samedi 25 juillet 2015

Sainte-Cécile de Whitton ou Audet - Nos ancêtres - Laprise - Mercier - Trépanier - Autres - Troisième partie

Sainte-Cécile de Whitton
Paroisse de Saint-Hubert-de-Spaulding 
et cette municipalité a été renommé
sous le nom d’’Audet
Troisième partie


La médecine


Au début du 18e siècle, les Beaucerons n’avaient pas de médecins ni de services de santé. Lorsqu’ils étaient malades, les colons avaient donc deux choix: aller se faire soigner à Québec, ou compter sur leur propre savoir en médecine. Cette situation a laissé la place à une médecine populaire.  
 
La médecine consistait pour la majorité des colons à tenter de se guérir soi-même à l’aide de différents remèdes naturels faits à partir d’arbres, de plantes, de fleurs, de fruits… Selon les dires de l’époque, « des branches de bleuets ébouillantées guérissaient le diabète ».
 
Pour la grande majorité des maladies, il suffisait de se préparer la tisane adéquate et le tour était joué! Pour enlever le mal d’estomac, quoi de mieux que de mâcher de la gomme d’épinette jaune! Même le sirop d’érable avait, paraît-il, ses vertus pour soigner la coqueluche : « Boire de l’huile électrique mélangée avec une cuillerée à table de sirop d’érable ». 
 
Les colons se servaient également de divers produits d’origine animale pour se soigner.
Voici quelques exemples de pratiques médicales populaires que l’on retrouvait en Beauce et en Estrie: 
- Si on se pique sur un clou, on doit se mettre une couenne de lard pour faire sortir le méchant  


- Il était aussi conseillé de « boire du lait de jument pour guérir la coqueluche
- Si on a une verrue se frotter à une éclisse de bois qui a été probablement pris sur les barrières ou les cochons se frottent.  Cette éclisse de bois bien lisse se mettait sur la verrue et la frottait.  La verrue disparaissait par enchantement.  
 
Heureusement pour les cœurs sensibles, les exemples choisis sont parmi les moins dégoûtants.  La lecture de certaines pratiques pourrait même provoquer des haut-le-cœur.  
 
On retrouvait certains «Spécialistes» ou bien des «Ramancheurs» que la Beauce y était un des lieux de guérison les plus réputés et même encore aujourd'hui. Il y avait des rebouteux qui étaient des spécialistes de l’ossature et qui s’occupaient de soigner différentes fractures. Il y avait également des «ramancheurs» qui travaillaient au niveau de la remise en place des os, des muscles, des tendons et des ligaments.


Les «Ramancheurs» étaient très populaires en Beauce. Selon la croyance populaire, ils étaient dans la plupart des cas le septième enfant d’une famille, ce qui leur donnait des pouvoirs spéciaux pour guérir. On disait même que ces personnes portaient une tache de naissance qui leur donnait ce don dès leur venue au monde. Ensuite, ces pouvoirs se transmettaient de génération en génération.
 
D’autres pratiques de médecine avaient lieu en Beauce et en Estrie. Celles-ci pourraient ressembler étrangement à de la sorcellerie. En effet, certains Beaucerons faisaient appel à des individus dotés de pouvoirs afin qu’ils les guérissent. Ces individus provenaient du même milieu qu’eux, donc ils avaient les mêmes origines et parlaient la même langue. Les gens malades leur portaient une grande confiance et croyaient qu’ils pouvaient réellement les soigner. 
 
Certains individus avaient, paraît-il, le pouvoir d’arrêter l’écoulement du sang ou les maux de dents : « selon la croyance populaire, ils sont initiés grâce à quelques formules rituelles dont ils ne peuvent révéler la teneur sous peine de perdre leurs dons ».  Cette croyance est encore présente aujourd’hui. Autrefois, il fallait également faire attention aux individus qui avaient des pouvoirs maléfiques. Ceux-ci avaient la capacité de jeter des sorts qui pouvaient nuire à la santé. Il ne fallait surtout pas se faire haïr d’une personne ayant ces fameux pouvoirs!
 
