vendredi 20 mars 2015

Boulay ou Boulet Nicolas Premier ancêtre des Roberts et Jeanne L'Escalier - Rose-Anna Breton et Willie Robert - Michel Milot et Doris Robert

ROBERT-BOULAY
Doris Robert et Renaud Laprise


I
Willie Robert
Lac-Mégantic
10 novembre 1937
Rose-Anna Breton
Joseph Breton et Diana Doyon
II
Napoléon Robert
Saint-Ludger
18 novembre 1913
Victoria Bégin
Pierre Bégin et
Marie Athalie Provençal
III
Philéas Robert
Saint-Sébastien de Frontenac
02 février 1874
Odile Bédard
François Bédard et
Sophie Pouliot
IV
Jean-Baptiste Robert
Saint-Anselme
21 janvier 1845
Marguerite Audet dite Lapointe
Guillaume Audet dit Lapointe et Louise Guénette
V
Jean-Baptiste Boulé dit Robert
Saint-Anselme
21 janvier 1845
Marguerite Cloutier
Pierre Cloutier et Madeleine Fortin
VI
Jean-Baptiste Boulé dit Robert
Saint-Michel, Chaudières-Appalaches
08 février 1796
Clothilde Judith Cauchon
dite Laverdière
Joseph Laverdière dit Cauchon et
Françoise Roy
VII
Robert Boulé
Saint-Vallier-de-Bellechasse
26 août 1772
Françoise Agnès Gendron
François Gendron et
Louise-Françoise Bilodeau
VIII
Jacques Boulé
Montmagny
06 janvier 1715
Agathe Morin
IX
Jacques Boulé
Montmagny
21 avril 1686
Françoise Fournier
Guillaume Fournier et Françoise Hébert
X
Robert Boulle
Saint-Germain, Loise, Perche, France
Mars 1657
Françoise Garnier dite Grenier
Parents : inconnus
XI
Nicolas Boulet
Marié en France
Date inconnue
Jeanne L’Escalier
Parents : inconnus


Navires venues en Nouvelle-France


Navire numéro 762 L’Aigle D’Or Tirage : 300 tonnes, Maître et propriétaire Nicolas Gargot de La Rochelle dit Jambe-de-bois, Armateur Paul Thevenin de Glaraux et la Compagnie du Roi Départ de La Rochelle le 17 juillet 1662 et arrive à Plaisance, Tadoussac le 27 octobre 1662 Retourne vers la France le 20 novembre 1662 et arrive à La Rochelle en janvier 1663


L’Aigle d’Or, navire de 24 canons, commandé par le capitaine Nicolas Gargot de La Rochette dit Jambe-de-bois, est l'un des deux vaisseaux du roi fourni par l'état à Pierre Boucher pour convoyer des engagés et des soldats, armé par Paul Thevenin de Glairaux, Louis Pagez & Cie pour le roi. Il y a aussi à bord une cargaison pour les marchands Jacques de La Mothe et Armand Izamard ou Arnaud Zemard de La Martinière.


Archange Godbout mentionne que malgré l’absence des rôles des deux navires royaux nous connaissons les noms de quelques autres travailleurs engagés par Pierre Boucher.


Ainsi Robert Boulay contracte une obligation (contrat 06 ou 23 juin 1662 Pierre Moreau, La Rochelle) envers son concitoyen Charles Turgeon pour un prêt de 20LT ayant servi à son transport de Mortagne à La Rochelle avec sa femme, Françoise Grenier ou Garnier et leur fillette de 4 ans Jacqueline.


Turgeon amène avec lui sa femme, Pasquière Lefebvre et leurs quatre enfants : Marie-Claire, 10 ans; Jacques, huit ans; Anne, 3 ans et Michel âgé de dix mois. Pierre Pouillard  leur a servi de témoin. De plus une note au bas de l’acte notarié signale que Charles Turgeon l’a fait remettre le 8 novembre 1662 au commissaire Dumont à Tadoussac pour solder la créance d’une dame de la Treille. D’après le site web Ancêtre Robert Boulay les familles Boulay et Turgeon se sont embarquées dans ce navire.


