipage lors de la rescousse", le navire et la cargaison appartiennent aux marins qui l'ont repris et non aux propriétaires d'origine.
Il peut donc être approprié de se laisser capturer (à condition d'être certain de tomber dans les mains d'un corsaire). En effet, le vainqueur est bien ennuyé, car il doit conduire deux bateaux avec l'équipage d'un seul. Les prisonniers finissent donc parfois par se voir "embauchés". Il arrive même qu'ils se voient confier la tâche de conduire au port leur propre navire pour le compte de leur vainqueur, accompagnés par une poignée de gardiens. Certes, la poudre du navire prisonnier est mouillée, ses canons sont cloués, et le vainqueur navigue à proximité. Mais tout peut quand même se produire. Pour peu que les vents séparent les deux navires et que les gardiens soient en petit nombre, l'équipage d'origine peut espérer reprendre le navire.
 
Si le combat est décidé, le capitaine corsaire ouvre le coffre qui contient les armes (celles-ci, en temps ordinaire sont sous bonne clé : à bord, la confiance ne règne guère) ; il laisse chaque homme choisir la sienne. Les armes à feu ont peu d'amateurs, leur recul est traitre dans l'espace restreint du navire. Le choix type : une hache à la ceinture, un couteau entre les dents, les mains devant être libres pour l'abordage. Le capitaine, s'il tient à combattre avec élégance, choisira un sabre à lame courbe (une lame droite s'enfoncerait dans la cuisse lors de l'abordage).


Le corsaire attaque si possible sa proie par l'avant (on connait la chanson Au trente et un du mois d'aout :"Vire lof pour lof en arrivant, Je l'abordions par son avant»); en tous cas il essaie d'éviter les flancs et leurs rangées de canons alignés. Arrivé à proximité, il lance les grappins pour l'abordage.


Si, par un rare malheur, la proie se défend et que le combat s'engage, c'est la boucherie. Plusieurs centaines de morts sur un seul bateau ne sont pas chose rare. D'abord pour des raisons techniques : le combat naval est sans équivalent à terre. L'espace restreint du navire ne permet pas de reculer d'un pas. L'expression "vaincre ou mourir" n'est pas une exagération. Ensuite parce que la résistance de la proie chauffe à blanc la fureur du corsaire, qui s'attendait à une reddition sans combat.




Suite 3

Conditions de vie des marins, colons et nos ancêtres vers la Nouvelle-France - Le recrutement - Le budget de la marine - La discipline - Le galères - Protestants partie 1

Conditions de vie des marins et des colons français
Nos ancêtres étaient à bord des navires vers la Nouvelle-France
 
Le recrutement


Dans les campagnes, les capitaines enrôlent souvent sur les terres de leurs parents, jouant des fidélités locales à une famille. Dans les villes, on pratique le racolage les jours de marché: autour d'un pot, les sergents recruteurs bonimentent les «  amateurs de gloire et d'argent ». Célibataires fuyant les créanciers ou une paternité imprévue, jeunes paysans naïfs venus en ville sont enivrés de généreuses rades de vin jusqu'à boire à la santé du Roi, ce qui signe leur engagement. Plus les besoins augmentent, plus il y a d'abus: ceux qui contestent sont séquestrés dans l'obscurité d'une cave de cabaret, un «  four », jusqu'à ce qu'ils cèdent. De même, on enrôle de forces les vagabonds et les délinquants mineurs, remis par le guet des villes aux recruteurs.

Volontariat ou conscription


Il ne suffit pas d'avoir un navire, il faut aussi des hommes pour les diriger, pour manœuvrer et pour se battre. Un gros vaisseau de ligne occupe au minimum cinq cents hommes.


Traditionnellement, on fait appel pour cela aux «  gens de mer «» marin, sur la base du volontariat. Mais la marine Royale de Louis XIII et Louis XIV n'attire pas. Pour le commandement des vaisseaux, on crée alors, en 1669, un corps d'officiers spécialement formés. Le recrutement des équipages est plus rude: quand le besoin s'en fait sentir, on bloque les issues d'un port pour y rafler tous ceux qui s'y trouve, pêcheurs, marins ou jeunes passants, et on les embarque de force. Évidemment, ce système de la «  presse » n'encourage pas les vocations. À partir de 1689, il est remplacé par une manière de conscription. Les hommes inscrits sur les rôles sont susceptibles d'être appelés à n'importe quel moment. C'est ainsi qu'en 1692, les équipages de Terre-Neuve qui arrivent aux Sables-d'Olonne sont immédiatement mobilisé, avant même d'avoir pu se débarrasser de leur cargaison.