Nos ancêtres ont également eu recours à différents saints du paradis pour les guérir. Selon les dires de certaines personnes, il fallait invoquer sainte Apolline dans ses prières pour arrêter un mal de dents. Il semblerait qu’elle serait morte d’un mal de dents.
 
À partir de 1762, des médecins et des chirurgiens sont venus s’installer près des frontières américaines. Cependant, ceux-ci étaient peu nombreux. Dans ce temps-là, les connaissances en médecine ne représentaient pas celles d’aujourd’hui. Donc, souvent, peu importe le malaise, les médecins prescrivaient aussitôt une purgation ou une saignée de façon à rétablir l’équilibre interne du corps. En fait, la saignée était employée dans la majorité des maladies et elle était même prescrite à titre préventif. Elle consistait à enlever au patient un peu de sang après avoir fait une petite incision dans une veine du bras.
 
Il fallait aux nouveaux colons un courage plus qu’ordinaire pour franchir !es distances de ralliement sans chemin, à travers une épaisse forêt dans un pays de montagnes et de rivières à traverser. Le chemin le plus probable que nos ancêtres ont emprunté pour se rendre ici vers les années 1880 est à partir de Lambton où toutes les commodités du temps y sont présentes. Ils empruntent le chemin de St-Sébastien et de Lac-Drolet, arrivés à la rivière nos hommes devaient traverser à pied ou en berge.


Les premiers colons, étant donné qu'ils devaient contourner les terres du comte d'Odet d'Orsennens pour se rendre sur leurs lots à Spaulding, ont appelé la grande côte « !es côtes d'Orsennens ». Donc ils ont probablement suivi le même chemin que les colons de Risborough car la colonisation s'est faite en même temps, soit de la pointe ronde au rang 7 de Risborough jusqu'au rang 3 et 4 et ainsi que le rang 5 et 6. Plus tard, ils ont fait un chemin en longeant les terres soit en ligne droite vers la rivière.
 
Le gouvernement lorsqu'il donnait des lots en concession, exigeait la somme de l0.00$ dans notre région et tous les lots du canton devaient être cadastrés avant l'obtention de ses droits de propriété. Ce qui fut déterminé par les arpenteurs et enregistré au mois de février 1897. Et c'est à partir de cette date que les concessionnaires ont pu faire la demande à Québec. Ils devaient avoir respecté aussi les autres conditions: soit d'avoir défriché 4 acres de terre et avoir construit leur demeure. Par la suite, ils ont reçu leur lettre patente qu'ils ont fait enregistrer.  
Curé Dodier
Premiers arrivants


Il y a des gens qui sont venus vivre dans ce canton et qui n'ont jamais eu de droit de propriété, découragement ou pauvreté ont fait pâlir bien des femmes. Des terres de roches difficiles à cultiver, ne pouvaient fournir la nourriture nécessaire à ces femmes. De ce fait. J’ai fait une liste de gens qui ont belle et bien vécu à Spaulding et qui étaient là avant l'érection de la paroisse soit 1901 mais que je n'ai pas nécessairement localisé où ils ont érigé leur demeure.    
L’homme et le premier curé
 
Né le 10 avril 1859 à Saint-Frédéric de Beauce, M. Dodier fit ses études classiques au Collège de Lévis et il fut ordonné prêtre à Sherbrooke le 10 juillet 1892. D’abord vicaire à la paroisse Saint-Jean Baptiste de Sherbrooke, puis à Saint-Hippolyte de Weedon, il fut successivement curé à Saint-Adrien de Ham et à Saint-Malo d’Auckland, avant d’être nommé à la cure de Sainte-Cécile en 1913.
 
Prédicateur au verbe puissant, gardien inflexible des principes du catholicisme, M. Dodier était reconnu pour être un prêtre très sévère et très exigeant. On raconte qu’il lui arrivait de refuser la communion à des jeunes gens qu’il soupçonnait de n’avoir pas tout avoué au confessionnal. Pareillement passait-il tout droit devant les dames au décolleté généreux.
Cette rigueur était tempérée par une bonté très grande.