Navires à Québec ou Tadoussac en 1662


D’après Marcel Trudel onze navires sont venus à Québec ou Tadoussac en 1662, neuf de La Rochelle et trois de Normandie. Les passagers suivants sont de passage cette année-là:
le commissaire royal Dumont, Asseline de Ronval et son compagnon Duchesne d’Iberville, les marchands Étienne Banchaud, Jacques de Lamothe, Arnauld Zemard de La Martinière et Antoine Grignon. Le Journal des Relations de 1662 mentionne en juillet l’arrivée à Québec de Pierre Gaigneur. Trudel identifie 182 personnes des quelques 300 nouveaux immigrants, dont 37 pour Montréal.


Le commerce de l’eau-de-vie force le rappel en France du gouverneur


La longue carrière militaire de Pierre Dubois d’Avaugour, plus de 40 ans de service dans l’armée, avant d’être nommé gouverneur de la Nouvelle-France, a forgé son caractère.



Il ne pouvait tolérer que l’on remette en question ses ordres, voyant cela comme une remise en question et même un refus de son autorité. Il pouvait devenir alors extrêmement
intransigeant même lorsqu’il avait tort.  Ainsi en janvier 1662 après que le père jésuite Jérôme Lalemant lui eut demandé d’être clément envers une femme condamnée pour
la traite d’eau-de-vie avec les Indiens, cela irrita le gouverneur qui répondit : « Si la vente d’eau-de-vie aux Indiens n’était pas un crime pour la femme en cause, à l’avenir
ça ne serait un crime pour personne».


Le gouverneur signe un édit pour lever toutes les restrictions au commerce de l’eau-de-vie avec les Indiens qu’il appuyait jusqu’alors. L’intolérance des Indiens envers l’alcool était bien connue. Ils croyaient que l’ivresse les transportait dans le monde de leurs dieux primitifs. N’ayant pas les inhibitions des Européens certains perdaient alors leur sang-froid et pouvaient commettre des désordres violents puis en rejetaient toute part de responsabilité. Apprenant le nouvel édit et les derniers excès de violence des Indiens Mgr de Laval renouvelle ses excommunions contre les trafiquants d’alcool. Les relations entre Mgr de Laval, les Jésuites et d’Avaugour deviennent dès lors très tendues.


Lorsqu’un colon est tué par un Indien ivre à Montréal Maisonneuve publie un édit interdisant la vente d’alcool aux Indiens. D’Avaugour impose une taxe de 10% aux marchandises
importées pour Montréal et des restrictions aux marchands montréalais. Maisonneuve arrive à Québec avec un marchand Jacques LeBer pour s’embarquer pour la France.


D’Avaugour fait arrêter LeBer, l’accusant d’avoir fomenté une sédition à Montréal, et interdit au gouverneur de Montréal de quitter la colonie. Mgr de LAVAL s’embarque pour la
France le 12 août 1662 afin de trouver une solution au problème de l’eau-de-vie. Des lettres de plaintes contre le gouverneur parviennent en France. Colbert et le roi Louis XVI rappellent
 le gouverneur. Très ébranlé par la nouvelle il désigne son lieutenant, Cailhault de La Tesserie, au poste de gouverneur par intérim et sans attendre le nouveau gouverneur
s’embarque à Québec pour la France le 23 juillet 1663.


Arrivée de Pierre Boucher avec 100 soldats et 200 engagés


Pierre Boucher est allé en France en 1661 pour engager 200 colons et pour narrer au roi la situation au Canada, celui-ci venait de mettre le Canada sous sa gouverne directe.


