dimanche 3 novembre 2013

Louis XIV - La famille et les moeurs, le mariage, il ne faut naître femme, paysans, le collège pour l'élite, besoins naturels, duel


La famille et les moeurs

  

Enfin, le reste de la population, on parle de " MÉNAGE " , réunion de plusieurs personnes unies par les liens de sang et vivant sur le même toit.

Le peuple, ménage, paysans, ouvriers, les pauvres paient  les taxes et les impôts.

Les « Maisons » et « Familles »

Riches et des Nobles "


Tout comme la noblesse vive sous le même toit plusieurs générations. Toutes les stratégies matrimoniales consistent à conserver et préserver l'unité des biens.  Une fille, que l'on a réussi à marier de préférence à un cadet vigoureux, peut désignée comme l'unique héritière.  Tout le monde est tenu de vivre ensemble.  Avec la dot qu'apport la bru ou le gendre, versée au père du marié ou de la mariée, on dédommage les frères.

Pour éviter de morceler le « bien », il est de règle d'avantager l'aîné.  Chaque enfant reçoint pourtant sa part de l'héritage, la « légitime ».  Mais l'ainé a le privilège de pouvoir racheter les parts des autres enfants.

Si l'on considère que « l'âge de virilité »  est atteint à trente ans, la veillesse commence à soixante ans selon la décision prise par colbert.

Mais en vérité, la présence des grands-parents autour du foyer est rarissime: les plus de soixantes ans ne forment pas plus que 6% de la population.  Quant aux octogénaires, la veillesse est alors difficile à vivre.  D'abord parce qu'elle a une mauvaise image.  On accuse généralement les vieux de se plaindre toujours et d'être soupçonneux, jaloux, avares,
chagrins, causeurs.  

Les vieilles sont quant à elles « fort dégoûtantes» et « ratatinées ».  Elles sont considérées comme étant des bouches inutiles à nourir, dès qu'elles puissent plus travailler.  Les vieux démunis sont alors abandonnés à eux-mêmes.  S'ils le peuvent, ils rejoingnent les hôpitaux pour finir leur vie.  

Il ne faut naître femme 

Au XVIIè. et XVIIIè. , la femme est d'une complète position d'infériorité.  Le mot de « famille » n'est pas ainsi défini dans un dictionnaire de l'époque.  Un « ménage » est composé d'un chef et des ses domestiques, soit femmes, enfants ou serviteurs.  Juridiquement, la femme est assimilée à un enfant mineur.  Elle n'échappe pas à tutelle de son père que pour passer sous celle de son mari.  Dans tous les milieux, l'antiféminisme est de mise.  On a beau dire femme douce, modeste, soumise, vertueuse, on la voit imparfaite, autoritaire, excessive, malifique.

La différence de nature est un état de fait que les femmes elles-mêmes reconnaissent.  « Nous avons autant de mémoire, mais moins de jugement que les hommes, nous sommes plus folles, plus légères, moins portées aux choses solides », écrit Madame de Maintenon.  Les Précieuses Ridicules caricaturées par Molière, tentent de remettre en question la position de la femme dans la société.  

Le Mariage

Le mariage est alors très éloignée de l'amour passionné.  Il s'agit plutôt d'une association d'intérêts, dans les élites aussi bien dans le peuple.
 
Un arrangement entre familles 

Un prêtre de campagne dit ce qui suit:

" Ils se marient tous par intérêts plutôt que par amour.  La pluspart ne consultent autre chose en recherchant une fille ou une femme en mariage, selon le nombre de brebis, terrains, de dot, etc ".

 

Les filles sont à mariées dès l'âge de 12 ans.  Il n'est pas nécessaire que les « deux promis » se sont rencontrés.

L'assortiment des futurs époux est une préoccupation au XVIIè. et XVIIIè. siècle.  Et une discordance dans l'alliance telle l'union entre un vieillard et une jeune fille achetée à certains parents voulant se défaire de leur fille et récoltant un certain montant d'argent. 

Que l'on soit majeur ou mineur, le consentement parental est obligatoire.  Le mariage des mineurs est frappé de nullité par l'Église et très sévèrement entre les parties, donc le mariage sera assimilé à un rapt, quoique ce soit par des voies douces et agréables.  Il n'est donc pas rare que les mariages imposés par les parents suscitents des vocations religieuses.
Paysans sous Louis XIV

Car ce qui me frappe dans l'attitude de ces paysans, c'est leur dignité et leur résignation. La plupart semble nous regarder dans les yeux au point de provoquer en moi un mal être : comment devez-vous  les approcher avec cette même simplicité de cœur qu'ils nous offrent ?

Les filles sont à mariées dès l'âge de 12 ans.  Il n'est pas nécessaire que les « deux promis » se sont rencontrés.

L'assortiment des futurs époux est une préoccupation au XVIIè. et XVIIIè. siècle.  Et une discordance dans l'alliance telle l'union entre un vieillard et une jeune fille achetée à certains parents voulant se défaire de leur fille et récoltant un certain montant d'argent. 