En réponse aux protestations, l'administration leur répond qu'ils n'ont qu'à se débrouiller avec les invalides et les estropiés demeurant dans le pays.... En temps de guerre, on tente d'inclure dans ce système tous ceux qui on un lien avec l'eau, les mariniers, les bateliers... et même ceux qui pêchent en barque sur les rivières.
 
      1. La répartition du budget de la Marine
Le budget de la Marine entre 1715 et 1740 tournait autour de 10 millions. Ce budget implique 2 millions pour les soldes des personnels permanents, 1,7 million pour les colonies (incluant les bases navales), 1,6 million pour le Corps des Galères alors déjà très contesté dans son existence, mais disposant d'appuis solide), 1 million pour les phares  les fortifications côtières et portuaires, l'entretien des arsenaux et celui des milices et douanes côtières. Il reste donc pour la construction et l'entretien des navires, mais aussi l'armement (coûts liés au fait de rendre et maintenir opérationnel un bâtiment tenu en réserve), au grand maximum 3 à 4 millions, sachant que l'entretien et la construction (postes relativement fixes parce que planifiés là où l'armement est purement fonction des besoins) coutent en permanence autour de 2,5 millions.
Les performances d'un navire en bois changent beaucoup au cours de sa vie. Cette durée de vie étant en moyenne de 12 ans au minimum jusqu'à 20 ans pour les mieux construits, avec une possibilité d'extension via la reconstruction qui peut rajouter une dizaine d'années. Le résultat est qu'une flotte opérationnelle a ainsi un ensemble de coques aux performances très hétéroclites.
La reconstruction ne concerne que les meilleurs navires, et les performances ne sont pas forcément conservées, notamment dans la pratique du tir par bordées qui est de toute façon impossible après une dizaine d'années de service, les structures se fatiguant vite sous cette contrainte extrêmement brutale. Mais la reconstruction est une nécessité étant donné qu'elle coûte 20 à 30% de moins qu'une construction neuve.
Navire du Roi Soleil
Les coûts impliquant la construction, l'équipement et l'armement d'un bâtiment de 1er rang (plus de 100 canons, 3 ponts) coûte en moyenne 1 million de livres. Un 2e rang (74 à 92 canons) coûte en moyenne autour de 750 000 livres. Un 3e rang (autour de 64 canons) coûte autour de 540 000 livres, et un 4e rang autour de 430 000 livres. Tous les navires coûtent, durant leur vie opérationnelle première de 10 à 20 ans (hors reconstruction), presque 150% de leur coût de construction pour leur entretien (essentiellement les 3 grands radoubs qu'ils subiront en moyenne). 
La discipline

Il faut lutter contre l’absentéisme des officiers et leur apprendre à se soumettre à la hiérarchie. En effectuant des contrôles, on fait aussi la chasse aux officiers qui trichent
sur le nombre de leurs hommes, ce qui leur permet d'empocher des primes d'engagements non justifiées: lors des revues des troupes, ou «  montres », ils engagent des figurants, surnommés «  passe-volants», pour faire nombre...


Il est mal vu de se marier sous les drapeaux et toutes les femmes sans emploi prises à «  gueuser » avec des soldats sont fouettées publiquement; puis on leur fait des entailles sur le visage pour les priver de leurs charmes....
 
La discipline militaire est aussi sévère: les fautes légères commises par des soldats par les soldats pendant le service sont généralement punies à coups de canne. Pour les fautes plus graves, il y a le fouet et l'estrapade «  supplice militaire par lequel on lie les mains derrière le dos du soldat et on l'esclavon avec une corde fort haut en l'air, et puis on le laisse tomber presque près de terre, en sorte que le poids de son corps lui fait disloquer les bras.  


Le plus grand problème de l'armée est la désertion. Elle prend des proportions énormes, en particulier au moment des conflits et dans certains corps, comme les milices. À partir de 1684, la peine de mort pour les déserteurs récidivistes est remplacée par les galères, après avoir marqué le coupable au fer rouge d'une fleur de lys sur chaque joue et l'avoir amputé des oreilles et du nez!
 
