samedi 25 juillet 2015

Sainte-Cécile de Whitton ou Audet - Nos ancêtres - Laprise - Mercier - Trépanier - Autres - Quatrième partie



Sainte-Cécile de Whitton
Paroisse de Saint-Hubert-de-Spaulding 
et cette municipalité a été renommée
sous le nom d’’Audet
Quatrième partie


1909 - Ste-Cécile-de-Whitton
Photo de Claude Grenier = Merci


Longtemps identifiée sous le nom de Whittom-Nord, la municipalité s’appelle Sainte-Cécile-de-Whitton depuis 1920. La paroisse est fondée en 1871, desservie comme mission de St-Romain de 1879 à 1888, elle est érigée canoniquement en 1890. Les premiers colons arrivent de Saint-Romain et de Saint-Sébastien vers 1870 et certains sont écossais ou sont de langue anglaise.
 
Ce cher pionnier se prénommait Michel Audet. À l’unanimité, le nom de cet illustre concitoyen fut choisi pour désigner la municipalité d’ Audet. Ce futur patriarche de Saint-Hubert est né en 1832 à St-Anselme dans le comté de Dorchester. Ses parents se prénommaient Guillaume Audet et Émilie Gagnon.


M. Michel Audet fut le premier maître de poste de la Colonie de Saint-Charles de Spaulding et cela, quelques années avant 1900. Ce premier bureau de poste fut tenu dans la maison pièce sur pièce, construite par la famille Audet, plusieurs années avant 1900. Cette ancienne résidence devait appartenir à M. Fidèle Bizier, à compter de l’année 1907.
 
Après une vie hyperactive, M. Michel Audet est décédé le 23 octobre 1903 à l’âge de soixante et onze ans. Quelques années plus tard, soit le 23 mars 1915, sa digne épouse, née, dame Adéline Vallière, est décédée à Saint-Hubert à l’âge de soixante-dix-huit ans.


Premiers résidents
   
Audet Marcel en 1892  
Audet Michel en 1892
Audet Noé en 1893       
Bilodeau Philias en 1898
Bouffard Narcisse en 1885     
Boulet Philias en 1891
Caron Jean-Baptiste en 1887   
Côté Edmond en 1895
Gagnon David en 1891   
Gagnon François en 1892
Gagnon Joseph en 1893 
Gagnon Xavier en 1893
Garant Onésime en 1893
Grenier Georges en 1888
Grenier Louis en 1888   
Grondin Louis en 1887
Grondin Thomas en 1885    
Lapointe Marcel en 1894
Fleury Entoine en 1888 
Leclerc Antonio en 1886
Lemieux Joseph Napoléon en 1885    
Lemieux Théophile en 1885
 Lemieux Victor en 1885
Morin Joseph en 1887  
Pépin Georges en 1887
Pomerleau Joseph en 1887
Rousseau Jean-Baptiste en 1890
Roy Edmond en 1887 
Veilleux Étienne en 1888
Veilleux Ferdinand en 1885 
 
Les colonisateurs suivants ont prit lieux entre 1885 -1900
Audet Joseph  
Audet Misël 
Audet Paul
Aurel St-Pierre
Bélanger Auguste
Bilodeau Mathias  
Bilodeau Thomas  
Blais Archélas
Bolduc Odilon 
Chouinard Joseph
Côté Joseph 
Foley Louis
Fortier Joseph
Grondin Joseph
Grondin Samuel
Lachance Théodore
Langlois Edmond
Pépin Joseph
Pomerleau Charles
Pomerleau Napoléon
Pomerleau Paul
Poulin Charles 
Robicheau William



Les colonisateurs suivants sont arrivées en 1901
Audet Archélas  
Audet Pierre  
Bergeron Pierre 
Bizier Fidèle
Blais Magloire 
Chouinard David
Couture Georges
Couture Philippe
Daniel Joseph
Fleury Archelas
Fortier Pierre
Houde Ernest
Lacasse Majorique
Morin Esdras 
Roy Charles
Turgeon Joseph
Veilleux Alfred




                                    Louis-Philippe Royer, cordonnier de métier
 
L.P. Royer Inc. est une entreprise novatrice qui conçoit et fabrique des chaussures de sécurité spécialisées haut de gamme, répondant aux besoins de divers corps de métier, et adaptées aux conditions particulières de différents environnements de travail et ce, à l’échelle internationale.