Que l'on soit majeur ou mineur, le consentement parental est obligatoire.  Le mariage des mineurs est frappé de nullité par l'Église et très sévèrement entre les parties, donc le mariage sera assimilé à un rapt, quoique ce soit par des voies douces et agréables.  Il n'est donc pas rare que les mariages imposés par les parents suscitents des vocations religieuses.

Un fois le mariage négocié avec le père de la futur mariée, on se trouve un notaire pour signer un contrat en bonne et due forme.  Dès lors, le fiancé est autorisé à faire sa cour, asstitée à la toilette de la jeune fille, lui donner le bras lors des promenades.  Pour éviter la tendance à considéer la période de fiancailles comme un mariage « à l'essai » et à éviter le concubinage licencieux, lÉglise rapproche cette cérémonie de celle du mariage jusqu'à rendre obligatoire de se fiancer la veille où le jour même de la bénédiction nuptiale.

Chemise de nuit de noce

Le soir des noces après les ripailles, les danses et les jeux, les convives échauffés accompagnent les nouveaux mariés jusque dans leur chambre.  On leur fait la guerre en les abreuvants de grasses plainsanteries.  Ce n'est qu'après avoir obtenue la jarretière de la mariés et vu les époux dans le lit, qu'amis et familles quittent la chambre.  Le lendemain matin, la mariée reçoit en grande tenue dans son lit.

 

La stérilité entre l'engoisse et la honte

 

 

 

 

Le divorce n'allule pas les liens sacrés du mariages

 

 

 

Les veufs et veuves

 

L'absence d'enfants dans le cadre du mariage constitu un souci majeur pour les femmes.  Cela met en la succession non seulement des biens, mais aussi des valeurs qu'elles sont chargées à transmettre.  En général, le premier enfant naît la première année de leur union. 

 

« Corrige si tu peus par un discours honeste

De ta femme l'esprit, querelleux et bouru:

Si cela ne fait rien, pour amolir sa teste,

Ou prens martin baston, ou va chez Lustucru. »

 

Si la femme ne pouvait avoir d'enfant en Alsace, par exemple, secouer un cerisier jusqu'à tous les fruits tombent assure un enfant avant la fin de l'année.

Pour ne passe faire battre les femmes choisiaient de venir en Nouvelle-France.  Elle devenait " Fille du Roi " pour se marier au Canada.

 

En Nouvelle-France on manque de femmes. 

 

Pour favoriser le développement démographique de la Nouvelle-France l'État décide de recruter des femmes volontaires dans le royaume de France.  L'intendant Jean Talon a fixé des critères stricts: les filles que l'on appelle « fille du roi» doivent être jeunes, avoir une bonne santé physique et morale, être obéissantes et bien en chair. Jeanne Savonnet abondonnée par sa mère à la charité publique faute de moyens de subsitences est ainsi sélectionnée parmi les mille quatre centspensionnaires de la Salpêtrière.  En août 1670, deux mois après son arrivée, Jeanne Savounnet épouse le cultivateur Jean Soucy, dit Lavigne, à qui elle donnera quatre enfants.  Remarriée deux fois apr la suite, elle mettra encore au monde sept petits Canadiens avant de terminer sa vie auprès de François Miville, seigneur de la Rivière-Ouelle.

 

Quelles soient ses raisons, une épouse ne peut quitter le domicile conjugal sous peine d'être privée de tous ses droits.

Le procès en séparation témoignent souventdes brutalités du mari.  Mais les tribunaux civils et ecclésiastiques n'ont font pas une cause de séparation valable.  Mais surprise en flagrant délit d'adultère, une épouse seulement, pas le mari, risque le carcan , le pilori ou le bannissement avec perte de la dot au profit du mari.   Quant au mari, un juriste écrivait ceci:

" l'adultère est punie en la personne de la femme et non celle du mari " en 1670 .  Les femmes qui se séparent se réfugient dans un couvent pour finir leur vie.

Elle ne peut être veuve

 

Si les femmes meurent plus souvent que les hommes entre vingt et trenta ans, à cause des maternités répétées, la mortalité masculine est beaucoup plus importante entre quarante et cinquante ans, à cause du travil et des accidents qui en découlent.   Le remariage des femmes dépend seulements de leurs situations financières, et du nombre d'enfants.  

 

Les veufs constituent en moyenne 25 pour cent des époux et les veuves 18 pour cents des épouses.  En général, les remariages interviennent très vite, au bout de six mois ou d'un an pour les hommes, le double pour le femmes.  Les veuves de maîtres-artisans  n'ont pas de mal à se remarier car elles doivent remetre automatiquement la maîtrise et les biens au nouvel époux.   

La grossesse

 

 Des la fin du Moyen âge jusqu'à la fin du XVIIe. siècle, les femmes accouchaient assises, non déshabillées, sur une chaise dite d'accouchement aidée par une sage-femme.  Le recours au médecin reste rare en raison des tabous liés à la présence d'un homme à ce moment là.

