jeudi 12 février 2015

Milan - Marsden près de Scotstown, Québec, Canada, partie 1

Milan - Marsden
 
Milan est situé entre Sherbrooke et Lac-Mégantic plus précisément entre Scotstown et Springhill (Le nom de Springhill a été changé pour celui de Nantes).
Milan en 1950

L'affluence d'immigrants écossais pousse la colonisation vers l'est à Gisla, North Whitton, Reedsville, South Whitton, Springhill, Marsboro, Mégantic et Marsden (Milan).


Les concessions consenties par le gouvernement à la compagnie ferroviaire sont établies d'après le nombre de cantons devant être desservis par le chemin de fer. La Compagnie Internationale de Chemin de Fer du Saint-François et de Mégantic est la première compagnie incorporée à projeter de faire le service de Sherbrooke vers Lac-Mégantic et le littoral atlantique; c'était en 1870.

Un des premiers écossais a être venu s'établir à Milan est Norman MacDonald. Il arrive à Montréal quelques années auparavant, provenant de l'île de Lewis en Écosse. Les premiers colons s'établissent à Winslow en 1851. Ces terres sont gratuitement offertes aux colons. En 1854, Norman MacDonald construit une cabane en bois rond pour se loger et un peu plus tard il se construit une grande maison en bois rond à environ 100 pieds de la première. Sa première cabane se situe à proximité de l'actuelle traverse de chemin de fer de Milan.

Milan (municipalité)
Superficie - 130,06 km2.
Gentilé - Milanois, oise; Milanite (anglais).
Éphémérides

1863 (4 mars) Proclamation du canton de Whitton.
1877 Une agglomération se forme autour d'une halte ferroviaire destinée à l'embarquement du bois fraîchement scié sur le parcours Sherbrooke-Lac-Mégantic du Canadian Pacific Rail Road.
Milan Train chasse-neige
1891 Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Milan.
1888 (22 juin) Donald Morrison harcelait le major Malcolm McAulay qui avait saisit la ferme familiale sur la colline Ness, (là où est situé le Centre hospitalier Lac-Mégantic) ; McAulay avait engagé le chasseur de tête étatsunien, Lucius Le Jack) Warren, pour arrêter Morrison ; ce dernier tua Warren à Lac-Mégantic ; arrêté le 21 avril 1889, il fut condamné à 18 ans de travaux forcés et mourut au Royal Victoria Hospital de Montréal le 19 juin 1894 ; le corps de Morrison est enterré dans le cimetière Gisla de Milan au Québec.
1943 Érection canonique de la paroisse Saint-Ambroise.
1944 (16 juin) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Ambroise-de-Milan.
1948 (1 juin) Constitution de la municipalité de Milan.
1976 Robert Beauchemin, un ingénieur en mécanique, et Lily Vallières, une diététicienne, commencent à cultiver des légumes et du blé organiques sur la ferme qu'ils ont acquise à Milan.
1990 La population de Milan est de 240 habitants.
1982 Robert Beauchemin et Lily Vallières fondent La Meunerie milanaise et construisent leur propre moulin à grains équipé d'une meule de granit rose de 55 cm afin de fournir des farines organiques à des artisans boulangers ou pâtissiers.



Meunerie Milanaise
108 Route 214
Milan, Québec G0Y 1E0
Téléphone : 819-657-4646
1984 La Meunerie milanaise ne produisant pas suffisamment de grains organiques, elle commence à faire appel à des agriculteurs du voisinage, puis de l'Abitibi, du Bas-Saint-Laurent, du Lac-Saint-Jean, de la Montérégie et des Cantons-de-l'Est et enfin, lorsque nécessaire, de l'Ontario et de l'ouest du Canada.
Début des années 1990 La Meunerie milanaise obtient la clientèle de Première Moisson.
1997 La Meunerie milanaise agrandit son moulin à farines. (28 juillet) Tragédie mortelle ; accident aérien ; un avion Cessna voyageant de Kitchener, Ontario, à Charlottetown, Île-du-Prince-Edward, s'écrase à quelques kilomètres de la route 214, à Milan ; bilan : 5 morts, Alexander Mac Dougall, 42 ans, le pilote, Nancy Mac Dougall, 40 ans, son épouse, et leurs enfants, Rebecca, Sandy et Robyn âgés de 8 à 12 ans.


