dimanche 5 octobre 2014

Louis XIV Conditions de vie des marins, colons français - Nos ancêtres étaient à bord vers la Nouvelle-France - Équipe Médicale - Prêtre - Travail du matelot - la mordt Partie 5

Conditions de vie des marins et des colons français
Nos ancêtres étaient à bord des navires vers la Nouvelle-France
Partie 5


L'équipe médicale

Sur un 74 canons français, l'équipe médicale se compose du chirurgien-major, de deux second-chirurgiens, deux aides-chirurgiens et d'un apothicaire.
  Trousse médical durant cette période


Manuscrit du fonds documentaire de la bibliothèque de l'ancienne École de Médecine Navale. Manuel d'anatomie à l'usage des élèves de l'école de médecine navale de Rochefort sur mer, rédigé par Cochon-Dupuy lui-même en 1727.
   
Quelques matelots lui sont affectés comme infirmiers/servants, ainsi que, traditionnellement, le prévôt, c'est-à-dire l'homme chargé des punitions corporelles sur le vaisseau (le bourreau, donc), et ses sbires " hommes à tout faire comment agent de police su un navire de guerre ou un rapporteur officiel " …
 
                                                                Les médecins
 
Ils officient au pont le plus bas du vaisseau, le faux pont relativement à l'abri des coups car situé en dessous de la ligne de flottaison. Il est peint en rouge sang pour que celui des marins blessés se remarque moins. Le chirurgien opère dans sa cabine, souvent à même le sol, dans la quasi-obscurité d'une lampe à pétrole, au milieu des hurlements des blessés et des cris d'agonie des mourants, la fumée et le bruit des canons en toile de fond, une image proche de l'enfer.


Si la chirurgie est encore considérée comme un « art mécanique », les chirurgiens ne sont pourtant plus, au XVIIIe siècle, ces hommes de bonne volonté servant tout à tour de barbier-boucher et aidant à la manœuvre comme on en rencontre encore à cette époque sur les terre-neuvas…


Ouvrage du fonds documentaire de la bibliothèque de l'ancienne École de Médecine Navale. Traité de médecine publié par Jacob Sylvius en 1549.
 
Ils ont enrichi leur bagage intellectuel et se sont « médicalisés », se rapprochant peu à peu du commun des praticiens hospitaliers. Ils sont instruits dans les écoles de Rochefort, Brest et Toulon, et la première des trois à longtemps joué le rôle d'école pilote en matière de santé navale et de médecine tropicale, où les élèves reçoivent une éducation très complète, comprenant même des cours d'obstétrique.
Les barbiers et bouchers exerçaient la médecine pour les pauvres


Il n'y a pas de médecin à bord des vaisseaux, sauf sur le navire hôpital pouvant accompagner la flotte. À ce titre, le chirurgien de bord soigne les diverses affections, fièvres ou maladies de l'équipage et des passagers, établissant à ce titre des diagnostics et prescrivant des remèdes, ce qui leur est formellement interdit par les médecins quand ils sont à terre… 
L'aumônier naval


L'aumônier naval au séminaire de Rochefort, les tâches de l'aumônier naval de la fin du XVIIe siècle tendent à se rapprocher de celles d'un curé ou d'un vicaire, comme s'il desservait une paroisse de mer. À la différence près que l'ordonnance de 1689 précise que la messe se dira non seulement les dimanches et fêtes, mais aussi « les autres jours aussi souvent qu'il sera possible. »

L'aumônerie navale n'attire pas les vocations : d'une part elle s'exerce dans des conditions très précaires et, d'autre part, elle est très loin de la quiétude - même austère - de la vie d'une église et du presbytère attenant : logé dans la batterie basse vers la Sainte Barbe, sa chambre est un réduit de toile entourant une couchette en sapin (son seul luxe par rapport à l'équipage) ainsi qu'un coffre où il range les ornements de l'autel portatif.

                                                 Il reçoit la paye d'un quartier-maître

L'expulsion des jésuites en 1762 aggrave le problème de recrutement après la fermeture des séminaires de Toulon et de Brest. À Rochefort, les jésuites sont remplacés par des récollets qui n'ont pas la même « pointure » intellectuelle que leurs prédécesseurs.