Une fois l'accouchement effectué, la sage-femme remet en place les organes génitaux, puis confectionne un bouchon de charpie enduit de gras de porc qu'elle place dans le vagin en le mainetenant par une pièce triangulaire. L'accouchée est mise au lit et on lui apporte des douceurs à grignoter. Puis la porte s'ouvre pour les visites. Elles représentent un rituel qui peut durer une à deux semaines dans les milieux aisés, animé par les « caquets de l'accouchée», c'est -à-dire « le babil et la conversation des femmes qui visitent celles qui sont en couches ». Mais chez les humbles, les payeurs d'impôts, paysans, les femmes sont sur pied 24 ou 48 heures après l'accouchement.

 

A mesure que la grossesse avançait, l’angoisse survenait quant à l’accouchement. Le nombre d’enfants morts-nés — ou non-viables — fut particulièrement effrayant jusqu’au début du XIXe siècle. Ces naissances malheureuses s’accompagnaient parfois du décès de la mère, ajoutant un second deuil au foyer, et laissant un père désemparé. A dire vrai, toutes les femmes enceintes invoquèrent un jour la Vierge pour obtenir une délivrance heureuse. Des saints, même, se spécialisèrent, telle Notre-Dame de l’Espérance, en l’église de Saint-Martin à Marseille, où se déplaçaient toutes les Marseillaises sur le point d’enfanter. Se placer sous la patronage de la Vierge en pareille circonstance était censé contribuer à préserver la femme enceinte des douleurs de l’accouchement. Il y avait à Marseille un proverbe que l’on destinait aux femmes sur le point d’accoucher : "Ben leou, n’en sera eis ahi! et eis ouï!" (Bientôt, elle en sera aux aïe! et aux ouille!).
La période de la naissance était un autre sujet de préoccupation. Sachez, sans crainte de vous tromper, que si un de vos ancêtres est né dans les Bouches-du-Rhône au mois de mai, on a dit qu’il mourrait jeune. Ces craintes superstitieuses et souvent injustifiées donnaient le sentiment de maîtriser et d’appréhender des étapes de la vie qui demeuraient, par définition, difficiles à bien anticiper. Une naissance en mars ferait un enfant vif et gourmand. Dans d’autres départements, particulièrement dans le Vaucluse, les naissances de mars donnaient un enfant qui "pleurerait comme la vigne", de caractère maussade. Au contraire, les enfants de mai seraient enjoués.

Le vendredi n’était pas vraiment recommandé pour les naissances; les enfants nés ce jour ont des visions diaboliques.

Voila que les premières douleurs surviennent. On vient avertir le père qui est aux champs. Il laisse aussitôt son ouvrage et court chez la baïlo (sage-femme). Chaque village, en général, comptait au moins une « baïlo » nommée l’accoucheuse en français.

Arrivée au chevet de la future mère, la sage-femme s’assure que celle-ci ne porte aucun bijou en or. L’or, c’est bien connu, empêche les enfants de "bien venir". Les hommes, bien entendu, ont quitté la pièce, mais plusieurs femmes restent là: les soeurs, la mère, les amies, les voisines et une jeune fille vierge.

Avant de se retirer, le père aura pris soin de remettre à la baïlo un cierge bénit, censé porter bonheur au nouveau-né. Comme l’accouchement se complique et que "leis ramados" (les douleurs) s’amplifient, la baïlo prépare pour la future mère une tisane de genévrier qui accélèrera le travail.
Dans la pièce d’à-côté, le pauvre père endure le martyre avec son beau-frère, venu le soutenir. Jamais il ne tape à la porte pour demander des nouvelles; cela porterait malheur à sa femme.

Enfin, un cri retentit. Voila un nouveau membre dans la famille. Aussitôt on l’inspecte sous toutes les coutures. Celui-ci "es nat couiffat" (est né coiffé), c’est-à-dire avec la crépine, une partie de la membrane foetale, sur la tête. Cela lui portera bonheur! On dira de lui toute sa vie: "es nassut eme la crepino", il est né avec la crépine. La sage-femme entreprend de retirer ces restes de placenta qu’elle place dans un bocal et qu’elle conservera. Elle le prêtera de temps en temps à ses amis qui ont besoin d’un coup de chance.

Qui n’a jamais eu de jumeaux de sexe différent chez ses ancêtres? Cet accident de la nature effrayait les parents et l’on alors prédisait la mort précoce de l’un des deux enfants. En revanche, les enfants naturels, eux, étaient promis à une vie de bonheur. On disait d’eux qu’ils étaient " fils d’un prêtre "! (C’était bien entendu assez souvent le cas.)

Le père, accouru dans la chambre, admire son fils. Il n’ose pas dire à quel point il est soulagé. L’année dernière, sa femme avait mis au monde une fille. Pendant cette nouvelle grossesse, il n’a cessé d’appréhender ce que dirait son entourage si une nouvelle fille était arrivée: un homme faible, sans virilité, incapable de donner à sa femme un garçon. Pis encore, peut-être l’aurait-on traité de "coucou" (cocu)! Il prend son beau-frère par les épaules et tous deux vont fêter la nouvelle par les rues du village.