La Meunerie milanaise et son périple


Célébrant ses 30 ans de réalisation en 2012, la Meunerie Milanaise Inc. a comme mission de poursuivre sa croissance dans le respect de ses principes fondamentaux. Son expertise et ses valeurs, solidement enracinées dans la philosophie de l’entreprise, lui ont permis de concevoir sa recette du succès : des produits de qualité, une constante innovation et une attention soutenue aux besoins de sa clientèle.


La Meunerie Milanaise Inc. fut fondée sur une ferme, appartenant à Lily Vallières et Robert Beauchemin, située dans le pittoresque village de Milan en Estrie. Les cinq premières années de production furent déterminantes pour les propriétaires de l’entreprise, qui durent faire face aux caprices du marché québécois et à la difficulté de commercialiser leurs céréales biologiques de haute qualité. Durant l’hiver de 1982, ils décidèrent de surmonter cet obstacle en annexant une petite minoterie à la ferme, qui comprendrait leur première meule de granite rose. Leur obstination à vouloir offrir des produits de qualité et leur précieuse connaissance de l’art de la mouture à la meule leur permirent ainsi de se démarquer des nombreuses petites meuneries du Québec.


Ainsi, deux ans seulement après leur ouverture, la capacité de production ne satisfaisait plus le marché de la farine biologique. La Meunerie Milanaise Inc. a rapidement dû chercher à s’approvisionner chez d’autres producteurs. Cette quête du grain de haute qualité eut l’avantage de construire un réseau avec d’autres producteurs biologiques du Québec, de l’Ontario, de la Saskatchewan ainsi que des États-Unis.



Ces relations, combinées à l’explosion de la micro-boulangerie au Québec ainsi qu’à l’essor continu des produits biologiques dans le créneau des aliments naturels et des produits gourmets dans les marchés grande surface ont contribué à susciter l’intérêt pour les produits de l’entreprise. En 1997, elle fut relocalisée dans une nouvelle usine, construite au cœur du village de Milan, qui pouvait regrouper l’ensemble des activités de production et supporter sa croissance. 


Aujourd’hui, chef de file de l’industrie meunière canadienne, La Meunerie Milanaise Inc. s’approvisionne en céréales à plus de 60% chez des producteurs québécois. Elle prévoit accroitre encore davantage ses achats afin de favoriser la culture du blé au Québec ainsi que la protection de l’environnement. Ayant à cœur le bien-être de sa clientèle actuelle et future, elle a instauré des pratiques de saine gestion, au sein de ses activités quotidiennes, visant à améliorer la qualité de vie.
Spéculation
Depuis que le blé fait l'objet de spéculation, La Meunerie Milanaise, l'un des plus importants fabricants de farine biologique au Canada (sinon le plus important), est contrainte de mettre sur la glace ses projets d'expansion à l'internationale.
«Il y a un potentiel énorme en Europe, surtout en France où il y a un déficit de production de farine bio. Mais nous sommes depuis quelques mois victimes d'un marché spéculatif et nous devons prendre des décisions stratégiques. Mettre autant d'énergie en ce moment dans un marché aussi volatile peut être casse-cou», explique Robert Beauchemin, président et cofondateur de La Meunerie Milanaise.


