mercredi 24 avril 2024

Lac-Mégantic Chapitre 1 -Nos ancêtres - Laprise - Mercier - Trépanier - Autres

 Ville de Lac-Mégantic

Chef-lieu de la région du Granit

Partie du Haut Saint-François

 Chapitre 1 sur 4

Population + 7,000 habitants  

Superficie - 20,33 km2. 

Gentilé - Méganticois, Méganticoise. 

 

Lac-Mégantic en 1920 


 

Histoire de Lac-Mégantic


La date et les faits qui entourent les premiers développements de Mégantic ne sont pas très connus.


L'hypothèse la plus plausible est que la découverte du site de Mégantic serait due au zèle d'un missionnaire catholique, le Père Druillettes, de la compagnie de Jésus, en 1646. Il était venu convertir les Abénakis.


Cependant, c'est seulement deux siècles plus tard que l'on vit les premiers colons s'installer dans la région.


Le nom de Mégantic viendrait du mot abénakis « namesokanjik » qui signifie « lieu où se tiennent les poissons ».


L'événement historique qui marquera le point de départ de l'expansion du centre urbain de Mégantic est l'inauguration du chemin de fer international du Canadian Pacific. Mégantic est le lieu de rencontre de deux chemins de fer à cette époque: le Canadian Pacific et le Québec Central (appartenant maintenant au MTQ).


Cependant, le CP demeure le plus important en raison de son adaptation à un volumineux trafic de marchandises et de voyageurs.


Lac-Mégantic tire son origine de deux villages: Agnès et Mégantic. Elle comprend deux paroisses, Sainte-Agnès et Notre-Dame-de-Fatima.


L'industrie de la région à cette époque s'est orientée dans le domaine du bois à cause des nombreuses forêts disponibles naturellement.


Elle comporte plusieurs secteurs dont le sciage (moulin Nantais), l'industrie du meuble, l'industrie des pâtes et papiers.

Le lac Mégantic servait au flottage de billots de bois et le bateau à vapeur servait à remorquer les billots vers la scierie. Le premier bateau à vapeur de la région, construit par un dénommé Georges Flint en 1881, s'appelait le Lena.


À l'époque de la révolution industrielle, Mégantic était composée d'une population provenant majoritairement des classes rurales et ouvrières. En 1907, le salaire quotidien pour un journalier se situait autour d'un dollar à 1,50 $.


Ces classes habitaient, à l'époque, le quartier nord de la ville, tandis que les gens qui exerçaient une profession libérale ainsi que les commis de magasin et les employés d'institutions financières vivaient dans le quartier centre (centre-ville).


Le premier maire de la ville (1885–1888) de Lac-Mégantic se nommait Malcolm McAuley et fut connu par l'affaire Donald Morrisson.


Dans la vie religieuse, un nom qui marqua l'époque est celui du curé Joseph Édouard Eugène Choquette, qui était, dans ses temps libres, un scientifique amateur. Il a été l'instigateur d'un système d'éclairage électrique, qui, à la veille de Noël 1898, illumina toute la ville, et d'une compagnie d'électricité. Le curé Choquette était aussi un photographe amateur.


La première banque à ouvrir une succursale dans la ville est la People's Bank of Halifax, au mois de décembre 1893. Le premier gérant de cette banque, qui fut acquise plus tard par la Banque de Montréal, se nommait M. Aitkens de Cookshire. 


La bâtisse originale, qui fut construite en 1905, en même temps que l'acquisition de la People's Bank of Halifax, abritait un succursale de la Banque de Montréal jusqu’à sa fermeture en 2001.


L'édifice historique au 5193, rue Frontenac servait de bureau d'aide juridique avant d'être détruit par un incendie pendant un déraillement d'un train de pétrole brut au centre de la ville en 2013.

Comme dernière activité économique de la région de Mégantic, il y avait le tourisme qui attirait de nombreuses personnes venant de Sherbrooke, Boston, Montréal et New York. Les activités les plus appréciées par les touristes étaient la chasse et la pêche.

Explosion d'un train et incendie

1646 Passage du père Druillette qui se rend chez les Abénaquis. 


Les Abénaquis, peuple amérindien, demeuraient près des chutes et nommaient la rivière Kikonteku, soit rivière des champs ». 