Les textes réglementaires et les rares témoignages nous montrent un homme dont la position semble incommode et difficile à tenir : trop familier avec l'équipage, il devient vite l'objet de mépris des officiers majors ; trop servile vis à vis du « petit monde de la dunette », il reste celui qui enseigne à « l'homme, l'obéissance, au nom de la volonté divine, le soutien moral à l'ordre social et hiérarchique du bord »
 
La situation du chapelain de la Royal Navy ne semble pas meilleure, quand il dit les grâces à la table du capitaine et aide le secrétaire de ce dernier à y faire le service, comme s'il faisait partie de sa domesticité…                                                                                                    
Expulsion des Jésuites en 1760


                                         La maistrance ou école d’instruction navale

Elle entraîne et encadre l'équipage. Le choix judicieux de ces professionnels était l'assurance de revenir à bon port : un navire pouvait supporter un mauvais commandant, se contenter d'un état-major médiocre et embarquer un équipage hétérogène peu rompu à l'exercice de la mer, mais il se trouvait vraiment en mauvaise posture si la maistrance ne se montrait pas à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'elle.
 
  La marine britannique
                                            
Le premier homme de la maistrance est le master (pilote / navigateur), c'est-à-dire celui qui détermine la route à suivre et choisi les mouillages dans les rades foraines. S'il règne sans partage dans la marine marchande, il est un peu au second sur un Man'o'war où les officiers savent souvent mieux que lui calculer la position exacte du navire, mais il reste indispensable pour sa connaissance de la mer et surtout des atterrages. Le rôle de son homologue français est identique, même si sa place dans la hiérarchie est moindre. On lui adjoint un second et des aides, il donne les ordres au timonier et vérifier l'exactitude des instruments dans la timonerie rentre dans ses attributions.
 
Dans la marine française la position prédominante de la maistrance est dévolue au premier maître ou maître d'équipage. Il est « l'œil et la main du navire qui doit se trouver partout.» Il porte fièrement autour du cou le rossignol, sifflet d'argent qu'il considère comme signe de son grade, ainsi que le porte-voix car le bosco doit pouvoir se faire entendre d'un bout à l'autre du navire. Il est le patron tout puissant de l'équipage et a un rôle technique primordial puisque le garant du bon état des agrès et apparaux du navire, des échelles, haubans, palans, cordages et autres grelins.
Construction navale 1760


Le bosco est un grade à la suite des officiers subalternes, lien entre ceux-ci et l'équipage.    Le nom est issu de bosseman, qui était le contremaître chargé de la bosse, dernier cordage à retenir l'ancre avant de l'immerger. N’agit pas seul puisqu'une vingtaine d'hommes se situent dans sa mouvance. Son second s'occupe du secteur du gaillard d'avant compris entre le mât de misaine et le mât de beaupré. Sous les ordres du premier-maître se trouvent également les quartier-maitres, chacun responsables d'un secteur dans la mâture. Ils sont 15 sur un 74 canons et sont au plus près de l'équipage, qu'ils guident aux manœuvres et désignent pour les multiples corvées.  Les gens du canonnage Ils forment une société à part dans le navire, avec leurs usages, leur hiérarchie en propre et leurs locaux, sévèrement gardés et cadenassés, où seuls eux ont droit de pénétrer.
Le pont d’un navire 74 canons


Les maîtres canonniers sont les responsables techniques à part entière des batteries et de la manutention périlleuse de pesants matériels et des produits inflammables attachés à leur profession.   Seuls sous Louis XIV, ils sont trois sous Louis XV et Louis XVI, aidés par des seconds-canonniers assistés eux-mêmes par des aides-canonniers ou chefs de pièce. On compte un chef de pièce pour deux canons (une batterie ne tire jamais en même temps à bâbord et à tribord). Presque tous sont d'anciens matelots montés en grade et ayant suivi durant une année entière l'école des apprentis canonniers. Malheureusement la guerre exige souvent une formation accélérée des chefs de pièces
 
Les maîtres de métier Ils dirigent de véritables équipes de maintenance qui font du vaisseau une entreprise itinérante de réparation navale, car le vaisseau s'use au fil d'une campagne, ainsi que dans les cas d'avarie ou de casse après une tempête ou un combat. Celui qui domine cette catégorie est le maître charpentier, tout aussi bien considéré que le premier maître, le maître pilote ou le maître canonnier et, dans la Royal Navy, jouit généralement de l'estime et du respect du capitaine commandant.
 