Selon M. Beauchemin, le prix du blé conventionnel s'est maintenu entre 4$ et 6$ le boisseau au cours des 40 dernières années.
Récemment, la céréale s'est vendue 22$ le boisseau. Du jamais vu! Le blé biologique n'y échappe pas; il a atteint lui aussi des sommets (près de 30$ le boisseau). Bref, les vendeurs sont gagnants et les acheteurs, notamment les meuneries, sont perdantes.
Le contexte actuel
La ruée sur la production de biocarburants (les céréales servent de plus en plus à produire de l'énergie plutôt qu'à nourrir) et la hausse de la consommation dans les pays émergents comme la Chine et l'Inde sont en partie responsables du contexte actuel, croit Robert Beauchemin.
Mais il y a plus, selon Ramzy Yelda, directeur à la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec.
«Les stocks de blé sont très serrés partout, c'est vrai, mais l'explosion des prix du pétrole y est aussi pour quelque chose, dit M. Yelda. Il y a des surplus de liquidités dans les pays producteurs de pétrole. Certains parlent de 850 milliards. Cet argent a été investi et pourrait aussi expliquer en partie pourquoi les prix de l'or et des céréales atteignent des sommets.»
La récolte
Pour la suite des choses, Ramzy Yelda croit que le prix des céréales demeurera élevé en 2008-2009.
«Il faudra attendre encore quatre ou cinq mois pour voir l'état des champs et des récoltes. Les marchés resteront très nerveux.»
Malgré cet épisode d'incertitude, La Meunerie Milanaise n'est évidemment pas sur le point de fermer ses portes. Depuis 15 ans, la PME soutient une croissance d'environ 15%.
N'empêche que Robert Beauchemin aimerait bien faire autre chose que de suivre les cours du blé sur son ordinateur portable, ce qu'il fait d'ailleurs à plusieurs reprises au cours de l'entrevue.
Milan: 400 habitants
Le siège social de la PME, où travaillent 23 personnes, est situé à Milan, un village d'à peine 400 habitants près de Lac-Mégantic. On y transforme environ 10 000 tonnes de céréales biologiques.
Outre la farine, l'entreprise commercialise des produits à valeur ajoutée: mélanges à crêpes et à muffins, pâtes alimentaires, etc. La farine bio de l'entreprise trouve preneur dans les boulangeries du Québec, de l'Ontario, des Maritimes, de la Nouvelle-Angleterre et, dans une moindre mesure, de France et d'Italie. Ses produits à valeur ajoutée sont distribués partout au Canada.
En 2007, La Meunerie Milanaise a ouvert un nouveau moulin dans la région de Saint-Polycarpe, près de la frontière ontarienne. On y transforme déjà 12 000 tonnes (sur une capacité de 25 000 tonnes) de blé conventionnel.
Le biologique demeure l'apanage de Milan. Le principal client des nouvelles installations de l'entreprise est Première Moisson.
Au Québec, trois minoteries se partagent 90% du marché. Elles sont situées à Montréal et s'appellent ADM, Cereal Food et Robin Hood. Les autres joueurs du secteur sont plus artisanaux, mais n'en demeurent pas moins des entreprises à ne pas négliger.
Des offres d'achat
À preuve, Robert Beauchemin dit recevoir des offres d'achat de façon sporadique.
«Il y en a qui me voient dans leur soupe. Les ventes que je fais sont des ventes qu'eux ne font pas», dit-il.
La Meunerie Milanaise a officiellement vu le jour en 1982. Ses ventes étaient de 50 000$. Aujourd'hui, elles oscillent entre 5 et 10 millions. Robert Beauchemin, un ingénieur de formation (il a mis un trait sur sa carrière après seulement trois semaines sur le marché du travail!) et sa conjointe Lily Vallières (diplômée en diététique) ont effectué un retour à la terre dans les années 70, à Milan. Leur objectif: planter du blé biologique.
«On nous voyait comme des extra-terrestres. Vous auriez dû voir la face du gars au crédit agricole quand je lui ai dit que je voulais planter du blé biologique, rigole M. Beauchemin. En plus, tout le monde disait que le blé, ça ne poussait pas dans la région de Milan.»
2000 La population de Milan est de 316 habitants.
2005 La population de Milan est de 329 habitants.
2006 (24 décembre) Un incendie causé par une défectuosité du système électrique détruit l'usine du fabricant de maisons préfabriquées. La Maison Usinex entraînant la mise à pied d'environ 80 salariés ; les dommages sont évalués à 3 M $.
Maison Usinex Inc.
114 Route 214
Milan, Québec G0Y 1E0
Téléphone : 819-657-4268


