vendredi 6 février 2015

Saint-Romain, près de Lac-Mégantic, Estrie et Beauce, Québec, Canada

  Saint-Romain


La municipalité de Saint-Romain, fondée en 1858 sur une superficie de 113 kilomètres carrés et juchée dans les Appalaches, compte une population d’environ 650 Romanoises et Romanois. 
 
Église de Saint-Romain


Historiquement, il y a sept mille ans environ, à la fin de la période de glaciation et du recul des glaciers, le territoire de la municipalité s’est progressivement couvert d’une importante forêt.  L’un des premiers Européens à fouler le sol de la région a été le Père Druillettes de la mission des Jésuites de Sillery lors d’une expédition en 1646, entreprise afin de fonder une mission d’évangélisation de la population abénaquise.
 
Cependant, les Français ont dû céder ce territoire aux Anglais suite à la guerre entre la France et l’Angleterre en 1713.


Gabriel Druillettes


Gabriel Druillettes, prêtre, jésuite, missionnaire et explorateur, né à Carat (diocèse de Limoges, France) le 29 septembre 1610 et mort à Québec le 8 avril 1681.
Compagnie de Jésus


Gabriel Druillettes entra au noviciat de la Compagnie de Jésus à Toulouse le 28 juillet 1629.


Il étudia la philosophie au Puy, enseigna à Mauriac, à Béziers et au Puy, suivit le cours de théologie à Toulouse, fut ordonné prêtre en 1641 ou en 1642 et traversa en Nouvelle-France aussitôt après avoir terminé sa formation de jésuite, le 15 août 1643.


Ce missionnaire, dont on a retenu le nom surtout à cause de ses explorations, a aussi d’autres titres au souvenir de l’histoire. Parmi les jésuites de la Nouvelle-France, aucun, peut-être, n’a fait sur les Indiens une impression aussi profonde et aussi rapide. Nul, en tout cas, n’a allié comme lui le zèle dévorant aux dons du thaumaturge et à la douceur conquérante.


Les sources montrent le père Druillettes comme le spécialiste des hivernements avec les chasseurs indiens. Un échec décide d’abord de sa carrière. Dès septembre 1643, il doit accompagner Brébeuf chez les Hurons ; mais il est retenu à Québec par le blocus iroquois. On l’envoie donc à Sillery apprendre la langue montagnaise. À l’automne de 1644, les Montagnais chrétiens lui demandent de les accompagner à la chasse.
Jean de Bréboeuf


Druillettes part en novembre ou décembre, porte lui aussi ses bagages et sa chapelle sur ses épaules, court en raquettes dans les bois après l’orignal, couche dans la saleté au milieu des chiens, partage la sagamité ou le boucan des indigènes et aussi bien leurs jeûnes de plusieurs jours. La pire épreuve est la fumée des cabanes. Les yeux de Druillettes s’éteignent graduellement; il devient complètement aveugle et ses compagnons doivent lui donner un enfant pour le conduire.


Une vieille femme s’offre à le soigner et lui racle la cornée avec un canif rouillé. Le remède est pire que le mal. À la fin, le missionnaire assemble ses ouailles et leur demande de prier avec lui. Il commence par cœur une messe de la Sainte Vierge. Soudain, au milieu de l’office, le jour lui apparaît à nouveau, brillant et ravissant. La messe s’achève en action de grâces et Druillettes ne souffrira plus des yeux


C’est le point de départ de son pouvoir d’intercession extraordinaire en faveur des Indiens, qui le tiendront partout pour un être prodigieux. Druillettes; fera d’autres hivernements semblables, en 1647–1648, 1649–1650 et 1664–1665; ceux-là sont attestés, mais il y en eut probablement d’autres. Il parcourt les bois du Nouveau-Québec, au nord de Tadoussac, ceux de la rive sud, dans la région de Matane et des monts Notre-Dame, va peut être à Sept-Îles et se rend au lac Saint-Jean. À part ces excursions hivernales, il accompagne les Montagnais à la guerre et fait régulièrement la mission de Tadoussac durant l’été. Les indigènes accourent des forêts les plus lointaines pour entendre sa parole, la rapportent chez eux et font eux-mêmes des catéchumènes.
Abénaquis