Les Galères
En 1662, Colbert écrit:
«  Sa Majesté désirant rétablir le corps de ses galères et en fortifier la chiourme par toutes sortes de moyens. Son intention est qu'on y condamne le plus grand nombre de coupable qu'il se pourra et que l'on convertisse même la peine de mort en celle de galères »
  
Séducteurs — meurtriers - bohémiens – 
protestants - Etc. - tous coupables


La recommandation cynique de Colbert va être appliquée avec zèle: plus de trente-cinq mille «  35,000 » hommes y sont envoyés dans les quarante «  40 » années suivantes et seulement 20% d'entre eux sont des meurtriers.


Pêle-mêle condamnés


Philippe Lorcet, condamné à perpétuité pour «  vol de mouches à miel » c'est à dire d'abeilles. 


Pierre Bolery, cinq ans pour «  séduction d'une jeune fille sans promesse de mariage, lui étant marié, et donc cette jeune fille a un enfant ».


Guillaume Bossery, garçon, perruquier, cinq ans pour «  avoir porté à la boutonnière sans aucune qualité un cordon rouge à peu près semblable à celui de Saint-Louis».


À côté de ces « droits communs », on trouve également des paysans révoltés et faux sauniers, qui présentent environ un tiers des condamnés.


Systématiquement pourchassés à partir de 1682, les Bohémiens «  gueux errants, vagabonds et libertins qui vivent de larcins, d'adresse et de filouteries », viennent eux aussi renforcer la chiourme... tout comme les Protestants.


Religieux et gentilshommes sont quant à eux très rares car le plus souvent leur peine est commuée. La condamnation du banquier La Noue à neuf ans en avril 1702 reste une exception qui fit alors événement.
Pape Innocent X
 
Par ailleurs, par la grande bonté de sa Majesté le Roi, les galères acceptent les étrangers. Pour s'approvisionner en hommes, des accords ont été conclus avec différents États, Savoie, principautés d'Allemagne et même avec le Pape : à charge pour eux de livrer le condamnés à leurs frais à Marseille.  
Protestants


Archive de décès de Catherine Henriette de la Tour le 4 avril 1677 Protestante, d'Auvergne, Marquise de la Moussaye en Bretagne, France
 
Il n’y eut que peu de foyers protestants, animés essentiellement par quelques familles nobles : La Moussaye, Gouiquet, Du Rocher et Doudart dans les régions de Quintin, Plénée-Jugon, Moncontour, Plouër-sur-Rance, Perret. Le reste de la communauté se composait de leurs domestiques et des colons. 
 
Après la révocation de l'Édit de Nantes, environ mille cinq cents protestants ont été
envoyés aux galères. Les condamnés enchaînés sont conduits à Marseille par des entrepreneurs privés, les capitaines de chaîne. Un tiers des condamnés succombe soit pendant le trajet entre la prison et Marseille, soit dans les trois ans qui suivent l'arrivée.

Après un séjour en prison, le condamné aux galères est envoyé à Marseille. Les hommes sont enchaînés par le cou deux par deux, à coups de masse, la tête posée sur l'enclume... Puis on les relie tous ensemble par une longue chaîne qui passe entre chaque couple. On peut ainsi réunir de cent cinquante à condamnés en un seul envoi.
Il y a trois grands centres de départ: Paris, Bordeaux et Rennes



Les convois se forment en général entre avril et septembre et mettre environ un mois pour rejoindre leur destination, Marseille... à pied. Affaiblis par la détention, écrasés par le poids de plusieurs dizaines de kilos de chaînes, les hommes se traînent sur les routes à raison de vingt à vingt-cinq kilomètres par jour, «  souvent la pluie sur le corps, qui ne séchait qu'avec le temps, sans compter les poux et la gale ».   
 
Le voyage est rendu encore plus inhumain par les violences du « capitaine de chaîne » et de l'escorte qui trafiquent sur les rations et font régner la terreur dans les rangs. Seuls ceux qui ont de l'argent peuvent manger à leur faim et échapper aux coups de cross, de nerfs de bœuf, de marteaux!
 
Les révoltes, fréquentes, sont écrasées dans le sang. Dans ces conditions, les pertes sont énormes et les survivants dans un état déplorable. Pour assurer un bon renouvellement de la chiourme, l'État tente d'améliorer ces transports, en associant une cuisine roulante et un chirurgien à chaque chaîne, en limitant l'usage de la violence, en obligeant les conducteurs à transporter les plus faibles et les plus malades en charrette. Mais la chaîne reste une terrible épreuve: sur les trois cent quatre-vingts hommes qui quittèrent Paris en janvier 1712, cinquante-quatre meurent en route et cent dix-neuf arrivent en charrette à l'état de mourants.