Depuis plus de 65 ans, L.P. Royer Inc. s'est bâtie une solide réputation de concepteur et de manufacturier de chaussures de travail et de chaussures de sécurité spécialisées.

En 1934, à Lac-Drolet, Louis-Philippe Royer, cordonnier de métier, fabrique ses premières bottes d'une conception fort originale, dans son petit atelier artisanal. La demande accrue pour son produit a fait grandir l'entreprise à laquelle il joint, en 1942, une tannerie afin de pallier à la difficulté d'approvisionnement en cuirs de qualité.

En 1965, Henri Royer, fils de Louis-Philippe Royer, prend les rênes d'une entreprise en pleine expansion.Il améliore les opérations et les produits de l'entreprise pour la rendre encore plus compétitive et mieux la positionner sur les nouveaux marchés. Ayant mis au point un cuir qui permet d'appliquer le procédé de vulcanisation, il étendra, en 1974, ce procédé à presque toute la production.

Soucieuse de l'amélioration constante de la qualité de son produit, l'entreprise débute sa consultation auprès de clients et de partenaires pour fabriquer des produits répondant spécifiquement aux besoins des différents corps de métiers.

En 1986, poursuivant la tradition de dynamisme et d'innovation de la famille Royer, Yves Royer, petit-fils de Louis-Philippe Royer, prend les commandes de l'entreprise. En misant sur la qualité de ses ressources humaines et celle de l'expertise de tous les membres de son équipe, Yves Royer poursuit l'expansion de l'entreprise en la préparant à mieux affronter la mondialisation des marchés. Dans cette optique, l'entreprise choisit d'investir dans le développement de nouveaux produits plus spécialisés, encore mieux adaptés aux besoins des secteurs industriels où les risques de blessures aux pieds sont plus élevés.

En 1997, pour une meilleure performance sur les marchés mondiaux, l'entreprise amorçait une nouvelle approche en adaptant ses opérations au concept de production à valeur ajoutée. Dans le cadre de cette démarche, L.P. Royer Inc. s'est engagée en octobre 1998 dans un processus d'implantation du système de qualité ISO 9001, pour lequel elle a reçu son accréditation en juillet 1999.  
L P Royer


L.P. Royer Inc. a établi sa position de spécialiste en sécurité en misant avant tout sur la qualité de ses produits, sur son expertise conseil et la qualité de ses relations avec sa clientèle, pour ainsi devenir une entreprise de classe mondiale.

En 2003, afin de consolider sa position de chef de file dans la conception de chaussures de sécurité avec semelle vulcanisée en caoutchouc, l'entreprise investit dans une nouvelle technologie de moulage de semelle en caoutchouc double densité de marque XPAN®. Ce faisant, L.P. Royer Inc. se démarque en étant la seule entreprise en Amérique du Nord, et une des rares à l'échelle mondiale à détenir cette technologie de pointe.
Source: Extrait du livre du Centenaire 1902-2002 de la municipalité d'Audet


Audet


Anciennement St-Hubert de Spaulding   
Proclamation 1868
 
En 1882, la municipalité des cantons unis de Spaulding-et-Ditchfield - noms faisant allusion à des villes d'Angleterre - était créée et fut connue sous ce nom jusqu'en 1959, date à laquelle celui-ci a été modifié en Frontenac.
Frontenac conférence


Ce dernier nom rappelle Louis de Buade de Frontenac et de Palluau, comte, soldat et gouverneur général de la Nouvelle-France (1672-1682 et 1689-1698), né à Saint-Germain-en-Laye en 1622, mort à Québec en 1698, qui a exercé une influence considérable en Nouvelle-France. Sous son administration, la colonie va étendre sensiblement ses frontières et elle trouvera en lui un ardent défenseur, notamment contre les Iroquois et le militaire anglais William Phips, venu attaquer Québec en 1690.