Assisté sur les plus grands vaisseaux de deux seconds et d'une demi-douzaine d'aides, son domaine comprend toutes les parties de bois, du gouvernail à la mâture dans son entier, et leur visite constitue son devoir quotidien. Lui et son équipe sont particulièrement exposés lors du combat puisqu'ils doivent agir, comme les autres combattants sous le feu de l'ennemi où le navire prend des coups : rabouter des espars sur le pont balayé par la mitraille, obturer les brèches avec des planches et des pelardeaux, tâche confiée au maître calfat et à ses aides dans la marine française, ainsi que le contrôle du fonctionnement des pompes et la vérification de la sentine, dont l'odeur doit être de préférence nauséabonde, l'absence d'odeur pouvant être causée par une voie d'eau dans les « coutures » du navire. Le navire possède aussi un maître voilier qui règne sur le plus grande partie du navire: le « phare » atteint
3 240 m2 sur un navire de premier rang.
Canon sur navire

D'autres maîtres ouvriers sont embarqués sur le navire, mais sans avoir le rang d'officier marinier : le maître armurier, un forgeron, un chaudronnier et même un vitrier, ainsi qu'un coq, un boucher et un boulanger dans la marine française …
                                                                                       
Soldats et matelots
 
Le terme matelot vient du néerlandais «mattenoot», qui signifie compagnon de même couche.   Effectivement les matelots partagent à deux le même hamac sans jamais se croiser : quand l'un quitte son service, l'autre le prend, on dit alors qu'ils sont amatelotés. Cela crée une liaison très forte, une solidarité très profonde, une fraternité de gens de mer.

Dire que le matelot est un exécutant voué à la manœuvre du gréement et des ancres est une définition trop étroite pour refléter fidèlement la réalité car ils sont en fait des hommes à tout faire sur le navire : hormis les tâches de manutention et d'arrimage des charges, ils connaissent les rudiments du travail de cordier, de charpentier, de calfat, et savent, pour une bonne partie d'entre eux, coudre une voile.
Matelots

On constate une division verticale du travail: les matelots appelés à travailler dans la mâture, notamment les gabiers, sont désignés aussi sous le nom de « marins de haute paie ». Ils sont l'élite des matelots et représentent le tiers des hommes sur un navire. Les autres, restant sur les ponts, sont moins considérés et moins payés, et sont affectés aux manœuvres exténuantes des palans de voiles.
La manœuvre de la voilure ne justifie pas à elle seule le nombre important d'hommes sur un navire de guerre: 150 hommes suffisent pour manœuvrer un trois-mâts carré de 1,500 tonneau, rien qui justifie donc des équipages de 700 hommes et plus tels qu'on les rencontre sur les navires de premier rang. C'est le service des batteries qui est un véritable dévoreur d'effectifs.  La répartition des postes de combat montre que 77 % des hommes sont affectés aux canons, la force d'un navire de ligne passant avant tout par la puissance de son artillerie.

                                        L'équipage se partage les hamacs

L'apparition de troupes d'infanterie de marine à bord des vaisseaux date de bien avant l'adoption de la formation de combat en ligne de bataille, époque où le combat au corps-à-corps entre flotte est alors prédominant. Toutefois, l'adoption de la ligne ne remet pas en cause la présence de l'infanterie de marine sur les navires, car le combat « à portée de pistolet » ne disparaît pas pour autant, et les décharges nourries de mousqueterie et les projections de grenades à main sont autant de facteurs gênant la manœuvre de l'adversaire. Ils sont également d'un appoint très appréciable en cas d'abordage d'un navire ennemi, en offensive comme en défensive.
Hamac ancien

Les soldats de marine peuvent aider aux cabestans au départ du port et sont aussi affectés au service du canon et à la distribution des munitions. Ils sont également chargés du maintien de l'ordre à bord par des patrouilles et des postes de garde aux points névralgiques du navire (accès à la dunette et à l'armurerie attenante par exemple). Ils peuvent être aussi amenés à réprimer des actes de désobéissance voire des tentatives de mutinerie.
Colbert en créera deux régiments, le Royal Marine et l’Amiral, mais qui, à peine formés seront versés au début de la guerre de Hollande dans l'armée de terre, tout en conservant leur nom, Louvois et les généraux étant opposés à ce que la marine soit dotée de régiments propres. Pour pallier ce mauvais tour, Seignelay forme d'abord des détachements de soldats-gardiens pour surveiller les ports-arsenaux puis obtient la création de compagnies franches de marine (il en créera cent en tout, une force considérable !), chacune comprenant une centaine d'hommes, contrôlée par la marine et payée par le Département de la Guerre. Une compagnie est commandée par un lieutenant ayant reçu une commission de capitaine d'infanterie par le roi, touche de lui 2 écus par recrue et 50 livres mensuelles pour ses frais annexes en plus de son traitement habituel.
 