Les bagnards travaillent
Première arsenal  de galère en France
 
Dès son arrivée, le forçat est affecté à une galère. Il y passera tout le temps de sa peine. Mais celle-ci ne consiste pas seulement à ramer dans des conditions épouvantables; la plus grande partie de l'année, les galères restent à quai. Le travail est obligatoire: construction de l'arsenal, creusement du port, manufacture d'ancres, voilerie en occupent le plus grand nombre. D'autres sont employés en ville par les artisans: les galères sont remplies de «  gens de tous arts et de métier » dont les compétences sont recherchées... d'autant que leur travail est payé quatre fois moins que le prix normal. Certains sont même domestiques chez les bourgeois.
 
«  Ceux qui ne savent d'autres métiers que faire des bas, écrire, broder, peindre... » restent à bord, tandis que quelques-uns sont autorisés à tenir une échoppe sur les quais. Si l'argent qu'ils gagnent ainsi améliore l'ordinaire, il est aussi la source d'innombrables trafics car les argousins prélèvent abusivement une part des revenus. Les galériens sont partout reconnaissables avec leurs chaînes, les bas, le bonnet et la casque rouge, le crâne rasé complète l'uniforme de l'infamie.
 
Mais on ne coupe pas les cheveux pendant l'hiver... et c'est alors les tentatives de fuite sont les plus fréquentes. Car on ne quitte pas finalement les galères. Pour être libéré, il ne
 
Ne suffit pas d'avoir fait son temps. Philippe Chabot, condamné à dix ans en 1670 pour vol de poireaux, n'est libéré que vingt-sept ans plus tard! On rencontre aussi parfois des vieillards de plus de quatre-vingts ans... Pour eux comme pour les malades et les infirmes, plus question de ramer. Ils attendent la mort sur une galère ou bien à l'hôpital.
                                                                              



Suite 2


jeudi 25 septembre 2014

Généalogie de la famille Caron : Robert Caron et Marie Crevet 1612 La Rochelle France vers la Nouvelle-France

Caron


Robert Caron et Marie Crevet


Robert Caron
Né vers 1612 - La Rochelle (Charente-Maritime) 17300
Décédé le 8 juillet 1656 (samedi)
Hôpital Hôtel-Dieu de Québec, à l’âge de peut-être 44 ans
Inhumé le 8 juillet 1656 (samedi) - Québec (Québec), QC


Union(s) et enfant(s)
Marié le 25 octobre 1637 (dimanche) , Québec (Québec), Paroisse Notre-Dame, QC, avec Marie Crevet ca 1615-1695 (Parents : Pierre Crevet †/1637  &  Marie Le Mercier †/1637 ) dont
    • Marie Caron ca 1638-1660
    • Jean Caron 1641-1706
    • Robert Caron 1647-1714
    • Catherine Caron 1649-1725
    • Joseph Caron 1652-1711
    • Pierre Caron 1654-/1720
    • Aimée Caron ca 1656-1685


Notes individuelles


Arrivé le 30 novembre 1636 à Québec. Va s'établir sur la Côte de Beaupré à la Longue Pointe. L'acte de baptême d'un Robert Caron, fils de Jehan Caron, trouvé au registre de la paroisse St-Vivien en1613 pourrait être le sien, parce que tout nous porte à croire qu'il était d'origine normande. Le 4 octobre 1642, il vend à Guillaume Couillard sa terre de Longue-Pointe et vient s'établir à Québec.


CARON, Robert Origine inconnue; décédé: Hôtel-Dieu sépulture: 08-07-1656 Québec; première mention : témoin 30-11-1636 Québec; concession d’une terre en 1649; ne sait pas signer; marié: 25-10-1637 Québec avec Marie CREVET; famille établie à Québec; 7 enfants. (CI : 53; DGFQ : 199) 1636 à Québec


Flotte à Québec et en Acadie en 1636


Les pères jésuites CHASTELLAIN et GARNIER, qui arrivent en Huronie le 12 août 1637, racontent dans les Relations leur arrivée en 1636 et de la venue de « huit beaux
vaisseaux sous la conduite de du PLESSIS BOCHART ».