On rapporte que dans les premiers temps de sa nomination à la cure de Sainte-Cécile, il devait desservir l’église de Nantes qui n’avait pas encore de prêtre résident. Été comme hiver, sous la pluie comme sous la neige, il lui arrivait bien de commencer sa messe en retard à cause des difficultés de la route, mais ses paroissiens ne lui en gardaient pas rancune.


À Sainte-Cécile, bien des personnes disent avoir été guéries de maladies par ses prières. Un père de famille souffrant de tuberculose et condamné par ses médecins, revint à la santé après que M. Dodier lui eut rendu visite et conseillé d’absorber de l’iode diluée dans de l’eau. Un enfant souffrant de rhumatismes inflammatoires vit ses malaises s’en aller sur l’intercession du pieux curé.
Scierie


Dodier commandait aux éléments: un jour, un incendie se déclara dans une cour à bois contiguë à la scierie de M. David Laliberté. Mandé sur les lieux, M. Dodier s’avança calmement à la lisière des flammes en aspergeant le brasier d’eau bénite et, raconte-t-on, les flammes s’arrêtèrent à l’endroit où il était passé.

Depuis sa mort survenue le cinq janvier 1931, la vénération dont il est l’objet s’est maintenue. Des paroissiens demandent et obtiennent des faveurs par son intercession. Ainsi au printemps de 1967, les chenilles menaçaient les érablières du 9e rang et, au dire des experts du ministère des Terres et Forêts, il était trop tard pour procéder à l’arrosage des boisés.


Alarmés, les propriétaires d’érablières assistèrent à une messe du soir aux intentions du curé Dodier. Deux jours plus tard, les chenilles étaient venues mourir au pied des arbres.
On raconte à Ste-Cécile bien d’autres faits qui témoignent du pouvoir du curé Dodier. Fut-il un saint homme selon les critères du Droit Canon? II ne nous appartient pas d’en juger mais ces épisodes, qui ne sont pas sans rappeler des pages de la Légende Dorée, démontrent que cet homme qui se mortifiait et portait le cilice jouissait d’un pouvoir exceptionnel sur les hommes et sur les choses.


Le bûcheron


A l’époque où il était bûcheron, il a travaillé pour les Industries Manufacturières Mégantic Inc. On ne peut pas les énumérer toutes car ce serait trop long. Mais dans "La Louise", à plusieurs reprises, il a amené sa femme et ses enfants demeuraient avec lui, où il travaillait. Les aînés des garçons travaillaient avec lui et sa femme préparait leurs repas.


Le tailleur de pierre
 
II a commencé à travailler à 14 ans dans les carrières de pierre en transportant les outils aux tailleurs. À 15 ans, il a commencé à tailler la pierre chez Bussière; il y a travaillé quelques années. Pour la compagnie "Silver Granite", propriété de M. Ernest Jobin, il a travaillé de 15 à 20 ans, puis pour la carrière de M. Oscar Gosselin où il a fait des morceaux pour bâtir l’église de Fatima, des piliers pour les ponts, des corniches, des colonnes, des marches d’escaliers, et plusieurs autres morceaux pour l’Oratoire St-joseph, etc... II a travaillé dans les carrières, en tout, une trentaine d’années.
  Arthur Laprise et ses compagnons tailleurs de pierres


Liste des employés travaillant avec Arthur Laprise et Grégoire Deslongchanps      
à la carrière de granit de Saint-Samuel (Lac-Drolet) en 1930, comté Frontenac
Audet Alphonse
Lacroix Elzéar
Veillette Ernest
Gosselin Jos
Beaudoin Isidore
Laprise Arthur
Vézina Charles
Lacroix Armand
Bessette Paul
Michaud Alcide
Badeau Alphonse
Lacroix Irèné
Brun Paul
Nadeau Ephrem
Bédard Gérard
Leblanc Charles
Champagne Eugène
Rancourt Arthur
Bolduc Wilfrid
Michaud Béland
Dussault Philias
Rosa Linière
Champagne Antoine
Nadeau Philippe
Fortin Gédéon
St-Louis Wilfrid
Charrier Bébé
Rancourt Wellie
Longchamps   «Deslongchamps» Grégoire
Théberge Marius
Fortin Joseph
Rosa Lucien
Gosselin Mathias
Trépanier Arthur
Leclerc Joseph
Théberge Albert
Théberge Paul
Vallière Josaphat
Veillette Ovila



Carrière de Granit Bussière 1920 à Sainte-Cécile
 
À quelques milles du village de Ste-Cécile, en direction de St-Sébastien, le passant peut admirer la compagnie Bussière, une entreprise familiale depuis 1911.
 