Le travail autour de la mère se poursuit. La sage-femme coupe promptement le cordon ombilical et sort un instant l’enterrer dans le jardin. Si jamais une bête était venue à le manger, cela aurait porté malheur au bébé. Les voisins, alertés par le père, viennent tour à tour visiter la mère. "Es soun pero caga!" (C’est son père tout craché!)
                                                                  Sage Femme             

Avant de retourner chez elle, la sage-femme avertit la mère de ne pas nourrir son enfant jusqu’au lendemain. Elle le fera patienter avec de l’eau sucrée en attendant. Qu’elle prenne soin aussi de ne pas l’allaiter plus d’un an, pour ne pas en faire un idiot.

Le berceau se trouve non loin du lit de la mère mais jusqu’aux relevailles, celle-ci ne l’y mettra pas. Le bébé restera plutôt avec elle, dans son lit. En effet, les mauvais esprits tournent autour d’un berceau, la mère le sait bien.

Il s’écoulera plusieurs jours avant qu’elle se rende à l’église pour être officiellement relevée et, d’ici là, il aura fallu baptiser l’enfant. Cette période d’isolement était obligatoire sous peine de porter malheur au nouveau-né.

Même dans les cas malheureux où la mère mourait en couches, le père était responsable des relevailles de sa défunte épouse. Il chargeait la sage-femme et la marraine de l’enfant de se rendre à l’église en compagnie du curé qui prononçait officiellement les relevailles de la défunte. Si c’était l’enfant qui était mort avant les relevailles de sa mère, celle-ci devait tout de même respecter un période d’isolement avant de se présenter à l’église.

Mais aujourd’hui l’enfant et la mère se portent bien. Toutes les femmes de la famille, auxquelles s’associent la sage-femme et la marraine, se rendent en cortège à l’église. La baïlo a la charge de porter le bébé. Tout le monde est très attentif à qui le cortège rencontrera. La première personne rencontrée a en effet le même sexe que le prochain enfant du couple. Cette fois-ci, ce sera une fille. Tout le monde s’est juré de ne pas le dire au père…  

Une femme enceinte " grosse " a un pied dans la " fosse "

Les accidents d'accouchements sont fréquents et souvent mortels. Diagnostiqués avec difficulté et retard, les jumeaux sont généralement condamnés ainsi que leur mère. Pour hâter le dénouement de l'accouchement, certaines matrones n'hésitent pas « à travailler la matrice » et à provoquer la dilatation artificielle du col de l'utérus. La poche des eaux peut alors se rompre prématurément et entraîner l'infection de la cavité utérine. L'extraction du placenta à la main est également un moment délicat, provoquant souvent des renversements de matrices. Selon la croyance du temps « les travaux de l'accouchements sont une des peines du péché originel ». madame de Sévigné, dans une lettre à sa fille en 1671, compare l'accouchement au supplice de la roue. Il faut aussi dire que les césariennes, qui étaient condamnées par les hommes de l'Églises et donc rarement pratiquées et se faisaient sans anesthésie...   

Non à la grossesse

 

Désespérées, les jeunes paysannnes se jettent du haut du grenier ou d'une échelle, se laissant tomber dans l'escalier pour provoquer une fausse couche.   D'autres prennent des bains de siège à la farine de sénevé, des décoctions d'ergots de sègle, de racines de rue, feuille de génévrier, de poudre de tanaisie, des aiguilles à tricoter....  Quand les drogues de bonne femmes sont inopérantes, on se rend secrètement chez une matrone qui pratique l'avortement.  La presonne qui se fait avorter et la personne quipratique l'avortement risque la peine de mort.

 

Les accidents à l'accouchements sont fréquents et mortels.  Pour hâter le dénouement de l'accouchement, certaines matrones n'hésitent de provoquer la venue de l'enfant.

 

Si l'enfant se présente mal... les choses tournent très mal.

 

Selon les chiurgiens de cette époque, la douleur de la femme est considérée comme une peine venant du péché originel, " Eve ". 

 

Les femmes doivent être sur pied dans les 24 heureurs pour aller travailler au champs.

 

Être enfant, né dans la douleur, le nourrisson doit affronter dès les premiers jours de nombreux dangers.  Un enfant sur quatre n'atteint pas son premier anniversaire, près un sur deux ne fête pas ses dix ( 10 ) ans. 

 

Obligation de la déclaration des grossesses

Janvier 1780, le curé de la paroisse de Lassouts (Aveyron), certifie avoir satisfait à la lecture de l'édit concernant les femmes et filles de mauvaise vie. Le 31 décembre 1780, il certifie à nouveau avoir satisfait à la lecture de l'édit concernant la grossesse des femmes et filles de mauvaise vie. Quel est cet édit ?

 

En février 1556, Henri II a publié un édit aux termes duquel les filles célibataires enceintes sont tenues de déclarer leur grossesse auprès d'un officier ministériel, généralement un notaire, afin de ne pouvoir, ensuite se débarrasser impunément de leur nourrisson. Édit du roi Henri II qui prononce la peine de mort contre les filles qui ayant cachée leur grossesse et leur accouchement, laissent périr leurs enfans sans recevoir le baptême ...