Lynchage des frères de Witt marque le retour au pouvoir des stathouders
 
Les hommes du rang touchent 9 livres par mois, soit 3 livres de moins qu'un matelot de basse paie. Le soldat de marine est engagé pour 6 ans. La réputation de ces troupes n'est pas fameuse et leur tenue laisse à désirer. Choiseul les supprime donc lors de ses réformes de 1761 : les troupes seront fournies par l'armée de terre. La marine britannique, elle, suit la logique inverse et s'est dotée de son premier régiment de marines dès 1755.

Les compagnies franches sont recréées fin 1774 par la formation d'un Corps Royal d'infanterie de marine comprenant 100 compagnies de fusiliers et 3 de bombardiers (lançant des grenades et aptes à servir le canon) réparties en 3 divisions, au service exclusif des marins et commandé par ses propres officiers.
 
Conditions de vie à bord des navires


« Le vaisseau était une espèce d'enfer flottant.  C'était un âge très brutal. On était habitué aux maladies, aux douleurs, à la brutalité. C'est-à-dire que la vie sur le vaisseau était en quelque sorte le comble de la vie normale pour des gens en ce temps-là. »
   Mort de Louis XIV                                                                   
                                                          Corbillard océanique

Les animaux sont très présents à bord. On y constate d'abord une faune native : outre les puces, scorpions, mille-pattes, cafards et autres insectes parfaitement adaptés à la vie maritime, on y trouve des rats (qui justifient la disparition des vivres). Ces derniers sont avidement pourchassés par l'équipage quand les produits frais manquent complètement car ils ont la réputation de combattre le scorbut car « ils sont en effet parmi les seuls animaux de la création qui fassent eux-mêmes la synthèse de la vitamine C : par conséquent en mangeant du rat, on mangeait un peu de vitamine C, surtout si on mangeait ses abats !»


Suite voir partie 6



Alain Laprise 05 octobre 2014


Louis XIV - Living conditions of seafarers and French settlers - our ancesters were on ship to New France - Medical Team - Work on ship - Priest - Part 5

Living conditions of seafarers and French settlers
Our ancestors were on ships to New France
Part 5


The medical team

on a 74 French guns, the medical team consists of the surgeon-major, two second-surgeons, two surgical assistants and an apothecary.
  Medical kit during this period


Manuscript holdings of the library of the former Naval School of Medicine. Handbook of Anatomy for the use of students of the School of Naval Medicine Rochefort sur ​​Mer, written by Pig-Dupuy himself in 1727.
   
Some sailors are assigned as nurses / servants, and, traditionally, the provost, that is to say, the man in charge of corporal punishment on the ship (the executioner, so), and his henchmen "handymen how police officer knew a warship or an official rapporteur "...
 
                                                                Physicians
 
They officiate at the lowest deck of the ship, the false deck relatively safe shots because it is situated below the waterline. It is painted in red blood that marine casualties is less noticeable. The surgeon operates in his cabin, often on the ground, in the semi-darkness of a kerosene lamp, amid the screams of the wounded and the dying screams of agony, the smoke and the sound of cannons canvas . background, an image close to hell


If surgery is still considered a "mechanical art" Surgeons are not yet over in the eighteenth century, these men of good will for all to turn barber-butcher and helping tomaneuver as can still be found at that time on Newfoundlanders ...


Work of the holdings of the library of the former Naval School of Medicine. Medical treatise published in 1549 by Jacob Sylvius.
 
They enriched their intellectual background and have "medicalized", approaching gradually the common hospital practitioners. They are educated in the schools of Rochefort, Brest and Toulon, and the first of three long played the role of pilot school in naval Health and Tropical Medicine, where students receive a comprehensive education, including even courses Obstetrics.
barbers and butchers practice medicine for the poor


There is no doctor on board theships,except on the hospital ship may accompany the fleet. As such, the surgeon board treats various diseases, fevers or diseases of the crew and passengers, as such establishing diagnoses and prescribing remedies, which is forbidden by their doctors when they are down ...
The naval chaplain


The naval chaplainseminar Rochefort, the duties of the naval chaplain of the late seventeenth century tend to be closer to those of a priest or vicar, as he served a parish Wed The difference is that the order of 1689 states that the Mass will be said not only on Sundays and holidays, but also "the other day as often as possible.