C’est à cet endroit que se trouve une des principales carrières de granit de notre région, matériel fort apprécié pour la construction d’immeubles de tous genres.

Cette entreprise est la propriété de M. Marc Bussière. Ce fut toutefois le grand-père de cet industriel, monsieur Amédée Bussière, qui exploita le premier cette carrière. En effet, monsieur Amédée Bussière possédait une boutique de fabrication de monuments funéraires à Saint-Henri de Lévis, lorsqu’il a entendu dire qu’il y avait du granit à Sainte-Cécile.
  Carrière Bussière 1920


II nous arriva donc en 1911 pour exploiter une carrière de granit.
 
Plus tard, monsieur Amédée Bussière fonda une compagnie limitée connue sous le nom de Carrière Frontenac Limitée. Cette compagnie limitée opéra la carrière jusqu’en 1945, alors que les deux frères Bussière en achetèrent la majorité des parts. A ce moment, ils continuèrent les opérations sous la raison sociale de Bussière & Frères enrg.
 
Sous l’impulsion des nouveaux directeurs, le commerce vit ses affaires augmenter sans cesse. D’année en année, la liste de réalisations s’allongeait continuellement pour être aujourd’hui une des plus importantes fabriques du genre en province.
Monsieur Roland Bussière s’occupe principalement de la gérance générale et de l’administration de l’entreprise, tandis que son frère Gérard cumule les fonctions de surintendant de la production à l’usine.
 
Depuis 10 ans, la compagnie a modernisé tout son équipement et elle possède aujourd’hui tout ce qu’il y a de plus à point pour l’exécution des travaux. On y remarque principalement des scies à câbles, à diamants, à chasse (gangsaw). L’entreprise est constituée de quatre édifices principaux, trois servant à l’usine et le quatrième, très moderne et spacieux, sert aux bureaux d’administration.

Carrière de Granit Bussière 1920
 
Le granit extrait de cette carrière a sans cesse augmenté en popularité. Aussi, les contrats exécutés sont-ils très nombreux. II nous serait presque impossible de les énumérer tous; cependant, contentons-nous de mentionner les principaux.


Ce sont: la Basilique de Ste-Anne de Beaupré, le Séminaire des Trois-Rivières, l’hôpital de Montmagny, l’église St-Thomas de Montmagny, l’hôpital de la Haute-Rive, l’église du Christ-Roi de Lévis, l’église Immaculée-Conception de St-Georges, l’église St-Georges de Beauce, l’église Ste-Jeanne d’Arc de Sherbrooke, le Séminaire de St-Georges de Beauce, le Grand Séminaire de Sherbrooke et finalement, la cathédrale St-Michel de Sherbrooke. En plus de tous ces travaux, les frères Bussière ont exécuté un nombre considérable d’écoles et de coquettes résidences partout dans la province de Québec.
 
La compagnie Bussière & Frères enrg. Possède deux carrières dans la région de St-Sébastien. De l’une, on extrait le granit fin et de l’autre, le granit plus gros et de couleur plus foncée. Les deux granits sont garantis pour leur qualité et leur endurance.
 
Aujourd’hui, Monsieur Marc Bussière s’occupe de l’administration, et depuis les années 70, la compagnie s’est modernisée et elle possède tout ce qu’il y a de plus à point pour l’exécution des travaux.
 
Cette compagnie est toujours soucieuse de donner entière satisfaction à ses clients et les pronostics laissent entrevoir d’heureux lendemains.


Les corvées


Nous avons mentionné plus tôt que pour survivre en Nouvelle-France au 18e siècle, il fallait de l’entraide.  Malgré le nombre important de tâches quotidiennes à accomplir, les pionniers laissaient, de temps à autre, leurs besognes de côté pour aider autrui.  Ils fournissaient une aide au seigneur ou aux autres habitants, parfois par devoir, parfois par compassion, mais aussi parfois par plaisir.  Il est donc impossible de passer sous silence les fameuses corvées beauceronnes.   
 