Personnage autoritaire, qui se querellera avec monseigneur de Laval et l'intendant Jacques Duchesneau, ce qui lui vaudra un rappel en France en 1682. Frontenac concentrera ses efforts sur le commerce des fourrures et certaines expéditions militaires, s'intéressant peu à la croissance démographique de la Nouvelle-France et laissant le pays dans une situation économique précaire. Dans le paysage estrien, au sud-est de Lac-Mégantic, Frontenac et ses Frontenacois constituent une note francophone originale que laissait peu présager le grand nombre de colons anglo-saxons (du Royaume-Uni, des États-Unis) qui ont occupé la région entre 1870 et 1880.


Érection de la municipalité
 
La division des terres de la région nous viendra du Régime Anglais établi au pays après la défaite française de 1760. Sous le vocable de «Eastern Townships», l'ensemble de notre région sera divisé en cantons ou divisions administratives imitées de la mère patrie l'Angleterre.


À l'origine, les cantons de Ditchfield et Spaulding sont attachés à la municipalité du Comté de Beauce et précisément sous le contrôle de municipalité de Linière (aujourd'hui nommée Saint-Côme). Ensuite. Deux cantons obtiennent une érection municipale par un arrêté en conseil gouvernement du Québec en octobre 1881. La nouvelle municipalité est connue sous le nom des Cantons Unis de Ditchfield et Spaulding.


Dans cantons de Spaulding, nous comptons environ 145 lots tandis que dans cantons de Ditchfield, nous en comptons environ 425 lots. Il n'existait alors aucune route tracée qui relie les différentes parties de la municipalité. Lots contacts extérieures se forment par des sentiers à travers la forêt, par ligne et chemins de fer ou directement par le lac Mégantic ou la rivière Chaudière.
 
Proclamation 1869
 
Limité à l'ouest par la rivière Chaudière qui collecte les rivières Kokombis et Nebnellis, ce canton de forme irrégulière touche la frontière canado-américaine à l'est du lac Mégantic. Son territoire assez vallonné dans la moitié ouest, où la population est davantage concentrée dans Fatima, Saint-Jean Vianney et Audet, passe de 500 m approximativement à des éminences qui dépassent 710 m au mont Round Top et à la montagne du Porc-épic. Cette division géographique emprunte son nom à une ville du Lincolnshire située à environ 140 km au nord de Londres. Aussi loin qu'on puisse remonter dans Je temps, ce mot qui aurait son origine dans le haut allemand, proviendrait de spalten, verbe signifiant fissurer, fragmenter.


1870 Arrivée de colons venus du Royaume-Uni et des États-Unis


1882 (janvier) Constitution de la municipalité des cantons-unis
de Spaulding-et-Ditchfieid


1959 La municipalité de Spaulding-et-Ditchfield adopte le nom de Frontenac


1989 La population de Frontenac est de 1 362 habitants


1994 La population de Frontenac est de 1399 habitants


2000 La population de Frontenac est de 1463 habitants


2007 La population de Frontenac est de 1 573 habitants
 
Dans son organisation interne, la municipalité des Cantons Unis de Ditchfield et Spaulding changera son nom le 18 avril 1959 pour celui de municipalité de Frontenac, qui compte aujourd'hui 1573 habitants, appelés les Frontenacois et les Frontenacoises. Ce sera le début de plusieurs changements .      
 
Un faible retard sur les autres instances publiques de cette même localité, la municipalité de Saint-Hubert de Spaulding a joint le cercle des autres municipalités plus anciennes pour ainsi compléter l’intégration de l’ancienne colonie de Spaulding. Dorénavant, Saint-Hubert de Spaulding sera un partenaire à part entière dans le vaste territoire du comté provincial provisoire de Lac-Mégantic.