Sur les cartes de Samuel de Champlain, on lui avait donné le nom de « rivière des Etchemins », nom qui désigne maintenant une autre rivière québécoise dont le bassin versant est contigu à celui de la Chaudière. 


Ce n'est que vers la fin du XVIIIe siècle qu'elle sera appelée couramment « rivière du sault de la Chaudière » (du nom donné aux chutes près de son embouchure) puis simplement « rivière Chaudière » . 

  

Lieu stratégique de colonisation française au XVIIIe siècle puisqu'elle constituait un lien naturel entre les colonies françaises de Nouvelle-France et les colonies britanniques plus au sud. 

  

Elle a entre autres servi au Colonel Benedict Arnold lors de sa tentative d'invasion de la ville de Québec en 1775 depuis les colonies américaines. Au  XIXe siècle, les coupes de bois ont permis de faire profiter l'industrie du bois dans le secteur de Chaudière-Bassin près de Saint-Romuald. 

  

C'est par la Chaudière que l'on faisait le transport du bois en direction des moulins qui longeaient la rivière.

Ce fut le cas notamment à Sainte-Hélène-de-Breakeyville avec la présence des moulins de la famille Breakey. 


Jésuites 


Les premiers religieux à venir en Amérique française sont des Jésuites. C’est en 1625 qu’ils arrivent en Nouvelle-France, mais ils sont présents en Acadie depuis 1611. 

  

À Québec, les Jésuites érigent en 1626 leur première résidence le long de la rivière Saint-Charles (certains historiens pensent que c’est à cet endroit que Jacques Cartier et ses compagnons avaient passé l’hiver 1535-36). 

  

En 1637, les Jésuites établissent une mission à quelques kilomètres à l'ouest de la ville de Québec et ils érigent un mur de fortification avec trois tours. 

  

En Nouvelle-France, les Jésuites desservent la paroisse de Notre–Dame-de-Québec jusqu'en 1664, celle de la Ville–Marie jusqu'en 1657, et enfin celle de Trois-Rivières jusqu'en 1760, c’est-à-dire jusqu’à la fin de la Nouvelle-France. 


Les jésuites portèrent également la foi catholique au cœur des territoires autochtones, ce qui n'était pas sans provoquer des réactions variées et un certain mécontentement, bien compréhensible, de la part des Amérindiens. 

 
Les Relations des Jésuites rappellent ainsi un épisode regrettable sur les rapports parfois conflictuels qu'entretiennent les indiens et les prêtres missionnaires: 

  

«…Dans le plus fort de ces tourments, celui-ci levait les yeux au ciel, joignant les mains de fois à autres, et jetant des soupirs à Dieu qu'il évoquait à son secours. 

  

Il avait reçu un coup de hache sur l'oreille gauche, qu'ils lui avaient enfoncé jusque dans le cerveau ….


Nous ne vîmes aucune partie de son corps, depuis les pieds jusqu'à la tête qui n'eut été grillé, et dans laquelle il n'eût été brûlé tout vif, même les lieux où ces pieds avaient fourré des charbons ardents...» 

    

Certains jésuites préfèrent donc entreprendre des explorations de ces nouvelles terres. Ainsi le père Albanel découvre la baie d'Hudson, le père Marquette, accompagné de Jolliet, découvre le Mississippi et le père De Quen est le premier Européen à voir le lac Saint-Jean. 

À l’époque, les rivières Kennebec et Chaudière constituaient les principales voies de communication entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre. Lors de l’invasion du Canada par les Bostonnais, en 1775, le général américain Benedict Arnold, venant du Maine à la tête de sa colonne composée de 1 100 hommes, emprunte la rivière Kennebec, le lac Mégantic et la rivière Chaudière. 

  

Les troupes américaines affrontent de violentes pluies. Des crues des lacs et rivières suivent, le terrain est transformé en marécages à la hauteur du lac des Araignées et des Joncs, avoisinants du lac Mégantic. 

  

Enfin, le 27 octobre 1775, Arnold campe au bord du lac Mégantic, où il jette à l’eau plusieurs fusils et canons afin d’alléger leurs canots. Ces fusils étaient destinés à la population francophone du Canada que les Américains voulaient inciter à l’insurrection.