 

" .... Et estant düement avertis d'un crime très énorme & exécrable en nostre Royaume, qui est, que plusieurs femmes ayant conceu enfant par moyens déshonnettes ou autrement, déguisent, occultant et cachant leurs grossesses, sans en rien découvrir et déclarer; Et avenant le temps de leur part, & délivrance de leur fruit, occultement s'en délivrent puis le suffoquent,meurdrissent, & autrement suppriment, sans leur avoir fait impartir le Saint Sacrement de Baptême. Ce faict les jettent en lieux secrets & immundes, ou enfouïssent en terre profane, les privans par tel moyen de la sépulture coutumière des chrétiens......"
 
Cet Édit sera repris en 1585 par le roi Henri III

Le 26 février 1708 une déclaration de Louis XIV ordonna aux filles non mariées et aux veuves qui attendaient un enfant de déclarer leur grossesse sous peine de mort. Les femmes enceintes n'avaient pas l'obligation de nommer l'auteur de leur état. Si elles le faisaient, mention en était portée dans l'acte.

Le curé de chaque paroisse était tenu d'en faire rappel de "3 mois en 3 mois" (sic) à la messe dominicale. Les documents trouvés ne sont pas rares, l'inscrire sur les registre était aussi une façon de se protéger contre d'éventuelles poursuites.

Pour ce qui arrive aux filles-mère n'ayant pas fait cette déclaration :


Les déclarations de grossesses au Moyen-Âge

Au Moyen-Age, l'avortement se pratique mais les peines varient selon les juridictions.

Le pape Sixte Quint en 1598 avec la bulle Effraenatam rend passible de la peine de mort ceux qui avortent .

Pour lutter contre  les avortements,  accouchements clandestins, abandons et prévenir les infanticides, un édit est promulgué sous Henri II en février 1556, puis repris par un édit d'Henri III en 1585 et par la déclaration du 26 février 1708 sous Louis XIV. Ils obligeaient les filles non mariées et les veuves à déclarer sans frais devant une autorité (juges, greffes, notaires, à Paris : commissaires) leur grossesse sous peine de mort. Les prêtres devaient régulièrement rappeler ces dispositions légales tous les trois mois lors de la messe.

"...Toute femme qui se trouvera dûment convaincue d'avoir celé, couvert ou occulté tant sa grossesse que son enfantement sans avoir déclaré l'un ou l'autre et avoir pris de l'un ou l'autre témoignage suffisant même de la vie ou mort de son enfant lors de l'issue de son ventre et qu'après se trouve l'enfant avoir été privé tant du saint sacrement du baptême que sépulture publique et accoutumée, soit telle femme tenue et réputée d'avoir homicidé son enfant et pour réparation punie de mort et dernier supplice ..."

Si elles donnaient le nom de leur suborneur/séducteur, il était consigné dans l'acte. Ceci pouvait permettre de demander au "père" de participer au frais. Dans ces déclarations figurent également le nom des parents de la femme, d'où elle est, son âge et où elle était éventuellement placée.
 
Parfois s'il s'agit d'un viol, les circonstances sont décrites. Si elles avaient tu le nom du père, parfois lors des douleurs de l'enfantement à l'instigation du curé ou du magistrat, on essayait d'en obtenir l'aveu. Mais cette façon de procéder avait été condamnée par le parlement.

On peut rencontrer parfois des notes glissées dans les actes des registres lors du baptême des enfants.

 

Lors de la Révolution en 1789 les déclarations de grossesses étaient déjà tombées plus ou moins en désuétude selon les régions. Cependant on peut en rencontrer quelques une plus tard.

 

Les déclarations de grossesses sont à rechercher dans les archives judiciaires en série B sous l'ancien régime.

 

Ensuite on reçoit ces déclarations (série U) s'il y a lieu au greffe ou devant le juge de paix.

 

Parcours d'un enfant naturel

 

Sous l'ancien régime, Henri II par un édit de février 1556 qui sera renouvelé plus tard en 1586 et en 1708, obligeait les filles célibataires enceintes à déclarer leur état de grossesse aux autorités. Il visait à prévenir les infanticides et éventuellement à apprendre le nom du père  (L'infanticide était puni par la peine de mort).

Une fille ou un fils naturel, c'est un enfant engendrée par sa mère (et en principe par

son père ), par opposition à adopté. En tous cas à ces époques où la science n'intervenait pas.

Cet enfant naturel et illégitime (hors mariage) est ensuite reconnu par sa mère dans un délai bref ou au long cours (et selon les cas, par le père) il devient fils ou fille naturel reconnu mais toujours illégitime.

Parfois les mères qui devaient aller reconnaître l'enfant après leurs relevailles (la déclaration par la sage-femme ou un tiers ne valant pas reconnaissance), ignoraient cette obligation. La reconnaissance c'est ce qui donnait des droits civils comme le droit d'hériter. Pour les familles très modestes où il n'y avait aucun bien il est donc probable que personne ne rappelait à la mère de procéder à une reconnaissance de l'enfant. Dans la pratique cela n'empêchait pas les enfants de porter en général le nom de leur mère.

La mère se marie, deux cas se présentent l'homme peut laisser la situation de l'enfant en l'état, mais très souvent surtout quand il n'a pas d'enfant d'un premier lit (héritage) il reconnaît cet enfant et par mariage avec la mère la légitime.