Mont Mégantic


À l’automne de 1903, les contribuables de la partie nord du canton de Spaulding, par la voix expressive d’une requête publique, ont obtenu des autorités provinciales le privilège d’ériger une nouvelle municipalité qui sera détachée de l’imposante municipalité des Cantons-Unis de Ditchfield et Spaulding. Le premier janvier 1904, l’incorporation de la nouvelle municipalité de St-Hubert de Spaulding est officielle et effective.


L’assemblée générale des contribuables de cette même municipalité, afin d’effectuer la nomination des premiers membres de ce nouveau conseil municipal, fut tenue le 11 janvier 1904. Cette formalité de base marque le point de départ des pionniers de cette nouvelle division municipale dans le but d’assumer la responsabilité de diriger eux-mêmes les destinées de la future localité d’Audet.


Extrait marquant la naissance de la vie municipale

Le premier février 1904, nous assistons à la première assemblée du Conseil Municipal. C’est M. le notaire J.-N. Thibodeau, maire du village de Mégantic et préfet du Conseil de Comté de Lac-Mégantic, qui assume la présidence du Conseil. Lors de cette assemblée, M. Joseph Côté sera appelé pour agir comme secrétaire-trésorier de cette municipalité.
Mont Mégantic en hiver


Son salaire sera de $45.00 par année. De plus, on procède à la nomination de notre premier maire : M. Anselme Desrochers. Aussi, Messieurs les conseillers Étienne Grenier et Philippe Veilleux proposent que le Conseil tienne ses séances régulières, le premier lundi de chaque mois, à neuf heures du matin, à la demeure de M. Athanase Grondin. Ainsi, M. Grondin louera sa maison au Conseil Municipal pour la tenue de ses séances et assemblées publiques au prix de 50 cents par mois.
 
Pendant les treize premières années de la vie municipale, le maire fut nommé par les membres du Conseil Municipal. De plus, pour être éligible au poste de premier magistrat de cette localité, il fallait nécessairement avoir été choisi comme conseiller pour cette même période. À compter du 10 janvier 1917, le maire sera désigné par les contribuables propriétaires. Ces électeurs municipaux auront aussi le privilège de voter pour le candidat de leur choix s’il y a plus d’un électeur propriétaire sur les rangs pour occuper cette charge pour les deux prochaines années.
 
Antérieurement à l’année 1917, il y avait sept conseillers. L’un deux était désigné pour présider le conseil municipal et ce dernier exerçait les attributions dévolues au maire, pour une année seulement. Cependant, le maire sortant était rééligible aussi longtemps qu’il était membre de ce même conseil municipal. À l’avenir, le maire sera nommé pour deux ans et n’importe lequel contribuable équitablement qualifié, peut être désigné pour occuper ce poste. Par contre, à compter de 1917, il n’y aura plus que six conseillers.



En 1917, six conseillers furent choisis pour siéger au Conseil Municipal. En principe, tous ces conseillers ont été nommés pour deux ans. Néanmoins, trois de ces conseillers seront désignés par un tirage au sort, comme étant sortant de charge, au début de l’année 1918. Ensuite, à tous les ans, trois conseillers sortiront de charge afin d’assurer une rotation permanente qui favorisera l’expérience au sein du Conseil. En conséquence, il sera impossible à une équipe nouvelle d’occuper tous les sièges disponibles autour de la table du Conseil Municipal.
 
Les années paires, trois conseillers sortiront de charge. Les années impairs, les trois autres conseillers et le maire devront affronter la mise en nomination et les phases périlleuses de la votation s’il y a plus de candidats en lice que de sièges à pourvoir. En 1917, les sièges de conseiller n’étaient pas numérotés. Donc, s’il y avait plus de trois candidats qui briguaient les suffrages de l’électorat, il y avait votation dans tous les secteurs de la municipalité. Les trois aspirants qui recueillaient le plus de votes en leur faveur étaient proclamés élus.
  
