PIOPOLIS
Population 344 habitants
MRC le Granit
Piopolis «signifiant ville du pape» fut fondé en 1871 par des zouaves pontificaux, défenseurs du pape Pie IX (1846-1878). Parler de la fondation de Piopolis c'est donc parler de ces zouaves au cœur généreux qui, à la suite de leur aventure religieuse par delà les mers et jusqu'en Italie, mettent leur courage à la grande cause de la colonisation.
Il est vrai qu'à cette époque, il y a un mouvement intense qui pousse les jeunes vers les terres non défrichées. Aux zouaves revenus d'Europe, le gouvernement offre des lots et il met à la disposition des futurs colons, un missionnaire. On leur promet 5.00$ par mois pendant 2 ans et on leur assure un logement dans la nouvelle colonie.
Piopolis
Ainsi encouragés, quatorze zouaves avec leur missionnaire, M. A. Séguin, acceptent ces offres et partent pour cet endroit situé sur les bords du lac Mégantic et qui s'appellera plus tard Piopolis.
Les difficultés pour s'y rendre ne manquent pas: le chemin de fer s'arrête à Sherbrooke. Un service de diligence, sur le grand chemin, passe à Winslow (aujourd'hui appelé Stornoway). Il y a là un poste d'approvisionnement, une sorte de magasin général.
Nos futurs colons y achèteront un poêle, une lampe, de l'huile de charbon, une serpe, des "globes de lampes", des jambons, de la farine etc. En un mot tout ce qu'il faut pour parer aux grandes nécessités.
De Winslow, un chemin allant vers le lac Mégantic est ébauché à travers bois. Ici et là quelques chétives cabanes sont bâties aux abords du chemin. Plus on avance, plus la forêt et intacte et profonde. Pour atteindre l'endroit proposé à la colonie naissante, on parcourt ainsi une cinquantaine de kilomètres environ 30 milles. On y arrive le 21 avril 1871.
Les zouaves trouvent sur place un camp de 20 x 22 pieds, bâti de pièces équarries à la hache. Ce camp avait été construit puis abandonné par des Écossais venus y faire une tentative de colonisation.
Les zouaves trouvent sur place un camp de 20 x 22 pieds, bâti de pièces équarries à la hache. Ce camp avait été construit puis abandonné par des Écossais venus y faire une tentative de colonisation.
Ce logis se compose d'une seule pièce au rez-de-chaussée et d'un grenier avec un plancher mal ajusté qui doit servir de dortoir. La construction avait été vite faite et sans grande précaution, on peut voir le jour entre les pièces de bois. Par malheur, le printemps de 1871 est tardif et les zouaves grelottent.
Mais ces colons sont jeunes, débrouillards, en bonne santé et enthousiastes. Ils ont la tête pleine de rêves et d'ambitions. Ne veulent-ils pas bâtir un village, fonder une famille et s'y établir à demeure?
Dès l'arrivée, on se met à la tâche. Il faut d'abord calfeutrer les murs pour rendre la maison plus confortable.
Piopolis Auberge au soleil levant
Certains s'improvisent bûcherons. Il faut abattre des arbres et faire du bois pour se chauffer. Plus tard, il faudra défricher les terres pour les cultiver. À tour de rôle, on devient cuisinier, il faut bien nourrir ces solides gaillards qui se sont creusés l'appétit à bûcher, à construire des chemins, à s'improviser menuisiers pour percer des fenêtres, fabriquer des meubles, nettoyer la maison, à s'installer tout simplement...
Le soir venu, c'est la veillée. On se taquine, on s'amuse, on chante. Une franche camaraderie s'installe. Et demain, on reprendra la tâche avec autant de courage que la veille.
Cependant tout n'est pas toujours rose. Les Écossais de la partie nord-ouest du canton voient d'un mauvais œil ces colons s'installer sur un territoire qu'ils convoitent. Ils usent de représailles pour montrer leur mécontentement. Nos hommes ont été soldats, ne l'oublions pas. Ils savent se défendre et connaissent la valeur de leurs poings, quand ce n'est pas un solide gourdin caché sous le siège de la charrette lors des déplacements.