2007 La Meunerie milanaise transforme 3 000 des 5 000 T de grains organiques produits au Québec.


Centres d'intérêt -
Cimetière Gisla ; classé site historique par le Gouvernement du Québec.
Parc Morrison Milan, Québec


Toponymie


Milan rappelle la ville italienne du même nom et pourrait rappeler les nombreux Italiens qui travaillèrent à la construction du chemin de fer de la région. Whitton rappelle plusieurs localités d'Angleterre.


À environ 65 km au nord-est de Sherbrooke.
Milan, c’est un petit et calme village qui se trouve à moins d’une heure de route à l’est de Sherbrooke et à 26 kilomètres de Lac-Mégantic, situé au pied des Appalaches et peuplé de quelque 350 Milanoises et Milanois. Le territoire de Milan recouvre 130 kilomètres carrés de terres boisées.


La municipalité de Milan fait partie de la municipalité régionale de comté du Granit dans la région administrative de l’Estrie.


On y arrive par la route 214.
 
Milan a été fondé au milieu du XIXe siècle par des colons écossais, mais aujourd’hui la plupart des résidents de la municipalité sont des francophones.
 
Par ailleurs, c’est à Milan que s’est déroulée la conclusion de l’histoire légendaire de Donald Morrison, le célèbre hors-la-loi de Mégantic, héros des fermiers écossais de la région à la fin du XVIIIe siècle. Cet homme, surnommé The Mégantic Outlaw, repose au cimetière Gisla, en retrait du village (notons que l’on identifie parfois ce Robin Hood québécois comme Morrison - avec les deux lettres s).


Milan compte une meunerie (la Meunerie Milanaise) et une usine de produits alimentaires biologiques. De plus, Milan offre tous les services de base, tels que le dépanneur, le garage, le poste à essence, des pourvoiries, des réparations des moteurs à essence entre autres.


En décembre 2006, l’entreprise Usinex, qui employait de nombreux milanois et milanoises a été détruite par un incendie. Elle est en cours de reconstruction.
 
La route de Val-Racine, qui passe par le village, conduit à l’observatoire du mont Mégantic. En saison hivernale et à l’automne, Milan devient un lieu d’attraction pour les chasseurs et les amants de la nature.


D’ailleurs, le ski de fond et la pêche blanche l’hiver, le temps des sucres au printemps, de nombreuses activités en été, telles que les randonnées pédestres, assurent des vacances inoubliables pour des groupes, des couples, des familles ou pour les personnes seules.
 
Pour les immigrants au Québec, il est important d’apprendre que dans ce milieu enchanteur, il existe un grand nombre de terrains accessibles à des coûts très abordables.
 
Adresse postale de la mairie de Milan:
C. P. 54
Milan, Québec, Canada
G0Y 1E0
Téléphone : 819 657 4527
Duncan McLeod


Deux écossais natifs de Stornoway entrevoient des chances de succès à une initiative commerciale le long du chemin de fer; ce sont Duncan McLeod et John D. Morrison. John D. Morrison construit sa maison dans le canton de Hampden, à la rencontre de ce canton avec ceux de Whitton et de Marston.


L'église catholique romaine s'élève aujourd'hui sur l'emplacement de la maison Morrison. Il construit aussi 2 moulins à scie qui sont détruits par le feu. Il en bâtit donc un 3ième et le vend à Duncan McLeod en 1897. John est aussi le premier maître de poste et le reste jusqu'en 1926.