Le père Druillettes est surtout connu comme l’apôtre des Abénaquis. En 1646, influencés par Negabamat, ces Indiens, qui habitaient le bassin de la rivière Kennebec, demandèrent un missionnaire. Le père Druillettes partit le 29 août de Sillery pour se rendre chez eux. Il apprit leur langue en trois mois, visita les villages abénaquis, les établissements anglais et se rendit même à la rivière Penobscot par la mer, y rencontrant les Capucins, missionnaires de ces quartiers. Sa prédiction gagna les Indiens, soutenue encore par les guérisons étonnantes. Druillettes accompagna les Abénaquis à la chasse dans la région du lac Moosehead (Maine), avec les difficultés habituelles, mais gagnant de plus en plus la confiance de ses compagnons. Dès ce moment, les Abénaquis, sans être baptisés, étaient conquis à la foi.
Lac Moosehead Maine


Les Capucins ayant manifesté au supérieur de Québec la crainte d’un conflit de juridiction, le père Druillettes ne fut pas renvoyé dans le Maine en 1647 ni en 1648, malgré les instances des Indiens. Mais le supérieur capucin s’étant ravisé, le père Druillettes y retourna, le 1er septembre 1650, avec le donné Jean Guérin. Cette fois, Druillettes est ambassadeur du gouverneur de Québec pour préparer avec la Nouvelle-Angleterre une alliance contre les Iroquois. Il y fait aussi du travail missionnaire, gagne des amitiés précieuses parmi les Anglais, parcourant presque tout leur pays, et revient au printemps de 1651, avec des espérances qui n’auront cependant pas beaucoup de suites.


Il repart, le 22 juin de la même année, pour exercer auprès des Abénaquis son apostolat et continuer son ambassade. Voyage effroyable, par un détour énorme, puisqu’il fallut remonter longtemps le fleuve Saint-Jean pour arriver aux sources de la Kennebec. Les effets étonnants des prières du missionnaire ravirent les Indiens à plusieurs reprises ; ils l’adoptèrent comme l’un des leurs et les Anglais le pressèrent de rester dans le pays. Mais il dut revenir en 1652, mangeant en chemin le cuir bouilli de ses souliers, de sa camisole en peau d’orignal et les cordes de ses raquettes.


Un mérite moins connu du père Druillettes, c’est d’avoir été le véritable initiateur du grandiose projet des missions de l’Ouest. Sur les rapports de Radisson et de Chouart Des Groseilliers, et aussi d’Indiens rencontrés à Tadoussac, il situe et dénombre, en 1655, les diverses tribus de ces régions. En 1656, il part avec Léonard Garreau pour s’y rendre, s’étant joint à une bande d’Algonquins. Avant d’arriver à Montréal, Garreau est mortellement blessé par les Iroquois et Druillettes, abandonné par les Algonquins, doit rebrousser chemin.


En 1661, il conçoit le plan fantastique de reprendre ce voyage par Tadoussac, le Saguenay et la baie d’Hudson. Avec Claude Dablon et Guillaume Couture, il atteignit la ligne du partage des eaux, au lac Nékouba (Nikabau). Mais la peur des Iroquois, même dans ces régions éloignées, débaucha ses guides indiens, qui redescendirent à Tadoussac. Druillettes, le corps brisé par tant de misères, mais le courage toujours indomptable, dut attendre jusqu’à 1670 pour accomplir son rêve en montant, vieillard perclus à 60 ans, prendre la charge de Sault-Sainte-Marie.


Là se renouvelèrent les exploits de l’âge mûr et la chronique du Sault, dans les Relations, s’allongea chaque année des faveurs extraordinaires qui illustraient son apostolat. Vers 1680, le vieux routier du Christ est ramené à Québec, où il meurt, dans sa soixante et onzième année.
Saint-Romain


Au fait, Saint-Romain, après sa voisine Lambton, demeure l’une des plus anciennes municipalités de la région du Granit. Alors, les premiers colons de la région ont été des Écossais, en majorité de l’île de Lewis.
 
Les premiers Canadiens français sont arrivés au milieu du XIXe siècle. Ce sont des habitants de la Beauce qui fondent la paroisse en 1854 et la baptisent en hommage au pape Romain, dont le pontificat, en l’an 897, ne dura que trois mois. Chaque colon qui s’y établissait, s’installait sur un lot qui lui permettait de cultiver la terre et de couper du bois. Ces deux activités permettaient de nourrir la famille et de gagner l’argent nécessaire pour les autres besoins.
 