Ce faisant, l'enfant entre en possession de tous les droits (héritage) et devoirs d'un enfant né de deux parents mariés à sa naissance. il devient naturel reconnu et légitime. Que le mari ne soit pas le père n'entre pas en ligne de compte à partir du moment où la mère l'accepte comme père et où lui se déclare le père. C'est pourquoi on voit même après le mariage des enfants légitimés par jugement, le mari ayant décidé d'assumer cette paternité et la preuve étant apportée que les enfants à son foyer bénéficient des soins , attention et affection démontrant leur statut d'enfants de ce couple.

Ces dispositions permettaient à des enfants illégitimes et non reconnus par leur père biologique de trouver ainsi une chance d'être réintégrés dans "la norme" Dans l'absolu n'importe quel homme célibataire (anciennement) aurait pu se dire le père d'un enfant dans ce cas y compris contre le gré de la mère, y compris en ne l'étant pas. Cas peu courants qui se retrouvaient au tribunal pour apporter des preuves d'un côté et contester de l'autre. Autre cas particulier, l'enfant né pendant le mariage d'un couple légitime mais dont le mari affirme qu'il n'est pas le père, d'où procès en déni de paternité.

Tout enfant né dans un couple marié est réputé être l'enfant de ses père et mère sauf preuve du contraire. En fait le mari endossant une paternité dont il n'était pas l'auteur faisait à peu près la même chose qu'un homme (et sa femme) procédant à l'adoption plénière d'un enfant, avec une différence majeure il n'y a mention d'adoption à aucun moment. L'enfant glissait tout simplement d'illégitime à légitime. Et à ces époques c'était inestimable.

Enfant aldultérin "a matre ": Filiation adultérine, la mère de l'enfant était mariée avec un homme qui n'était pas le père lors de la conception. Si c'était le père qui était marié avec une autre femme on dit que c'est une filiation " a patre ".

La loi du 3.12.2001 instaure l'égalité de droits entre tous les enfants y compris adultérins pour les successions ouvertes à partir du 7.12.2001 ou pour celles antérieures où il n'y a pas eu le partage avant cette loi un enfant adultérin n'avait droit qu'à la moitié de la part d'un enfant légitime.

Deux ou trois jours après la naissance le bébé est baptisé à l'église du village.  Jusqu'à ce qu'il soit en âge de marcher, il passe le plus clair de son temps ammailloté, c'est-à-dire ficelé par des bandelettes dans ses langes, afin de lui faire le corps.
 
Le bébé attaché à un clou planté dans une poutre
 
Il n'est pas rare que la mère le laisse suspendu à un clou planté dans une poutre, hors de portée des animaux domestiques ou sauvages, pour vaquer à ses occupations.  Demeurant toute la journée dans ses excréments et dans sa crasse, il suit sa mère au champs, glissé dans une hotte d'osier.

À la ville ou à la campagne, les enfants, ou plus précisément les garçons qui le peuvent , vont à l'école.  L'éducation de filles reste très négligées.

Maison Royale de Saint-Louis à St-Cyr 

La Maison Royale de Saint-Louis est un pensionnat pour jeunes filles créé en 1684 à Saint-Cyr (actuelle commune de Saint-Cyr-l'École, Yvelines) par le roi Louis XIV à la demande de Madame de Maintenon qui souhaitait la création d'une école destinée aux jeunes filles de la noblesse pauvre. Cet établissement, bien qu'il perdît sa place de premier rang à la suite de la disparition de Louis XIV puis de sa fondatrice, marqua une évolution certaine de l'éducation des jeunes filles sous l'Ancien régime.         
 
Madame de Maintenon

En 1669, sur la proposition de Mme d'Heudicourt, elle accepte la charge de gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan, alors qu’elle vient de refuser d'être la dame de compagnie de Marie Françoise de Savoie-Nemours, reine du Portugal. Elle s’installe donc à Vaugirard et y rencontre pour la première fois le roi qui s’y aventurait pour voir ses enfants. Elle réapparaît à la cour en 1673 lors de la légitimation des bâtards royaux.

Madame de Maintenon acquiert en 1674, l'année de la dissolution de la Compagnie des Indes occidentales, la nouvelle ferme du tabac, un monopole fiscal sur les 2,5 millions de livres produites annuellement à Saint-Domingue, qu'elle revend rapidement à un consortium de financiers mené par le banquier Antoine Crozat, futur entrepreneur de la Louisiane.

Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres, avec l'argent du roi, le château et le titre de Maintenon à Charles François d’Angennes, marquis de Maintenon, qui fut gouverneur de Marie-Galante (le titre qu'avait convoité le père de Françoise)  et qui devient l'année suivante l'un des chefs des flibustiers aux Antilles pendant deux ans, avant de pourchasser ces mêmes flibustiers pour le compte du Roi, puis devenir le plus riche planteur de la Martinique, dans le village même où avait habité Françoise, au nord de Saint-Pierre de la Martinique. Les enfants bâtards du roi, d'abord élevés à Vaugirard, le sont ensuite dans le château de Maintenon. L'un d'eux accompagnera en 1691 Cavelier de la Salle dans l'expédition de trois navires en Louisiane, qui se termine par un fiasco.
 