On vivra ainsi pendant plusieurs mois. Mais le groupe de départ diminuera. Quatre d'entre eux, sans doute déçus dans leurs espérances ou effrayés par la tâche qui les attend prennent le chemin du retour. Les autres tiennent bon, se choisissent des lots et commencent à s'installer sur leur propre domaine. De nouveaux colons viendront grossir les rangs de la petite colonie.
Piopolis église et presbytère
Edmond Grenier, arriva à Piopolis en 1874. Il se maria à Marie-Flore Beaulé le 28 février 1876. De cette union naquit 15 enfants.
Les Grenier sont omniprésents à Piopolis et ceux qui ont quitté le berceau de leur enfance pour d'autres lieux y reviennent toujours avec bonheur.
Ce texte m'a été inspiré en grande partie par un article sur Piopolis que la «Société Historique des Cantons de l'Est» publiait dans le messager Saint-Michel des années 1930. Texte repris par Jean-Marc Grenier pour l'album centenaire de Piopolis (1871-1971).
Zouaves
10 seulement des 14 jeunes zouaves partis de Montréal en 1871 sont restés à Piopolis
Alexandre Lacroix
Émery Cloutier
J. Ulric Moreau
Joseph Damien Leclaire
Isidore Odilon
Arthur Champagne
Willian Hamer
Odilon Martel
Amable Elzéar Cloutier
Amable Elzéar Cloutier
Charles Langlais
Alfred Gaumont
Piopolis Sentier Michel
Ils se sont établis dans le lieu que nous appelons aujourd’hui «le Vieux-Village» à l’intersection du chemin du Vieux-Village (route 263) et de la route des Pionniers.
À l’origine, la municipalité portait le nom de Marston-Sud. Ce n’est qu’en 1958 qu’elle prit le nom qu’on lui connaît maintenant: Piopolis.
La paroisse s’appelle Saint-Zénon de Piopolis. Zénon était un soldat romain converti à la religion chrétienne. L’empereur Dioclétien, qui persécuta les chrétiens pendant 10 ans, le fit prisonnier et Zénon a été dans l'obligation de travailler à la construction des thermes (piscines chaudes et froides, centre de conditionnement physique et bibliothèque) de Dioclétiens (298-306 après J-C) les plus grands de Rome. Ils pouvaient accueillir 2000 baigneurs.
Mgr Bourget avait remis aux zouaves qu’il avait recrutés une relique de Saint-Zénon
1907 L’autorité diocésaine fixe l’emplacement actuel de l'église, ce qui entraîna le déménagement du village. La construction de l’église sera terminée en 1909 au coût de 8 875 $ ainsi que la construction du presbytère au coût de 3 200 $. Les deux édifices furent bâtis par les entrepreneurs Désilets et Sylvestre de Sherbrooke. L’église fut rénovée en 1988 et en 2006.
Piopolis camping et plage
À l’origine, la municipalité portait le nom de Marston-Sud. Ce n’est qu’en 1958 qu’elle prit le nom qu’on lui connaît maintenant: Piopolis.
La paroisse s’appelle Saint-Zénon de Piopolis. Zénon était un soldat romain converti à la religion chrétienne. L’empereur Dioclétien, qui persécuta les chrétiens pendant 10 ans, le fit prisonnier et Zénon a été dans l'obligation de travailler à la construction des thermes (piscines chaudes et froides, centre de conditionnement physique et bibliothèque) de Dioclétiens (298-306 après J-C) les plus grands de Rome. Ils pouvaient accueillir 2000 baigneurs.
Mgr Bourget avait remis aux zouaves qu’il avait recrutés une relique de Saint-Zénon
1907 L’autorité diocésaine fixe l’emplacement actuel de l'église, ce qui entraîna le déménagement du village. La construction de l’église sera terminée en 1909 au coût de 8 875 $ ainsi que la construction du presbytère au coût de 3 200 $. Les deux édifices furent bâtis par les entrepreneurs Désilets et Sylvestre de Sherbrooke. L’église fut rénovée en 1988 et en 2006.
Piopolis camping et plage
Chronologie
1884 Début de la construction du chemin du Vieux-Village (route 263).
1902 Vaccination obligatoire.
1906 Construction de la route des Pionniers.
Elle sera abandonnée plus tard et rouverte dans les années 1990.