Son voyage de retour avec deux vaisseaux du roi, est désastreux. Le voyage a duré au delà des prévisions et les 300 passagers ont terriblement soufferts de la faim et de la soif; 33
sont morts en mer (peut-être même 60) ou lors de l’arrivée, du moins parmi les 100 travailleurs amenés par Pierre Boucher.


Une chaloupe biscayenne avec 159 passagers arrive à Québec de Tadoussac le 27 octobre avec M. Boucher et « un gentilhomme de la part du roi envoyer pour commander 100 soldats que le roi envoyait par avance du secours de l’an qui vient et en outre 200 passagers » avec parmi eux le père jésuite Charles Simon et le frère jésuite Garnier «escholier, novice». Ce gentilhomme était Dumont, commissaire du roi.


Famille Boulay ancêtre des familles Robert


Tous les Boulet au Canada sont parmi la descendance de Robert Boulay qui, en 1662, a débarqué au Canada avec sa femme, Françoise Garnier, et leur fille Jacqueline. Robert Boulay est venu de Saint-Germain de Loïse, près de Mortagne au Perche, France. Ce fait est confirmé par les archives paroissiales pas, "parce qu'ils ne pouvaient pas être trouvé», mais plutôt par un document juridique signé par Robert Boulay à La Rochelle le 23 Juin 1662 avant de s’embarquer pour le Canada. Dans ce document signé avant Pierre Moreau, notaire, Robert Boulay se déclare: "fermier de la région Perche de Mortagne, paroisse de Saint-Germain de Loïse".

En 1661, Pierre Boucher était rentré en France de La Nouvelle-France «Canada» des plaintes que la colonisation était trop lent et aussi le harcèlement par les Iroquois. Il a été reçu par le roi Louis XIV qui a promis d'envoyer plus de colons et des soldats. C’est ainsi que, en 1662, une centaine d'hommes armés ainsi que de nombreux colons, Robert Boulay s’embarqua sur le navire L'Aigle D'Or.


La traversée fut tumultueuse et a pris plus longtemps que prévu, de sorte que des cent hommes avec Pierre Boucher trente-trois sont morts de faim et de soif. (Cette déclaration a été faite par Boucher lui-même le 17 Octobre, 1663.)

La plupart des colons de Perche a pris résidence à Beauport sur la Côte-de-Beaupré ou sur l'île d'Orléans. A son arrivée Robert Boulay a obtenu une concession sur une parcelle de terrain dans la Seigneurie de Lirec maintenant connu comme la paroisse de Ste-Famille, île d'Orléans. Quatre ans plus tard Robert Boulay ajouté à son présent tenue d'une autre parcelle de terrain, aussi une concession, au sud de l'île dans la paroisse de Saint-Jean.


Le 25 Novembre 1670, Robert Boulay vend à Jean-Galeran Boucher sa terre sur le côté nord de l'île d'Orléans et se déplace à sa participation sur le sud de l'île. Cette terre est à son tour vendu à Pierre Mourier le 19 Novembre 1675. Robert Boulay se déplace ensuite sur l'île d'Orléans à Rivière-du-Sud (Saint Thomas) où le dernier de ses fils, Paul, est né.

C’est à Saint Thomas aussi que Robert Boulay est décédé, le 24 Mars 1707, après avoir reçu le sacrement de l'Église.


Origine du nom Robert


Durant la période gallique, Bourgogne fut occupée par les Éduens. C'est de cette région que proviendrait le nom de famille Robert.
Les Burgondes s'y installèrent au milieu du cinquième siècle. Leur roi, Gondebaud, qui mourut en 516, publia la première Loi Commune, la Loi Gombette. En 843, Bourgogne était régie par Charles le Chauve sous le traité de Verdun, mais la région fut réclamée par Lothaire 1er. D'autres scissions si firent dans la deuxième moitié du neuvième siècle. Boson fut roi de Bourgogne-Provence de 879 à 887. Le nom Robert fut rencontré en Bourgogne, où cette famille bien connue avait sa place d'origine depuis l'âge moyen.