L’historien Marcel Trudel écrit qu’il est venu à Québec trois ou quatre navires dont le St-Joseph (mais on ne sait quand il est arrivé) avec Nicolas TREVET de Longuejoue comme lieutenant. François CASTILLON commande aussi un des quatre navires. Il identifie 91 des 100 immigrants.


Selon Trudel le père François RAGUENEAU est de passage (il le confond sans doute avec son frère Paul arrivé cette année-là).


Un premier gouverneur en titre


Un personnage important, Charles HUAULT de Montmagny embarqué dans l'un des navires de Duplessis, arrive à Québec le 11 juin. Nommé gouverneur le 15 janvier
1636 il est le premier gouverneur en titre de la Nouvelle-France. Il remplace ainsi CHAMPLAIN, dont la mort survenue le 25 décembre 1635, est encore inconnue des autorités
françaises. Marc-Antoine BRAS-DE-FER de Châteaufort en a assuré l’intérim.
Sages conseils aux candidats au départ pour la Nouvelle-France


Le père LEJEUNE, dans les Relations des Jésuites, félicite les Cents Associés pour leur effort dans l'amélioration des conditions de vie dans la colonie. Quoique le pays ne peut
encore se suffire à lui-même il offre de grandes opportunités, tant aux pauvres paysans qu'aux gens fortunés et de bonne famille. Il donne « quelques avis pour ceux qui
veulent passer en Nouvelle-France ». Les premiers, engagés sans gages mais logés et nourris, doivent d'abord venir seul.


Cinq ou six ans après un dur labeur ils deviendront propriétaire de la moitié des arpents de terre qu'ils auront défrichés, soit en moyenne huit arpents, amplement suffisant pour nourrir six personnes. Il y a tant de forts et robustes paysans en France n'ayant pas de pain à se mettre sous la dent, apeurés de quitter la misère et la pauvreté de leur village quand ils pourraient être à leur aise parmi les habitants de la Nouvelle-France.


Les seconds se feront concéder une terre avec un emplacement défriché pour se construire une maison. Ils engageront des ouvriers à leurs frais avec des provisions suffisantes pour tous. Il cite en exemple pour l'un de ses « avis » Pierre LEGARDEUR, sieur de Repentigny, embarqué dans le navire de Savinien de COURPON : « le plus de bonnes farines qu'on peux faire passer, c'est le meilleur, et de le plus assuré. M. de Repentigny en a apporté pour deux ans, en quoi il a fait sagement ». Après quelques années grâce aux travail de défrichement et de labourage de ces engagés un gentilhomme aura un établissement florissant.


Navire venues en Nouvelle-France


Navire numéro: 555    « navire de Savinien de COURPON » Maître: Savinien de COURPON de Latour En provenance de La Rochelle et arrive à Québec 12 juin 1636


Robert Caron était probablement sur ce navire




Prénom:
Robert
Nom:
Caron
Sexe:
M
Occupation:
Fermier
Naissance:
1603 vers
Paroisse/ville:
Saintonge, Poitou-Charentes
Pays:
France
Inh.:
08 juillet 1656 - âge: 53
Paroisse/ville:
Québec
Pays:
Canada
Inh./Source:
Sépulture le 8 juillet 1656, Québec (PRDH)

Information, autres enfants, notes, etc.
(CT 07 Aubert avec Marie Crevet

de parents inconnus

Robert Caron arriva en Nouvelle-France, vraisemblablement en 1635, sur un bateau de la Compagnie des Cent-Associés venant de Dieppe.

Il se fait attribuer une concession par Pierre LeGardeur de Repentigny, seigneur d’une partie de la côte de Beaupré, et il s’établit aussitôt près du Sault Montmorency.

Le 25 octobre 1637, il se marie à Québec avec une jeune normande, Marie Crevet, fille de Pierre et Marie LeMercier, de Benouville, diocèse de Bayeu. C’est là que naquit son premier enfant, Marie, en 1639.

Quand naquit son deuxième enfant, il s’était déjà rapproché de Québec, au Côteau Ste-Geneviève, et faisait baptiser Jean-Baptiste le 10 juillet 1641 à Québec.

Le 4 octobre 1642, il vendit sa terre de Montmorency à Guillaume Couillard pour la somme de cent cinquante livres en argent.

