lundi 10 mars 2014

Sir Wilfred Laurier ancêtre de Mathieu Hubou Deslongchamps et Grégoire Deslongchamps marié à Marie-Ange Trépanier

Mathieu Hubou dit Deslongschamps 
est un des ancêtres de Sir Wilfrid Laurier
 
Le très honorable Sir Wilfrid Laurier, (né le 20 novembre 1841 et mort le 17 février 1919), est le septième Premier ministre du Canada, poste qu'il occupe du 11 juillet 1896 au 07 octobre 1911. Il est le premier Canadien-français à accéder à ce poste de Premier ministre.
 


Né à Saint-Lin, Bas-Canada qui devient plus tard la province du Québec, il fait ses études à l’Université McGill, y obtenant un baccalauréat en droit civil, en 1866. En 1868, il épouse Zoé Lafontaine (1841 à 1921).
 
Souvent considéré comme l'un des grands hommes d'État canadiens, Laurier est bien connu pour ses politiques de réconciliation, de bâtisseur du pays, et de compromis entre francophones et anglophones du Canada. Il défend un partenariat entre gens de ces deux cultures au Canada.

Wilfrid Laurier dirige le Canada durant une période de croissance, d'industrialisation et d'immigrations courtes. Sa longue carrière couvre une période de changement politique et économique majeure. En tant que Premier ministre il contribue grandement à faire entrer le Canada au XXe siècle et à gagner une plus grande autonomie face au Royaume-Uni.
 
Une des premières actions de Laurier en tant que Premier ministre est de trouver une solution à la question des écoles catholiques de langue française au Manitoba, question qui avait causé la chute du gouvernement de Charles Tupper, plus tôt, en 1896. Son compromis, appelé le Compromis Laurier-Greenway, décrète que les francophones catholiques au Manitoba peuvent bénéficier d'une éducation catholique s'il y a assez d'élèves pour le justifier, chaque école étant jugée au cas par cas.


Ceci est vu par plusieurs comme étant la meilleure solution possible compte tenu des circonstances, satisfaisant à la fois les francophones et les anglophones. Cependant, en pratique, dans la majorité des cas, le nombre d'élèves francophones est toujours inférieur à celui des anglophones, ce qui pousse Laurier à créer des écoles francophones du soir, tandis que dans les écoles à majorité anglophone, il est possible pour les Canadiens français d'obtenir une demi-heure d'enseignement religieux à la fin des classes.
 
Ce compromis est, en général, très mal accepté, tant dans le Canada-Anglais que Français. Les anglophones jugeant que ce compromis est une atteinte à l'autonomie des provinces, et les francophones, le jugeant insuffisamment favorable aux francophones. Ceci n'est qu'un exemple dans le dialogue de sourds qui est entretenu entre anglophones et francophones pendant le règne de Laurier, et même bien après, toute action gouvernementale étant jugée trop favorable à l'un des deux groupes ethniques.
 
En 1899, le Royaume-Uni s'attend à un appui militaire de la part du Canada, en tant que membre de l'Empire britannique, durant la Seconde Guerre des Boers. Laurier est pris entre les Canadiens britanniques, impérialistes, qui appuient fortement une action militaire aux côtés de l'Empire, et les Canadiens français, isolationnistes tout comme les États-Unis, qui s'y opposent tout aussi fortement. Ces derniers voient la guerre des Boers comme un rappel de leur défaite dans la Guerre de Sept Ans. Henri Bourassa est particulièrement féroce dans son opposition. Laurier opte finalement pour l'envoi d'une force militaire composée de volontaires, au lieu des milices attendues par les Britanniques, mais Bourassa le dénonça quand même.
 
En 1905, Laurier préside à l'entrée de l'Alberta et de la Saskatchewan au sein de la Confédération, les deux dernières provinces à être créées à partir des Territoires du Nord-Ouest.
 