Benedict Arnold à Lac-Mégantic  guerre

Au milieu du XIXe siècle, le lac Mégantic a été utilisé pour le flottage du bois. Le premier bateau à vapeur à traverser les eaux du lac Mégantic, fut Isabella, un petit bateau d’environ vingt pieds. Le second bateau à vapeur s’appelait le Lena qui a été construit en 1881 afin de transporter le ravitaillement, le courrier et les billots de bois vers le moulin situé au sud du lac. En 1898, le Lena a été remplacé par un gros bateau le Jubilé qui commence le transport régulier deux fois par jour. 

    

Le lac Mégantic a une renommée d’un lac qui fait la joie d’amateurs de chasse et pêche. En 1887, le premier club de pêche à être fondé par les mordus de ce sport, le Megantic Fish & Game Club, dont le fondateur a été le docteur Herbert Bishop. 


Ce club regroupait 250 pêcheurs et il faut admettre que le club se voulait la mission de faire observer les lois et règlements en vigueur pour la protection du poisson et du gibier du lac Mégantic. Les membres du club ont engagé des gardes-chasses afin d’éviter le braconnage. 

Sur les traces des Écossais

La présence des anglophones a marqué notre région dans de nombreuses institutions : école, église, journal.

L'instruction et la religion occupent une place d'importance pour les Écossais. Ils forment une communauté presbytérienne (religion dominante en Écosse à cette époque) et de langue gaélique (un des plus vieux langages européens). Plusieurs d'entre eux ne savent ni lire ni écrire. Mais ils ont construit des écoles afin de donner à leurs enfants l'instruction qu'eux n'avaient pas eu. Des petites écoles d'une pièce ont été construites dans presque tous les rangs ou districts.

Du côté religieux, la communauté presbytérienne allait aux offices religieux dispensés à Marsboro avant que la première église presbytérienne soit construite en 1889 sur la rue Maple.

Quelqu’un temps plus tard, une église anglicane a été construite sur la rue Agnès, St.Barnabas.

Bien qu'il existait une commission scolaire protestante, c'est en 1883 qu'une première commission scolaire catholique a été formée à Lac-Mégantic. La formation est dispensée dans les deux langues. Du côté protestant, il existe en plus du niveau primaire, une académie commerciale de langue anglaise. Les adultes ont pu par ailleurs bénéficier de cours du soir en 1899, afin de mieux former les gens qui vont travailler pour la compagnie de chemin de fer.

Le plus, un journal anglophone a déjà été publié dans la région, le Lake Megantic Chronicle. 


Cet hebdomadaire était imprimé à Cookshire. Au moins une colonne du journal est publiée en langue gaélique pour accommoder les cultivateurs écossais.


1775 Les troupes de Benedict Arnold y passent en se rendant attaquer la ville de Québec.


1836-1856 Arrivée des premiers colons, des Canadiens français venus de Beauce et des Écossais venus de Lingwick.


1853 Mise en exploitation d'un entrepôt avec glacière par la Boston Fish qui pêche dans les lacs Mégantic et Aylmer ; l'endroit est appelé Baie-des-Sables. Des colons écossais acquièrent des terres dans le canton.


1863 (4 mars) Proclamation du canton de Whitton.


1866 Proclamation du canton de Marston.


1868 Proclamation du canton de Spaulding.


1869 Proclamation du canton de Ditchfield.


1876 Ouverture d'un magasin général à la décharge du lac dans la rivière Chaudière par une compagnie de colonisation ; cet endroit est nommé La Chaudière.


1877 Ouverture d'une route entre La Chaudière et la Baie-des-Sables.


1877-1878 Mise en exploitation d'une scierie de Télesphore Legendre et d'un hôtel.


1879 Visite du premier ministre du Canada, John Alexander Macdonald accompagné de son épouse, Susan Agnes Bernard.


1882 La population de l'agglomération est de 2 500 habitants.


1884 Ouverture des registres de la paroisse Sainte-Agnès.


1885 (9 janvier) Constitution de la municipalité du village de Mégantic ; les pionniers sont Télesphore Lemay et Antoine Roy.


1886 Nomination du premier curé résidant de Saint-Agnès. 



 Proclamation du canton de Whitton.