Les traces écrites de sa véritable relation avec le roi la font remonter à 1675, même s'ils se sont rencontrés dès 1669. D’ailleurs, Louis XIV écrivit dans son journal « il y a quelques jours, un gentilhomme de gris vêtu, peut-être un prince errant incognito, entreprit durant la nuit une nymphe égarée dans le parc de Saint-Germain. Il savoit le nom de cette nymphe, qu’elle étoit belle, bonne, pleine d’esprit mais sage. La nymphe cependant se laissa faire et ne lui refusa aucune faveur. Cette nymphe ressemblait à s’y méprendre à Mme Sc. ; et je crois deviner qui étoit le prince vêtu de gris. Ce prince est comme moi, il déteste les femmes légères, il honnit les prudes, il aime les sages. » Sa faveur commença à se déclarer lorsque, en 1675, le roi la nomma « marquise de Maintenon ».

Elle s’acquitta avec succès de sa tâche puisque le roi lui conféra en 1680, la charge de « dame d’atour » de la dauphine. C’est à l’occasion de cette charge qu’elle se rendit à Barèges pour soigner le duc de Maine, franchissant le col du Tourmalet en 1675. Par la suite, tout s'accéléra, sa faveur grandit, elle forma avec le roi le vrai couple parental des bâtards, dont le duc de Maine.   

Le collège pour l'élite

Destinés à l'origine à donner les rudiments de latin aux candidats à l'entrée à l'université, les collèges se multiplient au XVIIè siècle grâce aux efforts des Jésuites , des oratoriens et des doctrinaires.  Le recrutement est relativement populaire.  Des fils d'artisans, plus rarement de riches laboureurs, peuvent y côtoyer de la petite bourgeoisie et de la noblesse.  Il n'est pas rare, ainsi, de voir les fils de famille envoyer leur domestique retenir les meilleurs places avant que la classe commence.   

 Les commodités   

Les besoins naturels

Satisfaire ses besoins est alors simple et compliqué.  à domicile, on utilise le plus carramment un pot « de chambre » simple seau de bois ou petit récipient de faïence.  Certains sont même en porcelaine décorée de motifs.  Les plus riches ont une « chaise percée », sous laquelle on glisse un pot, qui permet d'être plus confortablement installé.

Le Roi pour sa part l'utilise entouré de ses médecins et une foule de courtisans.  Mais il est le seul à recevoir sur sa « chaise d'affaires ».   Si le porte-chaise a aussi la charge de présenter le « coton » pour s'essuyer, il  peut arriver qu'il doive remplir son office jusqu'au bout...  à l'extérieur, nécessité fait loi: hommes et femmes s'isolent derrière un buisson à la campagne, ou dans une encoignure de rue, en ville.  Pour éviter de telles situations, les femmes de la bonne sociét ne sortent pas sans leur pot de chambre.  Ne portant pas de dessous, il leur suffit de le flisser entre leurs jambes... dans leur carosse ou à l'église.  Avec les sermons interminables du prédicateur, le pot de chambre gagne même un sermon, le « bourdaloue »...  Les résidences royales n'offrent pas plus de confort.

À Versailles, il n'y a que deux toilettes communes... pour plusieurs milliers de personnes.  Chacun se soulagne où dans les jardins mais aussi dans les cheminés, les couloirs et les escaliers au vu et au su de tous.  On cache sur le sol, même dans les églises, et l'on pète sans retenue.  Les manuels de civilité conseillent tout au plus de faire semblant de tousser.  Quant aux vesses « vent que lâche le derrière sans éclat, et qui est d'ordinaire fort puant », il est recommandé aux dames d'en faire porter la responsabilité à leur chien...
 
Les grandes fontaines d'appartement conservent de l'eau pour tous les usages domestiques.  à la campagne comme à la ville, l'eau est l'affaire de femmes. Dans les villes la facilité à l'accès de l'eau est relié aux fortunes.  Les plus grands hotels et propriétaires possèdent leurs propres puits.  Seuls quelques rares propriétaires en autorisest l'accès contre paiement.  Ceux qui de l'argent peuvent avoir l'aide de porteur et livreur d'eau.

Pour s'éclairer la nuit, il n'y a pas d'autres sources de lumière que l'âtre ou la chandelle.  Le danger du feu est toujours présent.  Lorsqu'il faut sortir la nuit, l'éclairage se fait avec des flambeaux imbibés de résine de pin ou de falots, « grose lumière qu'on porte au bout d'un bâton, enfermée dans quelque vessie ou lanterne.

Pour se chauffer, la nuit, feu de bois et moine entre les draps.  Dans toutes les habitations, on trouve au moins une cheminée, qui peut être de grande taille dans les fermes.  Elle sert autant à se chauffer qu'à préparer les repas ou à fumer les viandes en salaisons.  En matière de combustible, le bois bien sûr est le plus couramment utilisé.  Mais il est des régions où il faut défaut: seuls les plus riches peuvent acheter du bois; les autres se contentent alors de tourbe, de charbon ou de bouses de vaches séchées.

L'hiver, pour les riches comme pour les pauvres, lutter contre le froid devient un combat quotidien.  On entasse plusieurs couches de vêtements, on fait chauffer son linge avant de le mettre, on glisse sous ses pieds une chauffrette, petit coffre garni de braises.  Le soir, avant de se coucher, on fait passer une bassinoire ou un moine entre les draps.