Jusqu’au début des années 1960, la municipalité porte le toponyme de Saint-Romain-de-Winslow. Ce nom évoque l’origine de la deuxième vague de colons, des Écossais qui ont quitté la Buckinghamshire anglais pour s’installer dans cette paroisse. Le vocable Winslow rappelle Joshua Winslow, agent payeur des troupes anglais au Canada en 1790 et receveur général du Bas-Canada en 1791.


Joshua Winslow


Joshua Winslow (23 Janvier, 1726 - Juin 1801) était un soldat, juge et homme politique en Nouvelle-Écosse, Canada. Il a représenté le comté de Cumberland en Nouvelle-Écosse de l'Assemblée de 1770 à 1772.

Il est né à Portsmouth, New Hampshire, le fils de John Winslow et Sarah Peirce. Winslow était lieutenant dans le régiment de William Pepperrell qui a attaqué Louisbourg en 1745.


Après la chute de Louisbourg, il a été nommé commissaire général pour les troupes britanniques en Nouvelle-Écosse. En 1758, il épousa sa cousine Anna Vert.
Joshua Winslow


Avec d'autres, il demanda d'un gouvernement représentatif en Nouvelle-Écosse. Winslow a été juge de paix et un lieutenant dans la milice. En 1764, il a été nommé juge à la Cour inférieure des plaids communs. Winslow avait envisagé de revenir à une résidence dans le Massachusetts mais a décidé de rester en Nouvelle-Écosse, une fois la Révolution américaine avait commencé.


Il a déménagé à Québec après qu'il a été nommé trésorier adjoint pour les forces britanniques à Québec en 1782. Winslow a servi comme receveur général du Bas-Canada de 1791 à 1794. Il est décédé à Québec à l'âge de 75 après une longue maladie.


Saint-Romain aujourd’hui


Aujourd‘hui, la transformation des ressources naturelles procure de l’emploi à une portion importante de la population de Saint-Romain. Le développement touristique, la villégiature et le plein air sont en expansion sur le territoire et sont porteurs d’avenir.
   
Population 717 habitants
Saint-Romain (municipalité)
Superficie - 112,92 km2


Éphémérides


1844 Arrivée des premiers colons venus de la Beauce et de Saint-Anselme.
1854 Ouverture des registres de la paroisse Saint-Romain-de-Winslow. (19 avril) Proclamation du canton de Winslow.

1858 (1 janvier) Constitution de la municipalité du canton de Winslow-Nord.
1859 Proclamation du canton de Winslow.
1865 Nomination du premier curé résidant.
1868 (12 février) Érection canonique de la paroisse Saint-Romain.
1923 La population de la paroisse est de 750 âmes. (16 septembre) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Romain-de-Winslow.
1962 La municipalité de Winslow-Nord adopte le nom de Saint-Romain.
1976 (6 novembre) Tragédie mortelle; acte criminel; bilan : 1 mort ; l'agent Gérard Desfossés de la Sûreté du Québec est assassiné lors d'une vérification de patrouille.
ÂAgent Gérard Desfossés assassiné
28 ans, ayant 4 ans de service.
Agent Gérard Desfossés de la Sûreté du Québec tué par balle à Saint-Romain, samedi le 6 novembre 1976 au cours d’une vérification de routine par une personne qui se savait rechercher par mandat d’arrestation et qui avait pris place à l’arrière du véhicule patrouille.

L'agent Desfossés, en patrouille, a immobilisé une automobile pour excès de vitesse. Il a retrourné à son véhicule, afin de rédiger une contravention et a permis à l'autre conducteur de prendre place.a banquette arrière de l'auto patrouille. Ce dernier l'a abattu par balle derrière la tête.
1990 La population de Saint-Romain est de 657 habitants.
2000 La population de Saint-Romain est de 669 habitants.
2005 La population de Saint-Romain est de 721 habitants.
                                                                                                               
Toponymie


Mayflower


Winslow rappelle une ville du Buckinghamshire, Angleterre ; rappelle également Edward Winslow, pèlerin du Mayflower en 1620, qui fut gouverneur de la colonie de Plymouth en 1643-1644, ou Joshua Winslow, payeur des troupes britanniques, puis receveur général du Bas-Canada en 1791.