Dès leur établissement au Québec en Beauce et en Estrie, les premiers colons ont participé à des corvées.  Certaines étaient obligatoires à cette époque, tel l’entretien des chemins pendant l’hiver. La plantation du mai était une autre corvée à laquelle devaient participer les habitants. Tous les ans, le premier jour de mai, les colons plantaient un arbre devant le manoir seigneurial de façon à rendre hommage à leur seigneur.
 
Les colons participaient à bon nombre de corvées. Plusieurs d’entre elles n’étaient pas obligatoires. Les corvées variaient selon les saisons.  L’été, les gens se réunissaient pour construire des granges. L’automne apportait avec lui son lot de travail.  Les habitants s’entraidaient pour faire la corvée de boucherie ou pour préparer le tissu pour confectionner les vêtements.  En hiver, c’était le tissage des courtepointes.
 
Les corvées n’étaient pas seulement des tâches à accomplir. Elles  permettaient aux habitants d’avoir, en quelque sorte, une vie sociale. En effet, certaines corvées s’étalaient sur plusieurs semaines.  Alors les gens se réunissaient de maison en maison pour les accomplir. Elles étaient souvent suivies d’un repas ou de danses. Lors de ces fameuses veillées beauceronnes, les jeunes de toutes les familles y participaient. Ces réunions leur permettaient souvent de rencontrer un possible prétendant ou une future prétendante...
 
L’entraide entre les colons existe encore aujourd’hui. Lors d’événements particuliers tels que les inondations, les gens se réunissent pour aider ceux qui sont dans le besoin. Nous pouvons également penser aux personnes victimes d’un incendie. Plusieurs personnes vont les aider à reconstruire les bâtiments brûlés.  
 
Le 8 septembre 1959, le Conseil de la municipalité de la paroisse de Saint-Hubert-de-Spaulding, dans le comté de Frontenac, adopte la résolution suivante:.....50 ans plus tard


Considérant que le nom officiel de cette municipalité est actuellement : « Municipalité de la paroisse de Saint-Hubert-de-Spaulding »;


Considérant que ce nom est composé de mots français et anglais, et que la population de cette municipalité est entièrement française;


Considérant que le nom « Audet » sert à désigner le bureau de poste de cette municipalité et la municipalité scolaire;


Considérant que ce nom rappelle le souvenir d’un pionnier de l’endroit, qui fut le premier maître de poste;


Considérant qu’il y a lieu de donner le même nom à cette municipalité, afin d’uniformiser la nomenclature des institutions comprises dans ce territoire;


En Conséquence il est résolu que, sous l’autorité de l’article 48 du Code municipal, le lieutenant-gouverneur en conseil soit prié de changer le nom de la municipalité de la paroisse de Saint-Hubert-de-Spalding en celui de «municipalité d’Audet».
 
Michel Audet

Le ministère des Affaires Municipales de la province de Québec, par l’entremise de son sous-ministre Jean-Louis Doucet, acceptera cette résolution le 5 décembre 1959. 
                                                                                                                                                     Adeline Vallière


Fût baptisé le dimanche 12 juillet 1637, dans la paroisse Saint-Pierre du village de Maulais (Maulay) petit bourg rattaché à  la ville de Taizé, 79100; Deux-Sèvres, Poitou Charentes fils d'Innocent Audet et de Vincende Roy. Cette dernière serait de la paroisse de Saint Pierre de Maillé.86260; Vienne; Poitou Charentes (On le dit de la paroisse de St-Masle au Poitou à sa confirmation le 23 mars 1664 à Québec).
Taizé, Poitou


Le surnom Lapointe ne serait pas canadien, mais français d'origine. Trois familles Audet, paraît-il, étaient disposées en forme de triangle dans la paroisse où elles résidaient. Naturellement, il y e avait une au sommet du triangle, c'est-à-dire à la pointe. On allait donc à « la pointe », lorsqu'on visait cette famille, qu'on finit – en réunissant les deux mots – par la surnommer Lapointe.