Ruée vers l'or
Chercheurs d'or sur la rivière Chaudière vers 1882
La ruée vers l’or à Spauldling


Dès 1825 l'or semble avoir exploitée dans les Appalaches Québécoises.  La première exploration rapportée se fait donc près des cours d'eau où la roche exploitée permet probablement d'avoir de l'or dans les rivières et affluents près de Saint-Joseph-de-Beauce.  En 1834, quelques plus tard, la découverte d'une pépite d'or de la taille d'un œuf de pigeon dans la rivière, près de Beauceville, engendre une première ruée, vers 1840 et une plus importante vers 1865. 
Mines d’or à la Rivière Chaudière


L'exploitation de l'or y sera importante jusqu'en 1883 sur les rives de la rivière Chaudière.  Et ce de ce fait le comte Gustave d'Odet d'Orsennems en 1868 achète les lots 1 à 26 du première rang bordant la rivière Chaudière pour la somme astronomique de $1500.00.  Il y aurait eu des chercheurs d'or sur les deux rives de la Chaudière du côté du canton de Spaulding.  Mais on ne trouva pas de filon d'or, les chercheurs d'or s'en sont retournées ou ont acheté les lots de concession.  Par la suite le comte d'Orsennems, vers les années 1898 à commencer à se départir de ses lots mais tout en conservant les droits miniers sur chacun d'eux.
 
En 1834, une jeune fille nommée Clothilde Gilbert a découvert par hasard une pépite d’or dans la rivière Gilbert.
 
Bien avant le Klondike du Yukon, la Beauce québécoise devient le "pays" de la première fièvre de l'or au Canada. En 1834, la jeune Clothilde Gilbert découvre une petite pépite d'or à la Rivière Touffe de Pin, sur la seigneurie Rigaud-Vaudreuil. La région de l'actuel Beauceville se situe à moins d'une heure au sud de la ville de Québec et à trente minutes des frontières du Maine.
Rivière Chaudière de l’or
 
Le sable, le gravier des ruisseaux et rivières sont sassés. Ambitions fébriles d'entreprises pionnières. Le pic, le marteau et la pelle besognent dans les écores. Après les foins, des cultivateurs attrapent la "gold fever". Des compagnies louent les droits seigneuriaux perpétuels de la famille Chaussegros de Léry. La Rivière Gilbert, en amont du rapide du diable de Saint-François-de-la-Beauce, attise les convoitises.


Dès 1847, James Douglas opère la première entreprise aurifère canadienne, "The Chaudiere Mining Co.". Douglas est surintendant de la "Hudson Bay Company" et bientôt gouverneur de la nouvelle colonie de Victoria en Colombie Britannique.
 
En 1863, les Poulin et Rodrigue réveillent à nouveau cette "gold rush". Cette ruée éphémère provoque, entre autres, immigration, débits de boisson et désordre. La possession des droits miniers est au cœur de litiges judiciaires nombreux. Les célèbres pépites Kilgour (52g), McDonald (45g) et St-Onge (42g) datent de cette époque dorée. Aussi, en 1867, l'entreprise New-Yorkaise "De Léry Gold Mining Co." établit à Saint-François de Beauce la première tentative d'exploitation d'un filon d'or au pays. "Claims, placers, shafts"...

De 1870 à 1884 règne l'âge d'or de l'histoire aurifère beauceronne. W.P. Lockwood innove avec son procédé hydraulique. La mode californienne a cours. Le simple mineur gagne 80 sous par jour. De puissants jets d'eau grugent les berges des cours d'eau. Le chemin de fer avance en Beauce. La frénésie envoûte.
 