A travers l'histoire, la plupart des noms de famille ont subi des changements d'orthographe. D'ordinaire quelqu'un donnait son nom, sans l'épeler, à un scribe, un prêtre ou un recenseur. Chacun parlait selon son accent, et les accents locaux modifiaient fréquemment l'orthographe d'un nom. Quelques variantes d'un nom étaient adoptées par différentes branches d'une famille. De là les diverses formes sous lesquelles peut se rencontrer le patronyme.


Robert dont Robert, Robers, Robart, Roberte, Robertes, Robarte, Robartes, Robarts, Roberrt, Roberrs, Roberre, Robèrre, Robarres, Robarrs, Robarre, le Robert, Le Robers, de Robert, de Robers, la Robert, mais elles sont toutes la même origine.

Au onzième siècle le duché de Bourgogne passa aux Capétiens et devint un duché de la couronne de France. A la mort de Robert II le Pieux, roi de France, en 1031, Bourgogne fut régie par Robert de France, frère d'Henri 1er. En 1384, avec la mort de Louis de Male, Seigneur de Flandre, Jean II le Bon reçut l'important héritage qui incluait les comtés de Bourgogne, Flandre, Artois et Nevers. Philippe III le Bon devint Duc de 1419 à 1467.

Le patronyme Robert fut rencontré en Bourgogne, où la famille provenait de la province belge de Liège. Le premier et le seul membre enregistré de cette famille en Bourgogne était Lancelot le Robert, seigneur de la Tour de Pancy et une partie d'Annoux, qui devint secrétaire du duc de Bourgogne, en 1445. Il fut assassiné par sa femme. Ses descendants furent enregistrés comme des propriétaires de la seigneurie de Pancy au dix-septième siècle.


D'autres descendants respectés sous ce nom étaient : Hubert (1733 - 1808), peintre paysagiste (Arc de Triomphe); François (1731 - 1819), qui devint le géographe du roi et était un homme politique; Pierre-François-Joseph (1763 - 1826), membre de la convention nationale; Louis-Léopold (1794 - 1835), reconnu comme peintre suisse renommé; Louis-Benoit et Simon, qui tenaient le grade des généraux et furent créés des barons de l'Empire en 1811. Parmi les personnages les mieux connus de la Bourgogne se trouvent notamment Louis-Benoit Robert, Général, baron de l'Empire.

Au début du seizième siècle la France devint le centre de la culture européenne. L'exploration du Nouveau-Monde représentait un défi. Les explorateurs amenèrent des missionnaires vers les colonies de la côte est nord-américaine, notamment, la Nouvelle-France, la Nouvelle-Angleterre, la Nouvelle-Hollande et la Nouvelle-Espagne. Jacques Cartier effectua le premier de ses trois voyages en Nouvelle-France en 1534. Champlain s'y rendra en 1608. Les plans conçus pour le développement de Québec furent loin d'atteindre les objectifs fixés par la Compagnie de la Nouvelle-France. Champlain ramena avec lui le premier vrai immigrant, Louis Hébert, un apothicaire de Paris, qui arriva avec sa famille en 1617.


En 1643, soit 109 ans après les premiers débarquements de Cartier, Québec ne comptait que 300 habitants.



L'émigration se faisait de façon très lente. On encourageait désespérément les mariages jeunes parmi les immigrants. La traite de fourrures attirait des immigrants français tant de souche noble que roturière. Quinze mille explorateurs partirent de Montréal vers la fin des dix-septièmes et dix-huitième siècles. En 1675, il y avait 7000 Français au Québec. Dans la même année, le nombre d’Acadiens français, ayant refusé de prêter un serment d'allégeance à l'Angleterre, furent déportés en Louisiane. Les français fondèrent le Bas-Canada, devenant ainsi l'une des deux grandes nations fondatrices du Canada.