Dès le printemps de 1643, Robert Caron s’adonne donc au défrichement au Côteau Ste-Geneviève et en 1649 il recevait de la compagnie des Cent-Associés le titre officiel de Propriétaire de sa concession de 40 arpents.

M. D’Ailleboust, gouverneur, lui ajoute vingt arpents en 1651.

En 1654, Robert Caron vend sa propriété du Côteau Ste-Geneviève pour aller s’établir sur la côte de Beaupré sur une terre qu’il s’était choisie et située à environ un mille de l’actuelle basilique Ste-Anne.

Il avait déjà six enfants dont Marie, Jean-Baptiste, Joseph, Robert, Pierre et Aimée.

Note: Robert Caron, fils s'est marié avec Marguerite Cloutier et ils ont eu comme fils Augustin Caron qui lui s'est marié avec Madeleine Gaulin.

Jusque là ces ancêtres se retrouvent dans la famille Boucher et Bélair...

Augustin Caron et Madeleine Gaulin ont eu 2 fils Michel (famille Boucher) et Ignace (famille Bélair).

Robert Caron décéda à l’Hotel-Dieu de Québec le 8 juillet 1656 (selon René Jetté)

Nous n’avons aucun renseignements sur les circonstances de sa mort.

D'autres Caron ont émigré au Canada par la suite et certains se sont établis aux États-Unis
Mariage ou union de fait
Robert à 34 ans & Marie à 22 ans
25 octobre 1637
Québec
Canada
Source: mariage PRDH (Admin#1)



conjoint(e)


Prénom:
Nom:
Sexe:
F
Occupation:

Naissance:
1615 vers
Paroisse/ville:
Benouville, Normandie
Pays:
France
Bapt./Source:
Naissance : vers 1615 benouville, archev. rouen, normandie (ar. le havre, seine-maritime) PRDH
Décès:
22 novembre 1695 - âge: 80
Paroisse/ville:
Baie-St-Paul
Pays:
Canada
Inh./Source:
Décès : 1695-11-22
Sépulture : 1695-11-23 Baie-St-Paul PRDH
Information, autres enfants, notes, etc.
se nomme aussi Marie CRENEL, CREVEL
(Ct 07 Aubert)
A son décès elle a 92 ans
Sépulture le 23 novembre 1695, Baie St-Paul (PRDH)

Autres mariages de: Marie Crevet
Noel Langlois
Château-Richer 


L'ancêtre des Caron
Texte de Jean-Paul Caron et Jean de Chantal..
Chronique réalisée en collaboration avec la Société de généalogie de l`Outaouais, Inc., parue le 1er avril 1991
L'origine de cette famille demeure un secret
La principale souche des familles Caron est celle formée par Robert Caron. On ignore d'où l'ancêtre était originaire: Bretagne, Saintonge, Aunis, Normandie? Le mystère demeure depuis que les registres de l'église Notre-Dame-de-la-Recouvrance à Québec ont été brûlés lors de l'incendie du 15 juin 1640. En même temps l'acte de mariage unissant Robert Caron et Marie Crevet disparaissait, effaçant pour les générations futures, les renseignements concernant l'origine, l'âge et la famille de l'ancêtre.
Ce dernier débarqua à Québec au cours de l'été 1636. Quelques semaines plus tard, il s'installa à Longue-Pointe, dans les environs des chutes Montmorency. Les semaines et les mois passant, laissant à Robert Caron le temps qu'il faut pour défricher sa concession et construire sans doute une maison destinée à accueillir Marie Crevet ou le Crevet qu'il épousa le 25 octobre 1637.
Au fil des années naissent Marie, Jean-Baptiste, Robert, Catherine, Joseph, Pierre et Aymée. L'ancêtre a la «bougeotte» ou le désir de trouver la concession qui soit plus profitable pour lui et pour sa famille. En 1642, il vend sa terre de Longue-Pointe pour venir s'établir près de Québec, au côteau Sainte-Geneviève où il trouve un plus grand nombre de compatriotes.
Le grand périple des Caron n'est pas achevé puisque le 27 mars 1654, Robert achète une terre à Sainte-Anne-de-Beaupré. À peine âgé de 40 ans, il meurt subitement à l'Hôtel-Dieu de Québec, et est inhumé le 8 juillet 1656 dans le cimetière Notre-Dame de cette ville.
Une autre branche de cette famille, qu'on n'a pas encore réussi à relier au tronc principal issu de l'ancêtre Robert Caron, est venue s'établir à Hull à la huitième génération. Il s'agit d'Hercule-Arthur Caron, fils de Norbert et d'Herméline Mercure qui a épousé Georgiana Kemmer-Laflamme, fille de Jean-Baptiste et de Véronique Yon (Dion). Nos lecteurs voudront sans doute éclairer notre lanterne au sujet de cette dernière famille.