1907 Installation d’une ligne téléphonique.
1920 Piopolis possède une centrale téléphonique.
1927 Début de la construction du chemin de la Rivière-Bergeron.
1932 La paroisse compte 37 familles pour une population de 523 «âmes».
1944 Des trottoirs de béton remplacent les trottoirs de bois dans le bas du village.
Piopolis en automne
1946 Début de l’ouverture des chemins en hiver par des entrepreneurs.
1947 Construction de la «tour à feu» et d’une caserne de pompiers.
1948 à 1950 Installation de l’électricité à Piopolis par la Shawinigan Water and Power Company.
1956 Transformation d’une vieille école en garage municipal.
La Municipalité ouvre les chemins en hiver.
La Municipalité ouvre les chemins en hiver.
1958 Marston-Sud devient Piopolis.
1965 La vieille école du village devient une salle paroissiale.
1970 Début de la cueillette des déchets domestiques.
1971 Piopolis fête ses 100 ans.
1978 La route entre Woburn, Piopolis et Marston devient la route 263.
1980 Ouverture de la bibliothèque municipale.
Piopolis donne des noms à ses rues et à ses rangs.
Piopolis donne des noms à ses rues et à ses rangs.
1985 Piopolis fait partie de la MRC du Granit.
1986 Le bureau municipal s’installe dans un local de la caisse populaire.
Attribution des numéros civiques aux résidences.
Attribution des numéros civiques aux résidences.
1990 Piopolis se proclame municipalité unilingue francophone.
Acquisition du couvent pour en faire l’édifice municipal.
Acquisition du couvent pour en faire l’édifice municipal.
2004 Incendie du camion et du garage municipal
Circuit pédestre historique et patrimonial de Piopolis
Village de Piopolis © Steve Pellerin
Village de Piopolis © Steve Pellerin
Ce circuit historique et patrimonial vous invite à découvrir l'histoire particulière de la Municipalité de Piopolis, fondée par les zouaves pontificaux en 1871.
Ce circuit est composé de 7 panneaux d'interprétation répartis sur cinq sites distincts et traitant des thématiques suivantes : la croix de chemin et le vieux village, le développement du nouveau village, la tour à feu et les forges, les quais et la marina et le quai du vieux village.
Par ailleurs, un autre panneau a été placé à l'entrée de la marina, un endroit très fréquenté en période estivale. Il s'agit d'une carte présentant tout le territoire de Piopolis et indiquant la localisation de toutes les entreprises touristiques et commerciales de la municipalité. Nous vous suggérons de découvrir ce circuit de 12 km à vélo ou en véhicule automobile. Vous devez prévoir au maximum une demi-journée pour la totalité du circuit.
Tourisme
Dernièrement, le tourisme se développe et les habitants du village affirment même que Piopolis est la capitale provinciale de la randonnée. En effet, le camping de Piopolis attire de nombreux vacanciers, tout comme sa plage et sa marina. La municipalité est liée au reste du pays par un réseau cyclable. C'est un centre de villégiature et on peut y louer des chalets, des kayaks, acheter des antiquités et des œuvres d'artisanat dans ses boutiques (une d'entre elles vend de jolis cerfs-volants).
Piopolis camping
Camping Piopolis
Situé au bord du lac Mégantic, avec une vue à couper le souffle sur les Appalaches, le camping de Piopolis offre une ambiance enchanteresse et paisible. Vous serez charmé par le chaleureux accueil des Piopolissois et Piopolissoises. Venez savourer la nature, l’air pur, les paysages et les magnifiques levers de soleil. Profitez du service de location de kayaks pour pagayer en observant un des plus beaux marais au Québec.
Pour les amateurs de randonnée pédestre, un réseau de sentiers forestiers et riverains sillonne le cœur du village. Le camping de Piopolis est situé près du Parc du Mont-Mégantic, d’un centre équestre et d’un réseau cyclable de 43 kilomètres. En lisant le nom de ce village, on ne peut s’empêcher de se demander d’où il provient et où se situe ce village. À vous de venir le découvrir!
Randonnée et séjour équestre, cours d'équitation certifié, camp d'équitation, promenade en carriole et traîneaux, élevage de chevaux canadiens, entraînement de chevaux, camping rustique et organisation d'activités pour groupe.
http://www.cantonsdelest.com/lodging/499/camping-piopolis#sthash.X1OkRJvk.dpuf
Aucun commentaire:
Publier un commentaire