L'identité de celui qui choisit le nom de Marsden pour la communauté, n'ait pas connu à ce jour. On abandonne, quelques années plus tard, ce nom pour celui de Milan. On sollicite ce changement en raison de la similitude existant entre le nom du village de Marsden et celui du canton de Marston. Le maître de poste, John D. Morrison, choisit le nom de Milan parce qu'il avait déjà travaillé pour un homme de ce nom dans la ville de Milan, au New-Hampshire.
Cookshire pont couvert en bois

Au début, les colonies voisines sont reliées par des sentiers à travers la forêt dense mais ce ne n'est pas long avant que des routes soient tracées par procès-verbal et homologuées par le conseil de compté à Cookshire. Marsboro est le centre municipal du canton de Marston.


Partant du village vers l'est et à travers Big Woods, une route dessert la communauté de Marsboro en donnant accès à la ville de Mégantic. Une autre route mène au village de Springhill «Nantes» qui est le centre municipal du canton de Whitton. Le district de Dell, densément peuplé de fermiers, est situé dans le canton de Hampden et a son siège municipal à Scotstown. 


Cimetière Gisla à Milan


Le cimetière Gisla, constitué site du patrimoine, est un lieu de sépulture probablement aménagé à partir de 1857. Ce cimetière de taille moyenne se compose d'un terrain dégagé présentant une légère pente et est délimité par une clôture. Les stèles sont disposées en rangées. Le cimetière est situé en bordure d'un chemin rural. Il se trouve dans un environnement fortement boisé, dans la municipalité de Milan.


La valeur patrimoniale du cimetière Gisla repose sur son intérêt historique. Il est un témoin du peuplement du secteur par des immigrants écossais de langue gaélique.


À partir des années 1830, de nombreuses familles originaires de l'archipel des Hébrides, au nord-ouest de l'Écosse, sont contraintes à l'émigration. En effet, elles sont expulsées des terres qu'elles cultivent et quittent aussi en raison de la famine chronique aggravée notamment par la maladie de la pomme de terre. Les premiers Écossais de langue gaélique s'installent dans les Cantons de l'Est en 1838, principalement dans le canton de Lingwick. De nombreux autres immigrants hébridéens viennent les rejoindre au cours des décennies suivantes.


Archipel des Hybrides, Écosse


Château de l’Ile Donan, Écosse


Archipel situé au large de la côte atlantique de l'Écosse. Il se compose de deux groupes d'îles séparés par le détroit du Minch: à l'est, les Hébrides internes (Skye, Rum, Jura, Eigg, Islay, Coll, Tiree, Mull...) formées de roches volcaniques récentes ; à l'ouest, l'alignement des Hébrides externes (Lewis-Harris, North Uist, Benbecula, South Uist, Barra...) constitué de roches métamorphiques très anciennes, surtout des gneiss du Précambrien.



L'intense glaciation quaternaire a laissé un relief très heurté et une côte découpée par des fjords. Le climat frais 13 C seulement en moyenne en juillet, l'abondance de la pluviosité 2 500 mm de précipitations par an sur les sommets, l'étendue des tourbières, la rareté des bons sols en dehors d'une étroite bande littorale limitent sévèrement les possibilités économiques.
Les exploitations agricoles, dites crofts, réparties en minuscules parcelles parfois cultivées à la bêche, produisent de l'avoine, des pommes de terre, du foin et abritent un petit élevage de bovins. Des troupeaux d'ovins errent sur les landes communes de l'intérieur. La pêche au hareng ne subsiste plus qu'à Stornoway et sur l'île de Lewis.


La seule ressource industrielle est la fabrication de lainages réputés, dits Harris tweeds ; la laine est filée et teinte en usine à Stornoway, puis tissée à la main dans les fermes.