Un peu d’histoire


22 juin 1888  Donald Morrisson harcelait le major Malcolm McAulay qui avait saisi la ferme familiale sur la colline Ness, (là où est situé le Centre hospitalier Lac-Mégantic) ;


MacAulay avait engagé le chasseur de tête étatsunien, Lucius Le Jack) Warren, pour arrêter Morrison ; ce dernier tua Warren à Lac-Mégantic ; arrêté le 21 avril 1889, il fut condamné à 18 ans de travaux forcés et mourut au Royal Victoria Hospital de Montréal le 19 juin 1894 

Le corps de Morrison est enterré dans le cimetière Gisla de Milan, comté de Frontenac, Québec.


1889 Jonction de l'international Railway et de la ligne Quebec-Central.
1892 Mise en exploitation du moulin Nantais.


1895 (22 avril) Constitution de la municipalité du village d'Agnès.
1899 Mise en exploitation du moulin de la Megantic Pulp.




Benict Arnold à Lac-Mégantic guerre et attaque la ville de Québec


1903 (30 juin) Érection canonique de la paroisse Saint-Agnès ; son territoire couvre une partie des cantons de Whitton, Marston, Ditchfield et Spaulding.


1907 (14 mars) Regroupement des municipalités d'Agnès et de Mégantic sous le nom de cette dernière.


1912 Arrivée du chemin de fer GRAND TRONC OU GRAND TRUNK transcontinental reliant Vancouver à Montréal, à Sherbrooke, à Scotstown, à Lac-Mégantic via l'état du Maine, USA vers Halifax.


1913 Inauguration de l'église Sainte-Agnès.


1923 La population de la paroisse est de 4 000 âmes dont 1 000 Anglais et Écossais.


1935 (12 mai) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Agnès-de-Mégantic.


1945 Érection canonique de la paroisse Saint-Jean-Vianney.


1946 Érection canonique de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima.


1948 (4 septembre) Fondation de la Caisse populaire de Notre-Dame-de-Fatima.


1958 La municipalité de Mégantic adopte le nom de Lac-Mégantic.



1966 Mise en exploitation d'une manufacture de lingeries pour dame sont les soutiens-gorge de marque WonderBra.


1990 La population de Lac-Mégantic est de 5 732 habitants.


1992 Mise en exploitation de l'usine de panneaux agglomérés Tafisa.


2000 La population de Lac-Mégantic est de 5 986 habitants.


2005 La population de Lac-Mégantic est de 5 858 habitants. (25 août) La compagnie Canadelle annonce la fermeture de sa fabrique de soutiens-gorge WonderBra et la mise à pied de ses 185 employés. 


(9 décembre)  La compagnie Shermag annonce la cessation de l'exploitation de sa scierie et la mise à pied de ses 48 employés.


2006 (18 avril, 22h) Une partie de l'usine Tafisa (panneaux de particules) est soufflée par une explosion ; personne n'a été blessé par cette explosion à cette usine qui emploie 325 travailleurs qui sont cependant privés de travail pour une période indéterminée. 

Lieux historiques:

Chapelle presbytérienne (1890).
Église Notre-Dame-de-Fatima (1948). 

  

Église Sainte-Agnès (1913) ; 4872, rue Laval ; style néogothique ; verrière du XIXe siècle provenant de l'abbaye catholique Immaculate Conception de Mayfair à Londres (Angleterre) ; orgue Casavant (1926). 


Église St. Barnabas (néo-Queen Ann, 1892). 


Musée Namesokanjik ; logé dans les couloirs de l'hôtel de ville, il réunit des artefacts qui permettent de comprendre l'histoire de la région. 

  


Sports 

– Baignade - Sentiers pédestres - Ski alpin - Ski de fond, motoneiges, pêches  

  

Économie 

- Confection de vêtements - Exploitation de carrières de granit - Fabrication de meubles (Bestar) - Industrie forestière, panneaux de contreplaqué (Tafisa, Industries manufacturières Mégantic). 

  

Auberge Les Victorines du Lac (15 chambres, à 2 km du centre-ville). 

  

Services 

- Aéroport municipal - Centre hospitalier Lac-Mégantic (131 lits). 

  


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