La lignée des Caron

CANADA

I
Robert I Caron
 
25 octobre 1637
Québec
Marie Crevet

II
Robert II Caron
 
9 octobre 1674
Château-Richer
Marguerite Cloutier

III
Ignace I Caron
 
15 novembre 1707
Ste-Famille, Ile d'Orléans
Marie Gaulin

IV
Louis Jean-Marie Caron
 
26 juin 1740
St-Roch-des-Aulnaies
Françoise Gagnon

U.S.A.

V
Ignace II Caron
 
1er juin 1762
Philadelphie
Marie-Anne Thibodeau

CANADA

VI
Olivier I Caron
 
1er mariage : 13 février 1809
Louiseville
Marie-Josephte Baril

VI

 
2e mariage : 14 octobre 1834
St-Grégoire de Nicolet
Madeleine Bourk

VII
Olivier II Caron
 
15 février 1836
St-Grégoire de Nicolet
Ovide Bourk

VIII
Thomas Caron
 
12 janvier 1875
Ste-Ursule de Maskinongé
Virginie Lupien

IX
Arthur Caron
 
1er mariage : 27 octobre 1908
Hull, Québec
Alice Lalonde

IX

 
2e mariage : 20 novembre 1918
Hull, Québec
Apolline Guérin

X
Jean-Paul Caron
 
31 mai 1933
Hull
Germaine Dallaire

XI
Suzanne(1934)  Caron Pierre(1944)
 


Plusieurs pistes sont avancées pour expliquer l’origine du patronyme Caron. La principale réfère au métier de charron, pratiqué par un artisan qui fabrique des chariots et des machines agricoles. Comme le précise l’historien Roland Jacob, le métier connu jadis sous le nom de charron ou charlier au centre de la France, prend différentes appellations selon les régions du pays. Au sud, on le nomme carrier; en Lorraine, Cherrier; puis, en Picardie et en Normandie, Carlier ou... Caron! Caron peut aussi référer à quelqu’un d’avare ou encore à un prénom, porté notamment par un saint gaulois.
 
Avec quelque 24 300 porteurs, les Caron se hissent parmi les familles les plus nombreuses du Québec. Ils occupent le 21e rang. En France également leur nombre n’est pas négligeable. On en compte entre trente et quarante mille, ce qui leur vaut une place dans le top 100.
 
Les pionniers des Caron
 
Les Caron d’ici descendent de 4 pionniers, tous arrivés au 17e siècle. Ils ont contribué généreusement à la revanche des berceaux. 
 
Arrivé en 1636, Robert Caron est le premier à fouler le sol de la Nouvelle-France. Malheureusement, son acte de mariage sera détruit dans l’incendie de l’église de Québec en 1640. On le reconstituera de mémoire, mais en omettant certains détails précieux comme le nom des parents de l’ancêtre et son lieu d’origine. On ignore donc de quelle région de la France il est arrivé. On sait cependant qu’il a vu le jour en 1612 et qu’il a épousé Marie Crevet à Québec le 25 octobre 1637. Celle-ci est originaire de Bénouville, un arrondissement de Caen, dans le Calvados, en Normandie. 
 
Des 4 pionniers, Robert Caron aura le moins d’enfants, mais ceux-ci seront particulièrement prolifiques. Les 7 héritiers (3 filles et 4 garçons), tous baptisés à Québec, laisseront plus d’une quarantaine de descendants. Par leur mariage, les filles Caron s’allieront à des patronymes forts répandus et grossiront les rangs des Lessard, Paré, Bolduc, Bernier et Simard.


Quant aux 4 garçons (Jean-Baptiste, Robert, Joseph et Pierre), 12 de leurs fils au total vont se marier et poursuivre ainsi la lignée de leur père Robert, principalement dans les régions de Beaupré et Cap Saint-Ignace. 