"TheNaval Chaplaincy does not attract vocations:firstly it is practiced in very precarious conditions and, secondly, it is very far from quiet - even austere - the life of a church and rectory adjoining: housed in low battery to the Holy Beard, his room is a small canvas surrounding a berth fir (his only luxury compared to the crew) and a hotel where he puts the ornaments of portable altar.

                                                 It receives pay a quartermaster

The expulsion of the Jesuits in 1762 compounds the problem of recruitment after closing seminars Toulon and Brest. At Rochefort, the Jesuits were replaced by Recollects who do not have the same "size" intellectual than their predecessorsmaintain.

regulatory texts and rare examples show us a man whose position seems inconvenient and difficult to  Too familiar with crew, it quickly becomes the object of scorn majors officers; too servile respect to the "small world of poop", there is one who teaches "man, obedience, in the name of God's will, moral support and social pecking order of the board"
 
The situation of the chaplain of the Royal Navy does not seem best when he said grace at the captain's table and helps the secretary of the latter to do the service there, as if it were part of his household ...
Expulsion of the Jesuits in 1760


                                         The petty officers or naval training school

She trains and supervises the crew. The careful selection of these professionals was the assurance to return to port a ship could withstand a bad commander, to settle for a mediocre staff and board a heterogeneous crew unaccustomed to the exercise of the sea, but it really was in bad shape if the petty officers did not appear to live up to what might be expected of her.
 
  The British navy
                                            
The first man of the petty officers is the master (pilot / navigator), that is to say, one that determines the way forward and selected moorings in harbors fairground. If reigns supreme in the Merchant Marine, he is a little over a second Man'o'war where officers often know better than him calculate the exact position of the ship, but it remains indispensable for his knowledge of the sea and especially landfall. The role of his French counterpart is the same, although its place in the hierarchy is less. He was a second assistant and helpers, he gives orders to the helmsman and the accuracy of the instruments in the wheelhouse is within his remit.
 
In the French navy the predominant position of the petty officer is vested with the first master or bosun. It is "the eye and hand of the ship that is to be found anywhere." He proudly wears around his neck the nightingale, silver whistle he sees as a sign of rank, as well as the voice for the bosco must be able to be heard from one end to the other ship. He is the all-powerful boss of the crew and has a key technical role as the guarantor of the state of the ship fittings and gear, ladders, shrouds, hoists, ropes and other warps.
Shipbuilding


1760bosco is a grade Following the junior officers link between them and the crew. The name comes from boatswain, who was the foreman in charge of the bump, the last rope to hold the anchor before immersing. Is not acting alone since twenty men are in its sphere of influence. His second does the forecastle area before between the foremast and the bowsprit. Under the command of Chief Petty also are the mastersquarters,each responsible for a sector aloft. They are 15 of 74 guns and are closer to the crew, they guide the maneuvers and refer to the many chores. People of gunnery They form a society apart in the ship, with their customs, their own hierarchy and their local, heavily guarded and locked, where only they are entitled to enter.
The deck of a ship 74 guns


Gunners masters are the technical managers full battery and dangerous handling of heavy materials and flammable materials attached to their profession. Only under Louis XIV, they are three under Louis XV and Louis XVI, aided by second-gunners themselves assisted by assistants or heads of gunners room. There is one head room for two guns (one battery takes forever along the port and starboard). Almost all are former sailors risen in rank and have completed over an entire school year apprentices gunners. Unfortunately the war often requires accelerated training of fabrics
 
The master craftsmen They run true maintenance teams that make the ship a traveling ship repair company because the vessel wears over a year, and in the event of damage or breakage after a storm or a fight. Whoever dominates this category is the master carpenter, as well as considered the first master, the master pilot or gunner and master in the RoyalNavy,usually enjoys the esteem and respect of the captain commander.
 
