jeudi 2 octobre 2014

Louis XIV Conditions de vie des marins, colons français, nos ancêtres - Biens apturés - Jean lafitte Pirate français - Pirates en Atlantique Nord Partie 3

Conditions de vie des marins et des colons français
Nos ancêtres étaient à bord des navires vers la Nouvelle-France
Partie 3


Les biens capturés des corsaires ou pirates


La capture est généralement suivie du "poutrage" (de l'anglais to plunder), c'est à dire d'un pillage obéissant à des règles traditionnelles. Chacun a droit aux affaires de ses homologues.



Les matelots s'emparent des habits des matelots, l’écrivain du bord saisit les plumes et le papier de son homologue ; on cite même le cas de l'aumônier de L'Adroit, capitaine Chevalier de saint Pol, qui, en 1703, s'empara des "cloches et chapelles" de son confrère du Ludlow.


La cargaison doit faire l'objet d'un jugement favorable du tribunal de prise, qui doit la déclarer "de bonne prise", c'est à dire enlevée à un pays ennemi en temps de guerre.


Après un jugement favorable, la marchandise peut être vendue aux enchères, et son prix partagé. Le Roi et l'armateur se réservent la plus grosse part, le reste est en théorie partagé entre le capitaine et ses hommes. En réalité, pour que le matelot de base obtienne quelque chose, il faudrait qu'il soit vivant à l'issue du procès, qu'il soit présent à Dunkerque, et qu'il ait connaissance du jugement en temps utile. Toutes circonstances qui sont rarement réunies.


En général, le seul paiement dont le matelot voit concrètement la couleur consiste dans le produit du poutrage, ce qui n'empêche pas les autorités de s'indigner de son comportement de pillard. Il convient toutefois d'ajouter qu'une avance a été versée à sa femme avant son embarquement, et que cette avance, malgré son nom, est définitive.


Louis XIV
Roi Soleil


La Chambre de Commerce de Dunkerque, qui arme en course, a un temps la velléité de donner à l'avance un caractère remboursable ; elle s'indigne de ce que celle-ci reste acquise à la famille même si le matelot a fait peu d'usage, par exemple s'il a déserté ou s'il a été tué rapidement. Ces velléités restent sans succès.


Le traité d'Utrecht et la fin de la course


L'Angleterre n'a de cesse d'être débarrassée de ce pistolet pointé vers le cœur de Londres que constitue Dunkerque. Elle obtient le désarmement du port en 1713 par le traité d'Utrecht. Les tentatives pour s'affranchir de ce traité échouent : c'est la fin des corsaires de Dunkerque et le début d'une grande misère.
 
Devenir pêcheur n'est pas chose simple, car pirates et corsaires continuent d'exister en mer du Nord, et de rançonner les pêcheurs.
 
Pour survivre, les Dunkerque entreprennent la pêche "à Hytland", c'est à dire la pêche en Islande, une autre grande épopée, mais surtout le dernier des métiers. Au début du 20 ième siècle encore, il était admis que, sur cent marins partis pour la pêche d'Islande, cinq ou six ne revenaient pas. Avant, c'était sans doute pire.
 
Définition :

Tout vol ou toute autre action violente, dans un but personnel et sans autorisation par un service public, commise sur les mers ou en dehors de la juridiction normale de tout état. Puisque la piraterie a été considérée comme une offense contre la loi des nations, les navires publics de n'importe quel état ont été autorisés à saisir un navire de pirate, et, si jugé coupable, de les punir et de confisquer leur navire.

Histoire :

Tout d'abord il faut savoir que la piraterie a toujours été présente au cours de l'Histoire. Dans la méditerranée antique, la piraterie a toujours été étroitement liée au commerce maritime. Au Moyen-âge les vikings s'adonnaient aussi à la piraterie. À la fin des guerres européennes ayant eu lieu lors de la Renaissance et après cette période, les équipages de pirates venaient recruter dans les équipages qui avaient été congédiés.

Du 16ème au 18ème siècle la piraterie, au sein de la mer Méditerranée, était devenue une chose commune. Le Maroc, Tripoli, Alger et Tunis toléraient cette piraterie et ont finis par se nommer les états pirates. Cependant dés le début du 19ème siècle les forces de la flotte française et britannique ont mis fin à ces actions.