L'isolement à l'extrême ouest de l'Europe explique la persistance de dialectes gaéliques et l'austérité des pratiques religieuses, mais il n'a pas empêché un sévère dépeuplement qui dure depuis le milieu du XIXe siècle. L'archipel avait 36 000 habitants en 1961, mais 26 500 en 2001. La structure de la population est vieillie, la mortalité dépasse la natalité. La principale ville, Stornoway, comptait 13 000 habitants dans les années 1980 et seulement 5 600 en 2001. Elle possède cependant des chantiers de réparation navale travaillant pour les firmes pétrolières exploitant les gisements offshore.


Winslow, Whitton, Marston et Hampden


Vers le milieu du XIXe siècle, des chemins de colonisation sont ouverts, et le gouvernement octroie des terres à tout homme âgé de plus de 18 ans. Les Écossais s'installent alors sur ces terres qui leur sont offertes dans les cantons voisins, soit Winslow, Whitton, Marston et Hampden. Jusqu'au début du XXe siècle, cette zone est colonisée presque exclusivement par des Écossais de foi presbytérienne et de langue gaélique. Le lieu-dit Gisla, nommé d'après un hameau de l'île de Lewis, comporte notamment une église presbytérienne. Le cimetière Gisla est probablement aménagé en 1857.


Les patronymes d'un grand nombre de stèles, tels que MacLeod, MacDonald, MacAulay, MacArthur et Morrison, rappellent l'origine écossaise d'une forte partie de la population de la région. Le cimetière constitue par ailleurs un des derniers témoins de l'existence du hameau de Gisla.

La valeur patrimoniale du cimetière Gisla repose également sur son association avec Donald Morrison (1858-1894), hors-la-loi célèbre de la fin du XIXe siècle. Il est le fils de Murdo Morrison (1818-1895) l'un des pionniers du canton de Whitton arrivé de l'île de Lewis en 1838. Donald Morrison travaille comme cow-boy dans l'Ouest canadien durant de nombreuses années, notamment pour soutenir financièrement sa famille.


Quelques années après son retour dans la région, en 1886, son père se trouve dans l'incapacité de rembourser ses dettes. Il perd sa ferme qui est aussitôt revendue. L'étable de l'ancienne ferme familiale est incendiée et des coups de feu sont tirés sur la maison, en mai 1888. Morrison, ne cachant pas son désir de vengeance, est immédiatement soupçonné de vandalisme et de tentative de meurtre.


Il n'y a pas de police organisée dans les municipalités environnantes, Lucius Warren (mort en 1888), un contrebandier, est alors engagé pour arrêter Morrison. Le 22 juin 1888, les deux hommes se rencontrent dans la rue principale de Lac-Mégantic. Warren dégaine son revolver, mais il est abattu par Morrison. Accusé de meurtre, Morrison réussit à déjouer durant plusieurs mois les nombreux policiers envoyés de Sherbrooke, Montréal et Québec pour l'appréhender.


Il est caché et nourri par la communauté écossaise de la région. Malgré la prime élevée offerte en récompense pour sa capture, personne ne le dénonce aux autorités. L'histoire du fugitif est racontée dans les journaux à travers le pays. Morrison est finalement capturé en avril 1889 et condamné en octobre à purger 18 ans de pénitencier à Montréal. La santé de Morrison déclinant rapidement, il est gracié et libéré le 19 juin 1894. Immédiatement transporté à l'hôpital, il meurt quelques heures plus tard. Il est enterré dans le cimetière Gisla, entouré de plusieurs membres de sa famille.

La valeur patrimoniale du cimetière Gisla repose aussi sur sa représentativité par rapport à ce type de lieu de sépulture. L'implantation isolée du lieu, son intégration discrète à l'environnement naturel et la sobriété des stèles sont caractéristiques des cimetières ruraux des communautés protestantes. Le cimetière Gisla illustre ainsi l'identité religieuse de ceux qui y reposent.
Voir la suite Milan près de Scotstown partie 2


1 commentaire:

Anonyme a dit...

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