Assisted on the larger vessels of two seconds and a half-dozen aid, its domain includes all wooden parts, rudder to the mast as a whole, and their visit is his daily duty. He and his team are particularly vulnerable when fighting since they must act like other fighters under fire from the enemy where the ship takes shots: butting spars on deck swept by shrapnel, plug the gaps with boards and pelardeaux, task entrusted to master caulker and his aides in the French navy, and control of pump operation and verification of the bilge,the odor should preferably benauseating,no odor can be caused by a leak in the "seam" of the vessel. The ship also has a sailmaker who rules the greater part of the  The "flagship" reached
ship.3,240 m2 on a first rate ship of
Canonon ship

Other workersmasters are on board the ship, but without the rank of petty officer: the master gunsmith, a blacksmith, a boilermaker and even a glazier and a rooster, a butcher and a baker in the French Navy ...
                                                                                       
Soldiers and sailors
 
The term comes from the Dutch sailor "mattenoot" meaning companion even layer. Actually two sailors share the same hammock without ever meeting: when one leaves the service, another takes it, it is then said that they are amatelotés. This creates a very strong bond, a deep solidarity, brotherhood of seafarers.

Saying that the sailor is dedicated to performing the maneuver rigging and anchors is too narrow to accurately reflect reality because they are actually men to do anything on the ship except the tasks of handling and securing of loads, they know the basics of working tailpiece, carpenter, caulker, and know, for most of them, sew .sail
Sailors

There is a vertical division of labor: the sailors assigned to work aloft, including top-men, are also referred to as "marine high pay." They are the elite sailors and represent a third of men on a ship. The other, remaining bridges are considered less and less pay, and are assigned to grueling maneuvers hoists sailswarship.
maneuver the wing does not in itself justify the large number of men on a  150 men enough to handle a full-rigged ship of 1,500 ton, so anything that justifies crew 700 men and such as those found on ships of the first rank. This is the service of the batteries is a real hog numbers. The distribution of battle stations shows that 77% of men are affected with the canons, the strength of a liner passing above all by the power of his artillery.

                                        The crew shares the hammocks

The appearance of naval infantry troops on board ship date well before the adoption of combat training in line of battle, when fighting in hand-to-hand combat between fleet then is predominant. However, the adoption of the line does not affect the presence of the marines on ships, for the battle "within pistol shot" does not disappear, and discharges of musketry and fed projections hand grenades are factors hindering the operation of the opponent. They are also a very valuable backup in case of collision of an enemy ship, offensive as defensive.
Former Hammock

The marines can help the capstan from the port and also in the service of the gun and distribution of ammunition. They are also responsible for maintaining order on board by patrols and guard posts at key points of the ship (access to the poop and the armory attached example). They may also be required to repress acts of disobedience or even attempted mutiny.
Colbert will create two regiments, the Royal Navy and theAdmiral,but barely trained will be paid at the beginning of the war with Holland in the army of land, while retaining their name, Louvois and general objected that the navy is equipped with own regiments. To overcome this trick, Seignelai form first detachments of soldiers-guards to monitor ports, dockyards and obtained the creation of free marine companies (it will create one hundred in all, a great force!), Each with a hundred men, controlled by the navy and paid by the War Department. A company is commanded by a lieutenant who received a commission as captain of infantry by the king, key ECU 2 per recruit him and 50 pounds for his monthly expenses at more than his usual treatment.
 
Lynching brothers Witt marks the return to power of stadtholders
 
The rank-touch 9 pounds per month, or 3 pounds less than a sailor low pay. The Marine is engaged for 6 years. The reputation of these troops is not famous and held flawed. Choiseul thus eliminates in its reforms of 1761: troops will be provided by the Army. The British navy, it follows the reverse logic and has its first regiment of marines from 1755

The independent companies are recreated late 1774 by the formation of a Royal Corps of Marines comprising 100 rifle companies and 3 bombers (throwing grenades and able to serve the barrel) divided into three divisions, the exclusive service of marine and commanded by his own officers.
 
Living conditions on board ships


"The ship was like a floatinghell.It was a very brutal age. We were used to diseases, pain, brutality. That is to say that life on the ship was somehow the height of normal life for people in that time.
"Deathof Louis XIV
                                                          Hearse ocean

animals are onboard.It first finds a native fauna besides fleas, scorpions, centipedes, cockroaches and other insects are perfectly adapted to life at sea, there are rats (which justify the disappearance of food). They are eagerly pursued by the crew when fresh produce completely lacking because they have a reputation to fight scurvy because "they are indeed among the only animals of creation that are themselves the synthesis of vitamin C: by Therefore by eating rats, ate some vitaminC,especially if they ate giblets France!


next on part 6



Alain Laprise October 5, 2014