Différents statuts :

Il y existe plusieurs types de navires qui coexistaient dans le monde de la piraterie. On peut distinguer : les négociants, les corsaires, les boucaniers, les "marooners" et enfin les pirates. Selon le point de vue ces différents thèmes peuvent tous vouloir dire la même chose. Cependant ils peuvent être classées et décris comme suit :

Les négociants :
Il s'agissait de marins naviguant sur des navires commissionnés par un gouvernement ou une
Navire pirate - galion


compagnie afin d'accomplir des tâches spécifiques, telles que l'expédition de cargaisons, le transport d'esclaves. Ils naviguaient avec des lettres venant de compagnies ou des pays leur donnant la permission d'accomplir ces tâches. Les hommes à bord de ces navires se sont fait appeler les négociants, les marins marchands, ou les soldats de la marine marchande. Des bateaux marchands ont souvent été armés et parfois escortés. L'équipage recevait leur salaire de la compagnie ou de la nation qui avait équipé le navire sur lequel ils avaient servis.

Les Corsaires :
Il s'agissait de marins naviguant sur un navire armé et possédant des papiers d'un gouvernement ou d'une compagnie pour accomplir, eux aussi, des tâches spécifiques. Les papiers étaient désignés habituellement sous le nom de lettres de Marque. Une partie de ces lettres donnait au capitaine le droits d'agir au nom d'une compagnie ou d'un gouvernement afin de commettre des actes de représailles, d’escorter des négociants, ou protéger des secteurs côtiers.

Les limites de la lettre de Marque étaient souvent vagues, laissant au capitaine et à l'équipage le choix de déterminer ce qu'ils pouvaient prendre ou attaquer. Parfois les corsaires ignoraient la lettre de Marque et perpétuaient des actes sanglants. La distinction principale entre les négociants et les corsaires, est le fait que les corsaires n'étaient pas payés par la nation ou la compagnie qui les avaient engagés. Ceux-ci gagnaient ce qu'ils pillaient lors des représailles qu'ils effectuaient. Selon l'attitude du gouvernement, ceux-ci étaient parfois réellement appréciés. Particulièrement quand les actions des corsaires allaient à l'encontre d'une nation étrangère qui n'était pas en bons termes avec la nation ayant engagé ces corsaires. Le statut de corsaire a été supprimé par la plupart des nations européennes en la déclaration de Paris en 1856. L'Espagne et les États-Unis n'ont pas signé cette déclaration et ont continué à employer des corsaires.

Les Flibustiers :

Il s'agissait de corsaires exerçant des représailles contre les navires Espagnols pour la plupart. Les flibustiers s'sévissaient dans les Antilles.

Les Boucaniers :
Il s'agissait de colons français, des Caraïbes, qui grillaient ou "fumaient" des sangliers et des bœufs. Un Boucanier signifie littéralement "une personne qui chasse le porc sauvage". C'est un terme employé pour décrire les pirates et les corsaires qui ont eu leurs racines dans les Caraïbes. Beaucoup de boucaniers étaient des marins français qui avaient quitté un navire afin d'éviter la discipline de la vie en mer. Ils se sont établis dans les nombreuses petites îles des Caraïbes. Ils sont devenus des tireurs d'élite avec leurs longs mousquets à baril. L'Espagne ignorait les boucaniers mais quand leur nombre commença à augmenter, l'Espagne se rendue compte qu'ils pourraient devenir une menace pour leurs nouvelles colonies. En raison de cette menace, l'Espagne commença un programme pour débarrasser ses colonies de ces vagabonds. L'attitude de l'Espagne envers les Boucaniers a permis à l'Angleterre de recruter facilement des forces pour constituer des navires corsaires afin de piller les navires et ressources espagnoles.

Les "Marooners" :

Il s'agissait d'une autre race spéciale de pirates harcelant la force espagnole. Le mot "Marooner" est une corruption du mot espagnol "cimarrona" qui traduit lâchement le "déserteur".

Jean Lafitte, pirate célèbre
Né : Inconnu
Mort : 1821

Plus connu en tant qu'homme d'affaires que marin, Jean Lafitte a surtout été lié aux fonctionnaires du gouvernement et aux femmes de la haute société.

Né en France, Jean Lafitte possédait un magasin à la Nouvelle-Orléans avec son frère. Lafitte menait une bande des pirates et des corsaires. Avec environ dix navires, l'équipage de Lafitte pillait des navires américains, britanniques et espagnols. Le gouverneur de Louisiane offrit 750$ pour sa capture, et en réponse à cela le pirate Jean Lafitte offrit le double de sa récompense pour la capture du gouverneur.

En 1814, les fonctionnaires britanniques lui proposèrent des trésors s'il les aidait dans leur attaque sur la Nouvelle-Orléans. Lafitte informa les fonctionnaires locaux qui ignorèrent son avertissement. Plusieurs semaines plus tard, une petite flotte navale britannique attaqua la Nouvelle-Orléans.

