lundi 10 mars 2014

Romain d'Estrepagny marié à Geneviève Drouin - ancêtres des Trépanier

Romain d’Estrepagny marié à Geneviève Drouin

Copie conforme:
Le Calendrier des Pionniers
 
À la faveur de notre éphéméride du 14 avril, nous avons dégagé les traits de l'une des plus belles figures qui aient


Maison de Zacharie Cloutier


marqué les débuts de la colonisation en Nouvelle-France, Robert Giffard. Nous avons vu que celui-ci obtint la seigneurie de Beauport en 1634 et qu'il s'employa à recruter des colons dans son Perche natal en France. À Mortagne, même, il signa des ententes avec plusieurs candidats, dont Zacharie Cloutier, à qui il promit mille arpents de terre.
   
         Robert Drouin

Ce colon était né en 1590. Il avait par conséquent 44 ans lorsqu'il passa au Canada. Il était accompagné de sa femme, née Dupont (Xainte), de ses filles, Anne et Louise et de ses fils Zacharie, Jean et Charles. En 1635 arrivait un autre colon du Perche, Robert Drouin, né en 1606 et originaire du Pin: son père portait le même nom que lui et sa mère s'appelait Marie Dubois.

Le 27 juillet 1636, Robert Drouin se choisissait une femme-enfant, la petite Anne Cloutier, qui avait encore 11 ans: en effet, elle avait été baptisée le 19 janvier 1626. Ce jour-là, il y a eut sans doute une animation exceptionnelle au manoir de Giffard. Lui et sa femme, Marie Regnouard, accueillaient un certain nombre d'invités à l'occasion de la signature du premier contrat de mariage en Nouvelle-France. On conserve précieusement ce document aux archives du séminaire de Québec.











Contrat de mariage :
Robert Drouin était assisté de son cousin, Barthélémi Lemoine et de leur ami commun, François Bélanger. Quant à Anne Cloutier, bien que ses père et mère aient été là, ce sont le seigneur et la seigneuresse qui lui servaient de témoins, de même que Jean Guyon et Mathurine Robin, deux amis de la promise.

C'est par devant le notaire F. Guyon qu'on passa le contrat:


Drouin et la dite Anne Cloutier, y lit-on, du vouloir et consentement des susdits leurs parents et amis, se sont promis et promettent par ces présentes se prendre l'un l'autre par foi et loyauté de mariage, le parfaire et solenniser en sainte face d'église le plus tôt qu'il sera en eux leurs parents et amis avisés. Cette formule vous étonnera peut-être. C'est que la jeune fille n'était peut-être pas nubile. En fait, le mariage ne fit célébré qu'un an plus tard le 12 juillet 1637.
 
Le dit futur époux, poursuit le contrat, prendra la future épouse avec les droits qui lui peuvent appartenir et le dit futur époux à donné et donne par le mariage faisant à tous et chacun ses biens, terres, maisons à lui venus et échus par le décès de ses défunts père et mère. Suivant d’autres conditions, puis le tabellion stipule que «  commencera la communauté des dits futurs mariés dès le jour de la bénédiction nuptiale». Enfin le père et la mère de la marié s'engagent à les loger et héberger durant Trois ans.

Ce contrat de mariage est en excellent état de conservation et on y lit facilement les signatures de Robert Giffard, de la fille Marie, de sa femme Marie Regnouard, de François Bélanger, de Martin Grouvel qui assistaient à la rédaction du document, de Mathurine Robin
 
et du tablellion.


Cependant, les deux futurs époux ne savaient signer pas plus que les parents Cloutier d'ailleurs: ils apposèrent donc leurs marques ainsi que deux autres témoins, Noël Langlois et Denis Robert.
Robert Drouin était briquetier. Le 15 mars 1640, il s'engageait devant Martial Piraude à fournir aux hospitalières de Québec sept mille briques «  bonnes et suffisantes », livrables le 15 juin suivant «  sur le bord de la rivière procehe Beauport» Son épouse mourut en février 1648 à 22 ans. Elle laissait deux filles. L'aînée mourut en bas âge.


Manoir de Robert Giffard

Alain Laprise 01 mars 2014

Aucun commentaire:

Publier un commentaire