Parmi les colons d'Amérique du Nord portant le prestigieux nom de famille Robert on retrouve Louis Robert établit au Québec en 1665; Sylvain Robert s'y établit en 1756; Mathurin Robert s'y établit en 1691 et René Robert s'y établit en 1773.

Pendant ce temps, plusieurs de ceux portant ce prestigieux patronyme Robert s'illustraient dans les domaines social, culturel, religieux et politique de la France et de la Nouvelle-France, William Paul Robert, officier de la cité de Nouvelle-Orléans, États-Unis. En faisant cette recherche, nous avons aussi déterminé quel étaient les plus anciens armoiries attribués au patronyme Robert. L'écusson pour le nom de famille Robert était constitué de :

En quarts, l'extrémité gauche en haut et l'extrémité droite en bas sont d'un fond bleu avec un croissant et une étoile d'argent; l'extrémité gauche en bas et l'extrémité droite en haut son d'un fond rouge avec cinq fusils (diamants) d'argent au milieu, sur une croix d'or.


Le cimier du nom de famille Robert représentait
                                                        
Une étoile d'argent
La devise familiale était  
Sapere Simpliciter
 
Ceux qui, aujourd'hui, portent le patronyme de Robert peuvent, pour retracer l'origine de leur ancêtre, se tourner vers l'un ou l'autre des nombreux Français venus en Nouvelle-France au XVIIe siècle. On dénombre plus d'une dizaine de pionniers venus de Provence, Guyenne, Saintonge, Dauphiné, Normandie, Aunis, Picardie, Touraine et du Berry. L’Angleterre et l'Espagne nous ont donné, l'une Jean et l'autre Michel.

A tous les Robert, dont c'était le nom propre, sont venues s'ajouter, comme pour semer la confusion, d'autres souches dont le nom original était autre. Selon Me Jean Robert, les plus importants de ces familles sont, dans l'ordre : les Lafontaine, Chartier, Fasche, Le Breton, Mossion, Drousson, Vachon et O'Bamsawin.

Cependant, si ces familles et d'autres sont jugé bon d'adopter ce patronyme qui a tout du prénom et de laisser tomber leur nom d'origine, il est possible de retracer, dans cette foule de Robert, celui qui est à l'origine de la dynastie la plus importante. Cet homme, c'est Louis Robert dit Lafontaine et dit La Pommeraye.

Louis Robert dit Lafontaine est un authentique enfant de France, qui a été baptisé dans la paroisse de Sainte-Marguerite de La Rochelle, le 12 août 1638, quatrième et dernier enfant du cabaretier André Robert dit Lafontaine et de Catherine Bonin ou Bonain. Né en Aunis, Louis avait pourtant des racines dans le Poitou, à Breuilaufa, où son père et son grand-père avaient vécu. Louis Robert n'entend pas devenir cabaretier comme son père; il apprend le métier de cordonnier. Ayant vu tous les jours les navires quitter La Rochelle pour se rendre en Amérique, il se laisse tenter en 1664, par les recruteurs qui lui proposent de s'inscrire dans les rangs des soldats du régiment de Carignan-Salières.


Ces français qui sont engagés pour venir mater les Iroquois promènent leur désœuvrement dans les rues de La Rochelle depuis le mois de décembre 1664, attendant de s'embarquer. S'arrêtent-ils à l’enseigne du Lion d'Argent ? Arnoult de Loubias, capitaine de la compagnie qui porte son nom, loge-t-il dans cette auberge en attendant de s'embarquer ? Pourquoi pas ?