Lafitte et son équipage s'échappèrent de la ville avant l'attaque. Plus tard cette année, le Général Andrew Jackson accepta l'aide de Lafitte dans les affrontements contre les forces anglaises.

Lafitte et son équipage furent pardonnés de leurs crimes pour services rendus. Jean Lafitte et son frère continuèrent d'harceler et de mettre à sac les ports américains jusqu'à la mort de ce dernier en 1821.


Les corsaires français
 


Au cours de l'année 1689, les corsaires français capturent plus de 4,200 «  quatre mille deux cents » navires anglais, désorganisant les lignes commerciales. La «  guerre de course » demande de l'endurance, de l'audace, de la bravoure. Entassés sur des petits navires rapides, comme les brigantins, les corsaires sillonnent la mer jusqu'à trouver une proie. Puis ils la rattrapent en manœuvrant pour éviter ses canons jusqu'à se coller à la coque: les gréements s'entremêlent, on lance des grappins. Vient alors le moment de l'abordage, au sabre, à la hache, au pistolet, dans la fumée et les hurlements...


Certains s'y font un nom, comme Jean Bart ou Claude Forbin. Si les pertes en navires et en hommes sont élevées, c'est aussi une activité qui peut être particulièrement rentable, puisqu'on saisit et qu'on revend à son profit les marchandises «  confisquées » : en 1712, au retour d'une expédition, René Duguay-Trouin réalise ainsi un bénéfice de cent pour cent sur investissement, bien qu'il ait perdu deux navires dans une tempête.
 
Sous ce point de vue, les vaisseaux sont des constructions flottantes à trois mâts qui, en France et d'après les règlements en vigueur, comportent de 64 à 140 bouches à feu au XVIIIe siècle et de 120 à 180 bouches à feu au XIXe siècle réparties sur deux à trois ponts. Ils sont classés en plusieurs rangs qui varient en fonction des époques et des progrès techniques en matière nautique et d'armement.
        Jean Lafitte shack                                                                                              
« En ce qui concerne leur construction et leur armement, on s'attache principalement à leur donner une belle marche et des qualités nautiques, à ce qu'ils aient de fortes murailles, une batterie basse suffisamment élevée au-dessus de la surface de l'eau et une solidité assez grande pour résister au poids ainsi qu'au jeu de leur artillerie.
 
Ils sont des sortes de citadelles flottantes susceptible de lutter avec avantage contre le mauvais temps, de se mesurer contre les vaisseaux ennemis ou contre des forts, de combattre en ligne de bataille, de tenir de longues croisières et de servir dans tous les cas d'attaque ou de défense que la guerre maritime peut présenter »
Le navire de guerre et particulièrement le vaisseau de ligne est donc avant tout une « plateforme » propulsée par le vent, porteuse d'un « système d'armes » formé d'un nombre variable de batteries.
À la fin de l'Ancien Régime, le coût de fabrication d'un vaisseau de premier rang se répartit comme suit : 1,264 million de livres tournois pour la construction propre, 155 000 livres pour les salaires, 141 000 livres pour les vivres, soit au total 1,56 million de livres tournois, sachant la coque représente 48,5 % du prix de la construction et l'artillerie 18,5 %.

En 1863, on évalue le prix du même vaisseau à voile, armé, équipé, approvisionné pour une campagne de 6 mois, à la somme d'environ 3 millions de francs de l'époque.
                                                                                                                                                                                                    
La coque
La coque du navire de ligne est en bois de chêne, pour sa solidité. Elle comprend un certain nombre de ponts dont le nombre varie avec le type de navire : un vaisseau de ligne peut en comporter jusqu'à trois. Il faut environ 2 900 chênes âgés de 80 à 100 ans pour construire un 74 canons. À titre indicatif, les chantiers navals français ont construit 750 vaisseaux et frégates entre 1661 et 1792, ce qui donne le chiffre impressionnant de 1 340 800 arbres abattus.
Jean Lafitte National Park


Un 74 canons mesure en moyenne 57 mètres de long par 15 de large et 7 de profondeur pour un équipage de 760 hommes environ, entassés dans l'exiguïté étouffante, nauséabonde et souvent malsaine du petit volume fourni par les cales et les soutes, avec les canons avec tous leurs accessoires, les voiles, espars, câbles et ustensiles de rechange, des vivres pour 3 mois de campagne au moins comprenant du bétail sur pied (bœufs, moutons, volailles).