Alors que Laurier est premier ministre, il visite un collège classique des cantons-de-l'est, où il est invité à discuter avec des étudiants. L'un de ces étudiants, c'est Louis Saint-Laurent,


futur premier ministre du Canada. Devant cet auditoire qui boit les paroles de l'auguste premier ministre, il prononce une phrase demeurée célèbre : « Je rêve d'un pays où les deux races fondatrices seraient égales l'une l'autre, un pays où les frontières linguistiques et confessionnelles seraient abolies, une nation grande, digne et responsable, où francophones et anglophones y cohabiteraient en paix. »


La compétition navale entre le Royaume-Uni et l'Empire germanique s'amplifie dans les premières années du XXe siècle. Les Britanniques demandent au Canada plus d'argent et de ressources pour construire des navires, ce qui cause une forte division politique au Canada : les impérialistes veulent en envoyer le plus possible, les nationalistes ne rien envoyer du tout.
 
Visant le compromis, Laurier propose un projet de loi, en 1910, pour créer la marine royale canadienne. Cette marine consisterait initialement en une force de cinq croiseurs et six destroyers ; en temps de crise, elle pourrait être mise directement sous commande impériale. Cette idée, grandement louée à la Conférence Impériale sur la Défense à Londres, mais très impopulaire au Canada, contribue grandement à la défaite électorale de Laurier en 1911.


Robert Borden, en 1912, décide de continuer la création de la marine royale canadienne, où Laurier l'avait laissée. Une autre controverse émerge de l'appui de Laurier à la réciprocité commerciale avec les États-Unis. Le Parti conservateur s'y oppose, de même que les hommes d'affaires libéraux ; les agriculteurs, eux, appuient fortement l'idée.


C'est la deuxième controverse à sceller le destin de Laurier : l'élection de 1911 porte principalement sur la réciprocité, et se termine par une victoire des conservateurs de Robert Laird Borden. À ce moment-là, les Canadiens français pensent qu'il est un traître vendu aux Britanniques, tandis que les Canadiens britanniques opinent qu'il est un homme capable de compromis.
 
William Lyon Mackenzie King


Laurier dut donc se résigner à la défaite, le 7 octobre 1911. Mais cette défaite ne fut guère synonyme de repos pour Laurier. Au contraire, comme il le dit lui-même dans une lettre à son député Ernest Lapointe dans les jours qui suivirent la défaite : Je veux une autre bataille contre les tories. Laurier réorganisa donc complètement l'administration du parti, créant un comité central d'organisation, sous la présidence de William Lyon Mackenzie King. Cependant, très peu de choses furent changées au programme libéral de 1896, à forte teinte libérale classique. Seules quelques concessions furent faites aux progressistes ontariens sur la place de l'état dans la société.
 
Malgré ces efforts, Laurier éprouve une difficulté incroyable à maintenir l'unité de son parti. Les Québécois formant un bastion libéral depuis 1887, il n'a guère d'autre choix que de défendre l'autonomie canadienne au sein de l'Empire britannique, tandis que l'Ontario et l'Ouest considèrent la politique impériale de Borden comme acceptable. Bien qu'il soit le premier Canadien français à accéder au poste de premier ministre Canada, plusieurs Québécois jugent ses orientations politiques trop teintées d'impérialisme. Une certaine partie de ses appuis au Québec vont donc passer chez les Conservateurs. En effet, Robert Laird Borden, pour contrer l'influence libérale au Canada français, promet une forte représentation francophone dans son cabinet. Plusieurs nationalistes anti-impérialistes sont nommés ministres, notamment Frederick D. Monk. D'autres, sur la scène provinciale, comme Israël  Tarte et Henri Bourassa, attaquent, eux aussi, de manière virulente la politique de Laurier.
 
Malgré cela, la crise de la conscription de 1917 lui permet de se réconcilier avec son électorat francophone : les Libéraux, aux élections de 1917, obtiennent 62 des 82 sièges, grâce aux Québécois.
 
Pendant plusieurs décennies, l'impact qu'a la présence d'un Canadien-Français au poste de premier ministre (sous la bannière des Libéraux) continue. Ainsi, les Québécois votent fortement pour les Libéraux jusqu'en 1984, sauf une légère exception en 1958. D'ailleurs, dans les années soixante et soixante-dix, le chef du ralliement créditiste, Réal Couette, déclare à la télévision d'état « Les Québécois votent libéral car leurs grands-parents ont serré la main de Wilfrid Laurier ».