Or, d'est précisément l'un de ses membres qui émigra au Canada, et c'est pourquoi la famille Audet porte le surnom de Lapointe. L'explication est plus que vraisemblable si la terre de cette famille Audet était réellement triangulaire. Mais on ne peut nier que les terres peuvent être triangulaires aussi bien que rectangulaires ou carrés. Ainsi la paroisse de Charlesbourg compte deux villages entiers dont toutes les terres ont la forme triangulaire. Quant aux variations du nom Audet, elles sont peu nombreuses. On trouve: Audet, Audette, Odet et Odette.


On sait que Nicolas Audet fut «confirmé» par Mgr. De Laval à Québec le 23 mars 1664 et qu'il occupa alors l'emploi fort honorable de portier au palais épiscopal de Mgr. De Laval.
  Mgr. De Laval


Ce cher pionnier se prénommait Michel Audet. À l’unanimité, le nom de cet illustre concitoyen fut choisi pour désigner la Municipalité d’ Audet. Ce futur patriarche de St-Hubert est né en 1832 à St-Anselme dans le comté de Dorchester.


Ses parents se prénommaient Guillaume Audet et Émilie Gagnon: Le 13 mai 1856, Michel Audet se marie à Lambton. Il a choisi pour épouse Adeline Vallière. Celle-ci était la fille de Romain Vallière et d’Anastasie Roy. Quelques années plus tard, soit vers 1875, la famille de M. et Mme Michel Audet quitte la Beauce pour aller demeurer aux États-Unis. Ils s’établiront à
 Woonsocket, Rhode Island.


Après trois ou quatre ans de vie active dans la Nouvelle-Angleterre, là famille de Michel Audet prend la décision de revenir vivre au Canada. Cette fois, M. Audet installera toutes ses ouailles dans les rangs 3 et 4, c’est-à-dire, les lots No 1 à 14, inclusivement de la future municipalité de St-Hubert-de-Spalding. Il aura ainsi le privilège de choisir les lots qui lui conviennent et ce sans qu’aucun autre pionnier ne l’ait précédé. L’endroit qui l’intéresse est si élevé qu’il aura le privilège de voir les contours des cantons d’Aylmer et de Gayhurst.
 
Le souvenir de cette famille survivra facilement au décalage du temps. Environ la moitié des vingt-huit lots, qui représentait le territoire prédestiné à cette famille, au cours des vingt-cinq ans qui ont précédé l’érection de la paroisse de Saint-Hubert en 1901, ont été partiellement défrichés par l’un ou l’autre des membres de cette famille entreprenante qui n’a reculé devant aucun obstacle, pour donner la vie à cette partie de la paroisse actuelle de Saint-Hubert.
 
M. Michel Audet fut le premier maître de poste de la Colonie de Saint-Charles de Spaulding et cela, quelques années avant 1900. Ce premier bureau de poste fut tenu dans la maison pièce sur pièce, construite par la famille Audet, plusieurs années avant 1900. Cette ancienne résidence devait appartenir à M. Fidèle Bizier, à compter de l’année 1907.
 
Après une vie hyperactive, M. Michel Audet est décédé le 23 octobre 1903 à l’âge de soixante et onze ans. Quelques années plus tard, soit le 23 mars 1915, sa digne épouse, née, dame Adéline Vallière, est décédée à St-Hubert à l’âge de soixante-dix-huit ans.
 
1903 - Érection canonique de la paroisse de St-Hubert de Spaulding.
 
Maison d’Arthur Carrière


Au nord-est de Lac-Mégantic et au sud-est de Lac-Drolet, elle existe juridiquement depuis 1904. Ce n’est qu’en 1959 que la municipalité prit le nom Audet, en l’honneur du premier maître de poste, en 1894, un dénommé Michel Audet. Auparavant elle était connue comme St-Hubert-de-Spaulding, vocable attribué à la paroisse canoniquement érigée en 1901. Il s’agit d’une des plus hautes localités du Québec, perchée à 535 mètres d’altitude.


Voir suite en quatrième partie
 



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