La fin du XIXième siècle, le déclin d'un grand rêve. Un appel juridique confirme les droits miniers seigneuriaux! Les petits groupes de mineurs ne sont presque plus tolérés sur cette concession de Léry. Depuis 1834, le "gold rush" beauceron vaut son pesant d'or: 2 millions de dollars.
Beauceville

A son tour, l'Estrie attire, les manufactures de la Nouvelle-Angleterre aussi. En périphérie de la Beauce, l'écossais Donald Morrison défie les polices de tout le Canada pendant dix mois.
A cette époque la longue galerie dite "drift" de Mr. Hardman serpente sous Saint-Georges de Beauce. Quant à eux, les frères St-Onge creusent le cœur de Saint-Georges.
Exilés au Yukon, deux chercheurs d'or beaucerons sont assassinés.

Vers 1910, le "Champs d'Or Rigaud-Vaudreuil" fore la Rivière des Meules de Saint-François, deuxième complexe minier au Canada. Bientôt, le Beauceron Arthur Doyon (1915-1987) prospecte l'Abitibi: la mine Doyon dite Odyno, alors deuxième producteur d'or au Canada.
 
Enfin, de 1957 à 1964, la "Beauce Placer Mining Co. Ltd" risque l'aventure avec sa drague Séraphin-Bolduc de Saint-Simon-les-Mines.


De 1834 à 1987, les entrailles de la Beauce enfantent d'une tonne et demie d'or. La Rivière Gilbert s'enorgueillit de 50% de l'or extrait de la Beauce.


Les mines d'or en Beauce, un Eldorado?
 
En 1835, le capitaine Baddely, ingénieur royal, confirmait la présence d’or dans la Beauce. « Les découvertes ne représentent que quelques centaines de dollars de précieux métal.»


De 1834 à 1846, quelques cultivateurs ont fait des recherches près de Beauceville, mais aucun commerce d’or important ne s’est développé.


Beauceville


Après 1846, on a assisté à la première ruée vers l’or en Beauce. Dans les rivières Gilbert, Chaudière et des Plante, on retrouvait maintenant plusieurs orpailleurs ayant plus ou moins d’expérience dans le domaine.  La possibilité de faire fortune rapidement a séduit plusieurs personnes de la Beauce et de Québec. Cette première ruée vers l’or a cependant comporté plusieurs déceptions.


À partir de 1862, on a assisté à une deuxième ruée vers l’or en Beauce. Elle était causée par la découverte de plusieurs pépites d’or par les frères Joseph,  Féréol et Jean Poulin et leur neveu Narcisse Rodrigue. En une seule journée de travail, ils auraient trouvé 72 onces d’or. Suite à ces découvertes, plusieurs individus et compagnies minières sont venus s’installer en Beauce afin de s’enrichir.


Ces gens sont venus de plusieurs coins monde. En effet, la chance des frères Poulin a attiré des gens de la Beauce et de Québec, mais également des États-Unis et même d’Europe. Les journaux de l’époque ont écrit sur le sujet.  Suite à la parution de ces articles, plusieurs chercheurs et investisseurs tentaient l’aventure. À l’été 1864, il y avait 2000 travailleurs dans les mines de la Beauce.


Des années 1870 jusque vers 1883, c’est l’âge d’or de l’histoire minière de la Beauce ».  Toutes les rivières de la Beauce ont été fouillées dans le but de découvrir de l’or. L’activité minière s’est poursuivie jusqu’à la fin du 19e  siècle.  De 1900 à 1910, faute d’argent, on a assisté à un certain abandon des mines beauceronnes.



De 1959 à 1964, une autre tentative de recherche d’or a été faite à Saint-Simon-les-Mines. Cependant, le peu d’or trouvé a rendu l’entreprise peu rentable.


Finalement l’histoire de l’or en Beauce en a déçu plusieurs.  À l’exception des frères Poulin, peu de gens ont réussi à faire fortune dans les mines beauceronnes.  Cependant, il ne faut pas oublier les côtés positifs de ces ruées vers l’or: la venue en Beauce de plusieurs étrangers et la création d’emplois.




Aucun commentaire:

Publier un commentaire