Réal Couette allie les théories créditistes au conservatisme social et un fort nationalisme québécois. Chef populiste et orateur charismatique, Réal Couette exerce un grand attrait sur ceux qui se sentent exclus par les institutions financières, les politiciens traditionnels et les élitistes intellectuels.


Laurier mène l'opposition durant la Première Guerre mondiale. Il influence l'opinion publique contre la conscription, ce qui conduit à la crise de la conscription de 1917 et la formation du gouvernement unioniste, auquel Laurier refuse de se joindre. Toutefois, plusieurs libéraux, surtout au Canada anglais, se joignent à Borden en tant que libéraux-unionistes, et les libéraux de Laurier sont réduits à une poignée de députés Canadiens français après l'élection de 1917.
 
Laurier meurt le 17 février 1919, et il est inhumé au cimetière Notre-Dame à Ottawa, en Ontario.
 
L'image que Laurier laisse au Québec est paradoxale. Les Québécois lui donnent des majorités parlementaires écrasantes pendant longtemps, et même après sa mort. Mais, méritait-il cette confiance de la part des Québécois ? En effet, Laurier défend la langue française avec beaucoup moins d'effort que plusieurs de ses prédécesseurs, tant anglophones que francophones, tel Edward Blake, Oliver Mowat, Louis-Hippolyte Lafontaine, Georges-Étienne Cartier, etc.
 
En effet, plusieurs lois progressistes à l'égard de la langue française sont par lui refusées:

- Refus de rendre les monnaies et postes bilingues,
- Refus d'obliger les haut-gradés militaires à comprendre et parler le français,
- Refus d'accorder les droits scolaires des minorités francophones hors-Québec.
- Laurier, bien qu'il fût considéré comme Progressiste pour son temps, pourrait être considéré comme un conservateur de nos jours.
- Refus d'accorder le droit de vote aux femmes,
- Refus de créer les premières assurances sociales.
 
Cathédrale Saint-Jacques à Montréal


Fixé dans son lieu de résidence, Laurier prend ensuite épouse. Le 13 mai 1868, il marie Zoé Lafontaine dans la cathédrale Saint-Jacques de Montréal. Il a toujours refusé de demander la main de Zoé, car il se considère trop malade et trop pauvre, mais averti par le docteur Gauthier qu’elle est sur le point d’épouser un autre prétendant, même si elle l’aime toujours, Laurier se rend aussitôt à Montréal. Le soir même, en l’absence de Carolus et de sa famille, il se marie puis, seul, repart aussitôt pour Arthabaskaville où l’attend une cause urgente. De cette union, le couple n’aura pas eu d’enfants, et il le regrette profondément.
 
Dans l’ensemble, ce mariage est heureux, mais pas toujours. Il y a la passion qui lie Laurier à Émilie Barthe, femme de son associé, l’avocat Joseph Lavergne. Cette femme brillante et très cultivée conquiert Laurier en 1874 : mêmes intérêts littéraires, même anglophilie. Ils vivent entre eux la liaison romantique la plus célèbre de l’histoire politique canadienne. Leurs lettres témoignent d’un amour réel. D’un amour platonique ? Nul ne le sait vraiment, même si la rumeur, jamais confirmée, court à l’époque que de cette relation naquit Armand La Vergne. Cette intimité dure vraisemblablement jusque vers 1897, quand les nécessités politiques reprennent leurs droits. Wilfrid et Zoé se rapprochent alors, pour se consacrer l’un à l’autre jusqu’à la fin de leurs jours. Zoé survit à son mari et s’éteint à Ottawa le 1er novembre 1921.


Honneur


L'avenue Laurier, à Montréal, fut nommée en son honneur en 1899.





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il est représenté sur le billet de 5$ de la monnaie canadienne
 
5.00$ Canada















© Alain Laprise 10 mars 2014


Aucun commentaire:

Publier un commentaire