samedi 4 juillet 2015

East Angus, Haut Saint-François - entre Sherbrooke - Scotsotwn - Lac-Mégantic - Québec - Canada

East Angus, municipalité du haut Saint-François
Population en 2014 de 3 852 habitants
Fondateur, William Angus
East Angus a été érigée en municipalité distincte le 14 mars 1912. Si la population était majoritairement anglophone lors de l'arrivée des premiers colons, l'arrivée de Canadiens-Français au cours du XXe siècle a fait d'East Angus une ville majoritairement francophone. Selon le recensement de 2006, seulement 4 % de la population est anglophone.
East Angus tire son nom de William Angus, un industriel écossais qui y fit construire un moulin à scie et une papeterie en 1881.
William Angus
William Angus, un fier industriel écossais, donne son nom à la ville d'East Angus tout en lui conférant une vocation industrielle avec la construction d'une usine de pâtes et papiers et un moulin à scie aux abords de la rivière Saint-François.
Pendant longtemps, l’industrie papetière, a fait vivre nombreux résidents de la municipalité. Des concerts extérieurs sont présentés durant les mois de juillet et d’août à la Vieille gare du Papier.
Le parc municipal des Deux Rivières, la Vallée heureuse du Mont Élan, à proximité, et les Sentiers de l'Estrie invitent à la randonnée pédestre. Un peu plus à l'ouest, dans la municipalité d'Ascot Corner, une visite à la Ferme au Pré Bleu, pour la cueillette de petits fruits, et un arrêt à la Fromagerie DuMatin, pour son grain de cheddar frais du jour, complètent bien une escapade dans le Haut-Saint-François.


La gare d’East Angus
La gare d'East Angus, citée monument historique, est une gare ferroviaire construite en 1914. L'édifice en blocs de ciment imitant la pierre, de plan rectangulaire à un étage, est coiffé d'un imposant toit à croupes se prolongeant au-delà des murs. Ses larges avant-toits sont supportés par des consoles jumelées. La façade sud-ouest est dotée d'un avant-corps à deux niveaux coiffé d'un toit à deux versants droits. Un abri, constitué par le prolongement du toit et soutenu par deux piliers, complète l'extrémité sud-est du bâtiment. La gare est située légèrement en retrait de la rue, sur un terrain paysager, dans le quartier institutionnel et commercial de la ville d'East Angus.
Histoire du chemin de fer
En 1869, la compagnie Sherbrooke Eastern Townships and Kennebec Railway (SET and KR) obtient sa charte. Elle doit relier Sherbrooke à la ligne de chemin de fer Lévis and Kennebec. En 1874, le chemin de fer atteint le canton de Westbury (qui deviendra la ville d'East Angus). En 1875, à la suite d'une crise financière, le SET and KR change son nom pour celui de Québec Central Railway (QCR).


East Angus devient alors le point de départ du réseau ferroviaire vers Thedford Mines et Vallée-Jonction. La compagnie QCR joue un rôle important dans le développement de plusieurs petites localités du sud du Québec, dont East Angus. C'est à cet endroit que la première gare est érigée en 1882.
L'industriel William Angus implante une usine de pâtes et papiers près de celle-ci. Cette industrie entraîne la prospérité économique d'East Angus. Dans la première moitié du XXe siècle, la localité est considérée comme l'une des plus modernes et industrialisées des Cantons-de-l'Est. En 1913, la compagnie Canadien Pacifique (CP) loue tous les actifs de QCR. C'est dans le contexte de modernisation des équipements du QCR que la gare actuelle d'East Angus est érigée.
L'édifice est construit d'après un modèle élaboré par QCR pour ses infrastructures d'accueil et qui s'inspire des plans standards conçus par le CP. Ce modèle se caractérise, entre autres, par un plan rectangulaire à un étage surmonté d'un toit à croupes avec des avant-toits débordants supportés par des consoles.
La gare dessert la clientèle du CP jusqu'en 1965. L'édifice est ensuite utilisé comme entrepôt et poste de rassemblement des employés d'entretien des voies ferrées.