Les  relations sociales

Du duel d'honneur à la rixe populaire 

Versailles marque l'apogée de la société de cour, fondée sur le culte du roi et l'art de paraître des courtisans.  Dès lors la violence, dans ce processus de civilisation, tend à se codifier sans jamais bien sûr disparaître.  L'État légifère contre les duels et Versailles invente de nouvelle règles de vie en société.   

Une loi pour sauver l'honneur, en 1679, l'Édit des duels décide une fois pour toutes de mettre fin à la pratique des duels en établissant en contrepartie une échelle de peines pour les atteintes à l'honneur.  Ainsi à l'injure, « sot, lâche et traîte », est passible d'un mois de prison avec des excuses publiques à l'offensé.  Si un soufflet a été administré, ce sera six mois de prison ou trois mois et mille cents livres d'amende.  Pour protéger les gens du peuple, les coups de bâton sont passibles d'un an de prison ou six mois de prison et trois mille livres.  Si des témoins peuvent prouver l'injure a été préméditée ou prononcée « de gaiété de coeur », elle est considérée comme « mortelle », et l'accusé est assimilé à un assassin.  Il risque alors entre cinq à vingt ans d'emprisonnement.  « Apprends coquin à tes dépens à ne plus voler à présent « dit un gentilhomme qui a le privilège de porter l'épée et qui se fait justice lui-même en coupant l'oreille du manant.

Les Parisiens  

La pauvreté des parisiens sous Louis XIV

À Paris, comme dans ses environs, les hôtelleries sont nombreuses pour accueillir : les voyageurs, mais dans l'ensemble, elles sont médiocres et
chères.

Le Départ de l'hostellerie, Huile sur bois ovale de Pie ter Van Laer (Musée du Louvre)  On trouve ainsi des traiteurs servant des repas à 5 sols, ce qui paraît extrêmement modique si on compare ce chiffre à la note d'un restaurateur datée du 28 dé­cembre 1671. Un chapon rôti y apparaît en effet pour 20 sols et 25 deniers, ainsi qu'un plat de morue pour 12 sols et 18 deniers. Il est vrai que la composition du repas à 5 sols n'est pas précisée ...

On peut toutefois se faire une idée de ce que représentent les prix de ces denrées si on les compare au salaire journalier d'un cocher en 1714. Avec 25 sols par jour, celui-ci peut certes manger un cha­pon ou deux plats de morue, mais il ne lui reste rien pour payer son loyer et faire vivre sa famille.  

Peu d'espoir de changer d'état

Car les conditions d'existence sont dures pour les gens du petit peuple. Le sieur Evelyn, voyageur anglais déjà cité, évoque la « pauvreté sans pareille » d'une grande partie de la population pa­risienne - ouvriers, manouvriers, arti­sans, boutiquiers. Hommes, femmes et jeunes apprentis des deux sexes tra­vaillent de l'aube à la nuit, six jours par semaine et pour des salaires infimes, sansmême entrevoir l'espoir d'améliorer leur situation.

« Quoi! toujours travailler; toujours dans la douleur Sans goûter ni jouir d'un moment de bonheur! « Entre tous les métiers (ai bien choisi le pire ... »

Cette complainte qui dit la « Misère des garçons boulangers de la ville et fau­bourgs de Paris » donne le ton.

Les intérieurs sont exigus, sombres et humides le plus souvent. Il s'agit, selon le métier exercé, d'un atelier ou d'une bou­tique avec une chambre attenante, par­fois une cuisine. La famille s'y entasse au complet dans quelques mètres carrés avec l'apprenti, quand il y en a un ou une. Car le contrat d'apprentissage pré­cise que le maître ou le compagnon s'engage à « nourrir, loger, blanchir (l'apprenti/e), lui administrer feu, lit, lumière. » Le lit n'est souvent qu'une paillasse grouillante de punaises et jetée à même le sol de la boutique ou de l'atelier. Quant aux loyers exigés pour de pareils taudis, ils varient de 100 à 200 livres par an, c'est-à-dire hors de proportions avec les ressources des locataires

Un loyer exorbitant à Paris, comme dans ses environs, les hôtelleries sont nombreuses pour accueillir : les voyageurs, mais dans l'ensemble, elles sont médiocres et chères.  


 Alain Laprise 03 novembre 2013

https://docs.google.com/Doc?docid=0AeyVPJKSQKW3ZGNtdHpjaGNfMTg1M2hmMms2emNj&hl=fr 
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:r9sKL-56p6IJ:www.genealogie.org/famille/truteau/documents/ATA_bulletin_v2_no4_0809.pdf+vie+%C3%A0+bord+des+passagers+navires+vers+Nouvelle-France&cd=10&hl=fr&ct=clnk&gl=ca

http://www.geneapass.org/civil.php http://perso.wanadoo.fr/j.marchal/anecdotes/petitehist.html
http://www.souquieres.org/histoire/generale.htmlhttp

http://www.geneafrance.org/rubrique.php?page=naturel
http://christian.sourdaine.free 

 

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