Le premier pont reçoit la batterie basse faite des canons du plus fort calibre embarqué. Dans le cas du « 74 » il s'agit de 28 pièces de 36 livres également répartis sur les deux bords. Ces canons sont donc placé au plus bas sur le navire pour des raisons évidentes de stabilité, tout en respectant une certaine « hauteur de batterie » suffisamment élevée pour permettre au navire, une fois les sabords ouverts, de faire feu de même par gros temps. Dans le cas contraire, le navire ne peut compter que sur sa seconde batterie, à la puissance de feu beaucoup moins importante, ce qui le met à la merci d'un adversaire théoriquement plus faible que lui.

Le deuxième pont reçoit la deuxième batterie composée, toujours dans le cas des 74 canons, de 30 pièces de 18 livres. Il abrite également, mais sous le gaillard arrière, divers logement et, à la hauteur du mât de misaine, les fours et les cuisines.
 
Batailles navales
 
Le pont supérieur est à l'air libre. Il peut supporter ou non une troisième batterie complète, composée de 16 canons de 8 livres, encore dans le cadre des 74 canons. Quoi qu'il en soit, il est occupé dans sa partie centrale par les embarcations annexes du navire. Le gaillard arrière comprend les logements des officiers et la chambre du conseil, correspondant à la grande galerie de poupe.
                                                                                                                                                                                                Artillerie

La hauteur de batterie, c'est-à-dire l'espace compris entre le plancher et le plafond de chaque pont, est fixée à 1,73 mètre dans le cas des 74 canons et descend à 1,62 mètre dans le cas des 118 canons. D'un pont à l'autre, les sabords sont d'une part placés en quinconce pour éviter que la fumée du tir de la batterie inférieur ne gêne le tir de la batterie supérieure et, d'autre part, espacés suffisamment au sein de chaque batterie pour permettre le service des pièces sans que les servant des différentes pièces qui la composent ne se gênent les uns les autres. À cet effet le règlement de 1673 pour la construction des vaisseaux de guerre donne des directives très précises : chaque sabord doit être espacé de 6,5 pieds.
Les pirates en Atlantique Nord
 
Pour donner un ordre d'idée, chaque pièce de 36 pèse 4,35 tonnes, mesure 3,08 m de long et exige en théorie 14 hommes pour son service. Donc, dans l'espace restreint d'une batterie basse d'un 74 canons (voir plus haut) ce sont pas moins de 392 hommes qui s'activent au service des 28 pièces qui y sont cantonnées, soit plus de la moitié de l'équipage. Les pièces de 24 livres de la deuxième batterie pèsent 3,13 tonnes pour 2,76 m et 11 hommes d'équipage. Les pièces de 8 livres, quant à elle, ne font plus (!) que 1,4 tonne pour 2,22 m de long et 7 hommes d'équipage.

Au total et pour conserver ces bases de calcul, l'artillerie d'un vaisseau de 74 canons pèse à elle seule 215 tonnes, sans inclure les munitions, soit 50 à 60 boulets ronds par pièce (4 440 en tout, pesant plus de 50 tonnes), sans compter les boulets ramés, les paquets de mitraille, la poudre et les ustensiles de service (palans, pinces, refouloirs, anspects, etc.).

Les mêmes calculs pour un 118 canons donnent le vertige : 32 pièces de 36, 34 pièces de 24, 34 de 12, 18 de 8 plus 4 obusiers…

Le poids de la bordée  de tir simultané de toutes les pièces d'un même bord atteint 1 676 kg de fonte en un seul tir sur un 74 canons, il s'envole à 2 520 kg dans le cas du 118 canons.


La mâture est en résineux pour sa résistance à l'effort de torsion et les cordages sont en chanvre.

Le grand mât culmine à près de 70 m et sa section inférieure est de 0,92 m pour un 74 canons, il est donc nécessaire d'associer plusieurs arbres dans sa confection en un assemblage de 4 à 9 pièces longitudinales de bois selon qu'il s'agit du mât de misaine, du grand mât ou du mât de beaupré. Le tout est cerclé de fer pour assurer sa cohésion.

La voilure principale, placée sur trois étages et perpendiculairement par rapport à l'axe de la quille, est dite « carrée » bien qu'étant de forme trapézoïdale. Elles sont également définies comme étant portantes. Le second type de voilure, placé dans l'axe de la quille, est de forme triangulaire, trapézoïdale ou en quadrilatère irrégulier. Comme dans le cas des voilures portantes, leur multiplication répond à la nécessité d'améliorer sans cesse les qualités manœuvrières des vaisseaux.



Suite partie 4
                                                                                                                                     




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