Claude Caron


Tout comme le précédent, l’origine de ce deuxième arrivant nous est inconnue. Vers 1670, Claude Caron épouse Marie Madeleine Varennes, originaire de Saint-Jean d’Aubrigoux en Auvergne. Le couple aura 9 enfants (5 filles et 4 garçons), baptisés à La Prairie. Deux des fils (Claude et Vital) vont se marier, aux soeurs Élisabeth et Marie Perthuis. Claude prendra pour seconde épouse Marie-Jeanne Boyer qui lui donnera 12 enfants (9 garçons et 3 filles, dont 4 fils vont se marier). À eux deux, Claude et Vital seront les pères d’une vingtaine d’enfants qui fonderont leur famille principalement à La Prairie, mais aussi à Lachine.  


Vital Caron


À ne pas confondre avec le fils du pionnier précédent, ce troisième ancêtre voit le jour à Médeyrolles, en Auvergne, de l’union de Michel Caron et Jeanne Allard. On soupçonne qu’il serait parent avec le couple Claude Caron et Marie Madeleine Varennes mentionnés plus haut. Le 10 février 1686, à Château-Richer, Vital Caron épousera Marguerite Gagnon, fille de Mathurin Gagnon et Françoise Godeau. Le couple aura 9 enfants (6 filles et 3 garçons), tous baptisés à Québec. Deux fils, Joseph Vital et Nicolas vont se marier et laisser assurer la descendance. 
 
Jean Caron
 
On en sait un peu plus sur ce quatrième et dernier pionnier de la famille. Fils de Pierre Caron et Marie Thoisnet, il grandit dans la paroisse Saint-Jean-du-Perrot de La Rochelle où il travaille comme forgeron et maître taillandier. Le recensement de 1681 nous apprend qu’il vit dans la seigneurie de Saurel où il met 8 arpents en valeur. Le 27 mai 1687, il épouse Élisabeth Rabouin, fille de Jean Rabouin et Marguerite Radion. Le contrat est signé chez le notaire Ménard de Saint-Ours. Leur 3 enfants mourront en bas âge et l’épouse, peu après, en 1691. 
 
Le 27 février 1686, Jean Caron épousera en secondes noces Thérèse de Billy, fille de François de Billy et Catherine-Marguerite de Lamarche. Le couple aura 6 enfants (4 filles et deux garçons). Un seul va se marier. 
 
En 1723, Jean Caron deviendra veuf pour la deuxième fois et le demeurera jusqu’à son dernier souffle, à 82 ans. Sa descendance peuplera les régions de Sorel et de Batiscan. 
 
Elle est aussi connue sous le nom de Marie le Crevel, Marie Crevel  et Marie Crenel .


Marie Crevet


Elle est la fille de Pierre Crevet et Marie Le Mercier.


Elle nait vers 1615 à Bénouville, Caen, Calvados, Basse-Normandie, France 8, 9, 10, 11, 12, 13. Elle épouse Robert Caron fils de René-Édouard Caron le 25 octobre 1637 à Notre-Dame, Québec, Québec, Québec, Canada en présence de Noël Langlois dit Boisverdun et Robert Giffart, seigneur de Beauport 1, 2, 5, 14. Aimée Caron, Joseph Caron, Pierre Caron, Robert Caron et Marie Crevet vivent en 1666 à Beaupré, Montmorency, Québec 5.


Le contrat de mariage de Marie Crevet et Noël Langlois dit Boisverdun est signé le 7 juillet 1666 par devant Claude Aubert. Elle épouse Noël Langlois dit Boisverdun, fils de Guillaume Langlois et Jeanne Millet le 27 juillet 1666 à La-Visitation-de-Notre-Dame, Château-Richer, Capitale-Nationale, Québec 1, 2, 6. Michel Acau, Abraham Albert, Jean Langlois, Noël Langlois dit Traversy, Aimée Caron et Marie Crevet vivent en 1667 chez Noël Langlois dit Boisverdun à côtes de Beauport, Notre-Dame-des-Anges ou autres lieux, Québec 6. Marie Crevet et Noël Langlois dit Boisverdun vivent en 1681 à la seigneurie de Beauport, Québec 1.


Elle décède le 22 novembre 1695 à Saint-Pierre-et-Saint-Paul, Baie-Saint-Paul, Charlevoix, Québec 15. Elle est inhumée le 23 novembre 1695 à Saint-Pierre-et-Saint-Paul, Baie-Saint-Paul 15.


Elle est peut-être la mère de Marie-Anne Langlois.


(c) Alain Laprise 15 août 2014