En 1999, elle est transformée en centre d'interprétation sur l'industrie locale des pâtes et papiers et sur l'histoire du chemin de fer dans la région. Le nom de Vieille Gare du Papier lui est alors attribué. La Ville d'East Angus en est locataire pour une durée de 40 ans. Depuis 2001, c'est le ministère des Transports du Québec qui en est propriétaire.
La gare est citée monument historique depuis 2002.
Industries à East Angus
Après plusieurs transformations, cette papeterie connut une croissance importante. Arborant aujourd'hui l'enseigne Cascades à East Angus, elle constitue toujours la principale industrie de la ville. East Angus tente depuis quelques années de diversifier les industries de sa ville. Longtemps catégorisée comme étant une ville mono-industrielle, East Angus a réussi à y attirer quelques entreprises dans son parc industriel.
Les pâtes et papiers a été l'hôte de plusieurs conflits de travail qui ont marqué l'histoire syndicale au Québec.
Le Québec débute sa Révolution tranquille au tournant des années 1960 et la société québécoise se transforme rapidement.
Domtar à East Angus
La montée du mouvement indépendantiste avec les bombes du FLQ, les manifestations violentes contre toute forme d’oppression et les nombreuses grèves deviennent rapidement la norme dans cette société en ébullition. En 1968, plus de 160 grèves éclatent au Québec, dont celles des usines Domtar d'East Angus et de Windsor. Ce conflit de travail à East Angus va marquer profondément l'histoire de la ville, normalement paisible.
À East Angus et à Windsor, les négociations entre la compagnie Domtar et les syndicats achoppent et provoque une grève violente. Les 1200 employés des deux usines déclenchent une grève le 18 juillet 1968. Celle-ci sera longue, violente et difficile. L'impasse dans les négociations est liée aux conditions salariales. Alors que Domtar offre une augmentation de 18 cents l'heure, le syndicat en demande 53 cents. À l'usine Kruger de Bromptonville, une nouvelle convention collective est signée dans laquelle les employés obtiennent 53 cents d'augmentation salariale l'heure.
Conflit de travail
La compagnie Domtar refuse de négocier malgré la diminution des demandes syndicales syndicat à 35 cents. Le refus de s’asseoir à la table des négociations provoque l’enlisement du conflit et la grève s’éternise pendant plusieurs mois. Le député de Compton, Claude Gosselin, alors ministre des Terres et des Forêts, propose alors sa médiation pour régler le conflit. C’est un échec. Devant la longueur des négociations, Domtar menace de fermer les deux usines alors que le syndicat exige que le gouvernement mette au pas la compagnie.
Église East Angus
L’affrontement
Durant la grève, de juillet 1968 à janvier 1969, les villes de Windsor et d'East Angus sont presque complètement paralysées, Domtar étant le plus important employeur. La tension se faisant grandissante, des épisodes violents deviennent inévitables. À la fin juillet, une injonction est émise pour empêcher les syndiqués de bloquer l’entrée de l’usine aux mécaniciens, contremaîtres et gardiens de sécurité.
À la mi-août, des voitures de contremaîtres sont vandalisées. Lors d’une manifestation, les grévistes pénétrèrent à l’intérieur de l’usine d’East-Angus et l’occupent pendant quelques heures tout en étant armés. Le 16 septembre, deux gardiens de la Pinkerton sont blessés dans une violente manifestation parce qu’ils sont entrés dans l’usine. Les syndiqués en furie marchent alors sur la ville et sont accompagnés par des sympathisants.
C’est plus de 300 personnes armées de bâtons qui se dirigent vers le poste de police et l’hôtel de ville. On accuse les policiers municipaux d’être à la solde de la Domtar et le maire d’East Angus d’être un scab. En effet, celui-ci est un contremaître de l’usine et n’a pas respecté les lignes de piquetage. La foule tombe alors sur la brigade anti-émeute de la Sûreté du Québec (78 policiers) qui protègent la poste et l’hôtel de ville.


Après les négociations, la brigade quitte les lieux et la foule se calme évitant de poser des actes regrettables. Le pont d’East Angus fut même bloqué par les grévistes à un certain moment. Le gouvernement ordonne alors la tenue d’une enquête sur la situation de l’industrie des pâtes et papiers.
Le 21 janvier 1969, les travailleurs entérinent la convention collective à 70 %. De nombreux travailleurs sont néanmoins insatisfaits de l’entente finale. La promesse de ne pas être poursuivis au criminel pour les actes de vandalisme a été l'élément central de l'entente. Domtar accorde finalement une augmentation de 30 cents l’heure. Le syndicat est condamné à 19 000 $ d’amende pour outrage au tribunal et versera 20 000 $ en compensation à Domtar pour les dommages causés à ses usines.
Il existe deux salles de spectacle dans la municipalité, lesquelles ont accueilli des artistes populaires du Québec. La ville possède une salle pouvant accueillir un peu plus  cent personnes alors que l'auditorium de la Polyvalente Louis-Saint-Laurent peut accueillir plus de 400 personnes.
East Angus compte trois écoles (deux de niveau primaire et une de niveau secondaire). La Polyvalente Louis-Saint-Laurent accueille un peu plus de 800 élèves, de 12 à 18 ans, provenant de toutes les municipalités de la MRC du Haut-St-François.
En janvier 2006, des classes de violons et de violoncelles ont été mises sur pied par Mme Isabelle Pomerleau (originaire d’East Angus) afin de permettre à tous les enfants de l'école primaire du Parchemin de recevoir cette formation gratuitement.
Sports
Depuis plusieurs années, le hockey est l'un des principaux sports pratiqués dans cette municipalité vu de l'aréna Robert Fournier et de l'association du hockey mineur des Hauts St-François. Les sharks est le nom de leur équipe qui participe à tous les années au tournoi provincial atome pee-wee d’East Angus. Il existe également des équipes de soccer pour la saison d'été.


http://www.cantonsdelest.com/city/41060/east-angus#sthash.TluxUiKw.dpuf
http://www.patrimoineduquebec.com/gares/East_Angus.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/East_Angus




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