Repères géographiques

Sur le versant droit du bassin du Saint-Laurent. À environ 75 km au nord-est de Sherbrooke.  Diocèse de Sherbrooke.  Municipalité régionale de comté du Granit.  Région touristique des Cantons-de-l'Est.  Accès : Route 108.  

 
Le temps des sucres


«Que c'est bon»


Grâce à ses 13 000 entailles et à ses installations modernes, l’érablière-école de Saint-Romain constitue un extraordinaire laboratoire pour les apprentis acériculteurs tout comme pour les professionnels de l’acériculture.

Saint-Romain est un merveilleux village situé aux confins de l’Estrie, dans la MRC du Granit. C’est sur les terres publiques de cette municipalité que l’on trouve l’une des deux seules érablières-écoles qui existent au Québec. « La MRC du Granit est la deuxième plus importante productrice de sirop au Québec », explique Claude Roy, président du Syndicat des producteurs acéricoles de l’Estrie.


« Il existe un important besoin de main-d’œuvre qualifiée en acériculture, note pour sa part Christine Bellavance, directrice de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes à la Commission scolaire des Hauts-Cantons. Une étude d’Emploi-Québec l’a clairement démontré et c’est ce qui a convaincu le ministère de l’Éducation de nous accorder une autorisation permanente pour l’enseignement professionnel de l’acériculture.»

De la théorie à la pratique
 
Inaugurée au printemps 2005, l’érablière-école couvre une superficie de 50 hectares et compte 13 000 entailles. La sucrerie est équipée, entre autres, d’un évaporateur à l’huile (5 pieds par 14), d’un séparateur à trois membranes et de deux pompes vacuum de dix forces. L’érablière-école n’est pas, à proprement parler, une école. Il s’agit plutôt d’un outil mis à la disposition d’institutions d’enseignement ou d’acériculteurs à des fins pédagogiques.

Les 16 étudiants présentement inscrits au diplôme d’études professionnelles (DEP) en acérico-foresterie de la Maison Familiale Rurale (MFR) du Granit comptent au nombre des utilisateurs de l’érablière-école. « C’est un extraordinaire laboratoire pour les élèves », s’enthousiasme André Campeau, président de la coopérative qui a mis sur pied la MFR du Granit. La commission scolaire apprécie profiter d’une installation permanente. « Avant, les enseignants devaient se déplacer d’une érablière à l’autre pour former les élèves, explique Yves Gilbert, directeur de la MFR du Granit. Ils sont heureux de pouvoir utiliser l’érablière-école. C’est une érablière moderne qui est de plus dotée d’une salle de cours, ce qui facilite le travail en groupe. »
Cabane à sucre

Un autre DEP en acériculture, proposé cette fois aux adultes, est offert par le Centre de formation Le Granit. L’érablière-école est aussi utilisée pour des formations ponctuelles organisées par la commission scolaire ou par d’autres organismes tels le Collectif en formation acéricole et le Club acéricole du Granit. Le printemps dernier, lors d’une journée porte ouverte, on a, par exemple, proposé un atelier portant sur le système de collecte air-eau dont est dotée l’érablière. On souhaite enfin mettre l’érablière-école à la disposition de chercheurs, de conseillers techniques ou de fabricants d’équipement qui voudraient éprouver certaines techniques ou faire des démonstrations.
 
Sirop d'érable 
 
Il faut 40 litres d’eau d’érable pour faire un seul litre de sirop. Quelle soif ! Mais, il est facile de faire du sirop ou d’autres produits à base d’érable : il suffit de percer un trou dans le tronc d’un arbre, de recueillir la sève dans un grand seau, d’échapper aux garde-forestiers, d’allumer votre poêle et mettre le seau sur le feu en vous armant de patience.
 
La recette :
 
  • Pour obtenir du sirop d’érable : faites bouillir de la sève d’érable à 4° C de plus que pour l’eau, c’est-à-dire, à 104° C ;
  • Pour du beurre d’érable : faites bouillir la sève à 111-112° C ;
  • Pour de la tire d’érable : 115° C ;
  • Pour du sucre dur : 118° C ;
  • Enfin, pour du sucre granulé : 125° C.
 