Lorsqu'à l'été 1665, les soldats s'embarquent, compagnies par compagnies, Louis Robert dit Lafontaine est du nombre. Il débarque à Québec, le 12 septembre, en même temps que messieurs de Courcelle et Jean Talon. La compagnie de Loubias n'est pas la seule à bord du navire, le Saint-Sébastien. Celles de Latour, La Noraye, Maximy, Saint-Ours, Petit, Du Prat et Du Gué ont voyagé en même temps.
Scotstown
Loubias et ses hommes se dirigent vers Trois-Rivières au mois de janvier suivant, mais Louis Robert dit Lafontaine y est déjà rendu. On en a la preuve, le 12 novembre 1665, lorsque l'ancêtre accepte d'être témoin à la signature du contrat de mariage liant sa future belle-mère, Marie Gendre ou Le Gendre, à Nicolas Masson. Marie Gendre est, depuis peu, veuve de Baptiste Bourgery ou Bourgie, mais elle est surtout la mère d'une fillette, Marie, dont le soldat Robert est déjà amoureux!

Marie Bourgery est jeune et déjà très populaire. Le généalogiste Adolphe Robert devait découvrir, en dépouillant les actes du notaire royal Séverin Ameau, qu'un contrat, passé le 17 février 1664, promettait Marie à Nicolas Leblanc dit Labrie. La fiancée avait vu le jour en avril 1654 seulement…Ce contrat devait être annulé et remplacé, devant le même notaire, par un autre, daté du 12 janvier 1666, faisant de Marie Bourgery la promise du soldat et artisan Louis Robert.


Le jeune âge de la fiancée ne permet pas une union précipitée. C'est ainsi que le mariage lui-même n'est célébré que le 25 novembre suivant, dans la chapelle de Trois-Rivières. Les témoins ne sont pas des inconnus, mais peut-être des amis. Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières est là, ainsi que Henri de Chastelard, marquis de Salières.

En 1668, comme tant d'autres soldats du régiment de Carignan désireux de s'établir à demeure en Nouvelle-France, Louis Robert dit Lafontaine dit La Pommeraye recevait du roi, cinquante ou cent francs et les vivres d'une année. L'ancêtre et sa femme s'attachent aux pas du gouverneur de Trois-Rivières qui quitte ce poste en 1667 pour aller s'établir sur les terres de sa seigneurie de Boucherville. Six ans plus tard, le 04 avril 1673, au cours d'une cérémonie réunissant trente-sept des censitaires qui le méritent, Boucher concède à chacun de ces hommes la terre qu'ils ont défrichée.
Ancienne gare de Scotstown

Neuf fils et trois filles naissent de l'union de Louis et Marie. A l'exception d'un enfant décédé en bas âge, tous les autres devaient faire alliance. Pierre avec Angélique Ptolémée; Joseph avec Marie-Josette Larrivée; François avec Marie Lanctôt; Marie et Marguerite ont épousé deux frères, peut-être jumeaux, Antoine et Pierre Daunet ou Donay. Prudent épousa Marie-Madeleine Fafard; Jean-Baptiste, Geneviève Brabant; Jacques, Jeanne Dumets; Louis, Marie Prévos; Antoine, Charlotte Bourdon et Marguerite, Charles Diel.

L'ancêtre Louis Robert dit Lafontaine dit La Pommeraye est décédé le 1er janvier 1711 et il a été inhumé, le lendemain dans l'église paroissiale de Sainte-Famille, à Boucherville, Marie devait lui survivre. Le 10 septembre, malade, elle convoque le notaire Marien Taillandier à qui elle dicte ses dernières volontés. Elle partage alors ses jours avec sa petite-fille Angélique, à qui elle lègue son lit garni d'un traversin, une couverte de poil de chèvre, deux draps et la paillasse.


La couette pleine de cotonnier et le traversin de plumes. Plus, elle lui donne le lin que ladite Angélique a fait et ramassé et toutes ses grades et linges ainsi que les chaussures faites et à faire et ce, pour les bons services qu'elle a rendus et qu'elle promet de rendre à sa grand-mère et aussi afin qu'elle se souvienne d'elle en ses prières Décédée le 19 septembre 1719, Marie Bourgery rejoignait son mari, le lendemain, au cimetière paroissial de Boucherville



       


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