Si cette aventure ne vous attire pas, il existe une autre option beaucoup plus simple : une visite à la cabane à sucre !
 

Ce sont les Amérindiens qui découvrent le sirop d’érable, bien avant l’arrivée des Européens. Ils percent des trous dans le tronc des érables et fixent au bas de l’entaille un copeau de bois qui achemine la sève vers un récipient fait également d’écorce. Ensuite, ils font bouillir la sève dans des contenants d’argile afin d’obtenir du sirop d’érable, la sève contenant 1% à 2% de sucre
                                                         Une qualité exceptionnelle

La gérance de l’érablière-école a été confiée à Nancy Boucher, qui apporte aussi son soutien à l’enseignement dispensé par la MFR du Granit. Comme Obélix dans la potion magique, Nancy est tombée dans le sirop d’érable quand elle était petite. Fille et petite-fille d’acériculteurs, elle a parfait ses connaissances grâce au DEP en acériculture offert par le Centre de formation professionnelle Le Granit.
« Nous avons eu une excellente production », souligne-t-elle avec plaisir. Difficile de la contredire quand on sait que 76 des 80 barils classés à la suite de la première production au printemps 2005 ont reçu la cote AA alors que les quatre autres étaient classés A. Une part de ce succès est attribuable à la tubulure neuve et donc exempte de contamination bactérienne, mais le savoir-faire y est sans doute aussi pour quelque chose.

                                                                   Assurer l’avenir
Christine Bellavance, de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, souhaite que la formation continue en acériculture se développe au cours des années qui viennent. « La formation est essentielle pour assurer le développement de la production acéricole, explique-t-elle. Nous allons continuer d’explorer ce secteur en traçant par exemple un profil des compétences des travailleurs de ce secteur. Cela permettra d’offrir des programmes de formation continue et de reconnaître les acquis des personnes ayant déjà une certaine expertise. »
Évaporateur du sirop d’érable

André Piette, commissaire agroforestier du Centre local de développement du Granit, est lui aussi persuadé que la formation en acériculture a de l’avenir. « Avec la mise en place du système de contingentement, les producteurs sont limités dans la quantité qu’ils peuvent produire, observe-t-il. Ils n’ont alors que deux possibilités pour améliorer leurs revenus : réduire leurs coûts de production ou encore améliorer la qualité de leur produit afin d’en tirer un meilleur bénéfice. Pour y parvenir, ils doivent mettre régulièrement leurs connaissances à jour, ce que permettent les activités auxquelles ils peuvent participer à l’érablière-école. » Voilà qui devrait permettre de mettre à contribution l’érablière-école de Saint-Romain pour de nombreuses années encore.
C’est l’engagement sans relâche dont a fait preuve le Comité de développement de Saint-Romain qui a rendu possible la mise sur pied de l’érablière-école. « En 1993 et 1994, une étude nous a fait prendre conscience que le quart du territoire de Saint-Romain est constitué de terres publiques », raconte Pierre Richard, président du Comité. La municipalité n’avait pas le pouvoir de taxer cette portion du territoire et les seuls à profiter de la ressource étaient les détenteurs de contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF). « Pour protéger l’érablière, il a fallu signer une entente avec chacun », confie Pierre Richard.

Grâce à ces ententes et à de nombreuses autres démarches, les terres publiques de Saint-Romain sont devenues une « forêt habitée ». Ce concept, mis de l’avant par le gouvernement du Québec, vise à ce que les retombées de la forêt profitent à la communauté locale d’une manière durable. La municipalité reçoit maintenant un revenu foncier, et une zone d’exploitation contrôlée (ZEC) a été créée.
L’arrivée des quotas a obligé le comité à négocier pour obtenir de la Régie des marchés agricoles un droit de produire de 15 300 kilos. Le sirop vendu assure l’autofinancement du projet. « Pour réaliser la mission d’enseignement de l’érablière, nous devions autofinancer le projet, explique Pierre Richard. Ce quota nous permet de travailler pour assurer l’avenir de l’acériculture. »

Pour en savoir plus…
Maison familiale rurale du Granit (418) 486-2200
Centre de formation professionnelle Le Granit (819) 583-5773



Alain Laprise 06 février 2014
 



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