Les académies sous Louis XIV
Colbert Académie des Sciences
L'Académie française des Sciences (en
français: Académie des sciences) est une société savante , fondée en 1666 par
Louis XIV à la suggestion de Jean-Baptiste Colbert , pour encourager et protéger
l'esprit des français de recherche scientifique . Il a été à la pointe des
développements scientifiques en Europe et dans le 18ème au 17ème siècles. Il
est l'un des premiers académies des sciences .
Il a choisi un petit groupe de chercheurs qui
s'est réuni le 22 Décembre 1666 dans la bibliothèque du roi, et par la suite eu
lieu deux fois par semaine des réunions de travail là-bas. Les 30 premières
années d'existence de l'Académie ont été relativement informelle, puisque
aucune loi n'a encore été fixée pour l'institution. Contrairement à son
homologue britannique , l'Académie a été fondée en tant qu'organe de
gouvernement. L'Académie devait rester apolitique, et d'éviter de discuter de
questions religieuses et sociales .
Le 20 Janvier 1699, Louis XIV a donné la Société de ses premières
règles. L'Académie a reçu le nom de l'Académie Royale des Sciences et a été
installé dans le Louvre à Paris . Le 8
août 1793, la Convention
nationale abolit toutes les académies. Le 22 août 1795, un Institut national
des sciences et des arts a été mis en place, réunissant les académies des
sciences de la vieille, la littérature et les arts, dont l' Académie française
et l'Académie des sciences. Presque tous les anciens membres de l'Académie
précédemment supprimés ont été officiellement réélu et ont repris leurs sièges
anciens.
Académie Royale de la Peinture
L’Académie royale de peinture et de sculpture
fut une institution d’état chargée de réguler et d’enseigner la peinture et la
sculpture en France durant l’Ancien Régime.
L’Académie Royale de Peinture et de Sculpture
fut fondée en France en 1648, sous la régence d’Anne d’Autriche, à
l’instigation d’un groupe de peintres et de sculpteurs, dont faisaient partie
Philippe de Champaigne, Sébastien Bourdon, Charles Le Brun, Juste d'Egmont et
Gérard van Opstal, dans le but de contrecarrer l’influence des guildes de
Saint-Luc et d’élever le statut des artistes qui n’était pas distinct de celui
des artisans.
Elle choisit comme devise Libertas artibus
restituta. Charles Le Brun est placé à sa tête et parmi les premiers membres
figurent : Louis Boullogne, Sébastien Bourdon, Laurent de La Hyre , Eustache Le Sueur.
L’Académie eut en fait peu de pouvoir jusqu’à
ce que Colbert y vît un moyen de mettre les artistes au service et sous le
contrôle de l’État, et qu’il en devînt le parrain. Il en fut nommé Vice
protecteur en 1663 et Charles Le Brun, son peintre préféré, directeur. En parallèle
fut créée l’Académie de France à Rome en 1666.
Jacques-Louis David, bien qu’il en fût membre,
s’était toujours rebellé contre l’autorité de l’Académie et les privilèges de
ses membres. Il en obtint la dissolution en 1793 après un discours à la Convention nationale en
août.
Elle fut remplacée l’année suivante par
l’Institut qui fut lui-même remplacé à la Restauration par
l’Académie des Beaux-Arts, et finalement appelé Institut de France.
L’Académie était administrée par un directeur
choisi parmi ses membres. C’était souvent le peintre favori du Roi.
Rosalba
Carriera, académicienne vénitienne.
Les prétendants à l’Académie Royale devaient
présenter un « morceau d’agrément » afin de démontrer leurs
capacités; puis, dans un délai de trois ans, un second ouvrage en vue de la
réception définitive.
Elle admettait ses membres sur concours
annuel. Le concours consistait en la présentation d’une ou plusieurs œuvres,
jugées par les membres admis, et appelées « morceaux de réception ».
Elle compta jusqu’à environ 90 membres juste avant sa dissolution, en 1793.
Le lauréat du concours recevait une bourse
appelée Prix de Rome, lui permettant de parfaire son éducation à Rome à
l’Académie de France.
L’admission à l’Académie assurait l’accès aux
commandes royales.
Contrairement à l’Académie française,
l’Académie ne refusa pas d’admettre dans ses rangs les femmes qui s’étaient
fait remarquer par leurs talents.
Ce fut Le Brun lui-même qui, dans la séance du
14 avril 1663, y introduisit la première académicienne, Catherine Duchemin,
femme du sculpteur Girardon. Son œuvre de réception était un tableau
représentant « un panier de fleurs sur un pied d’estal » (perdu).
Le 7 décembre 1669, Geneviève Boullogne et
Madeleine Boullogne, son aînée, furent aussi reçues comme peintres de fleurs,
sur la présentation de leur père, Louis Boullogne, l’un des fondateurs de
l’Académie. Leur morceau de réception, peint en collaboration entre les deux
sœurs, représentait « un amas de plusieurs desseins de figures faites
d’après le modèle, & quelques uns d’architecture » (perdu).
La plus remarquable artiste du temps,
Élisabeth-Sophie Chéron, à la fois peintre, poète et musicienne, excellait dans
le portrait et fut reçue le 11 juin 1672, sur présentation de musique.
L’Académie reçut encore, le 24 juillet 1676,
la miniaturiste Anne-Renée Strésor, avec un « tableau de mignature [sic],
représentant Jésus-Christ qui se présente à S. Paul, dans le voyage qu’il
faisoit à Damas » (perdu).
Le 23 novembre 1680, Dorothée Massé, veuve
Godequin, fille de Jean Massé de Blois, comme sculpteur sur bois, présentée par
Lebrun et Testelin.
Le 31 janvier 1682, Catherine Perrot, peintre
de fleurs et oiseaux en miniature, auteur d’un excellent petit traité sur cet
art. Son morceau de réception était « un petit tableau en mignature [sic]
représentant un pot de fleur, sur une glace » (perdu)
L’Académie ouvrit également ses portes le 26
octobre 1720 à la
Vénitienne Rosalba Carriera, illustre pour le pastel et la
miniature, avec sa Nymphe de la suite d'Apollon (musée du Louvre).
Marie-Thérèse Reboul, femme de Vien, reçue le
30 juillet 1757, comme peintre en miniature, avec ses Deux pigeons sur une
branche d’arbre (Musée du Louvre) ;
En 1770, ce fut au tour d’Anne Vallayer-Coster
d’être reçue comme peintre de genre (en ayant présenté des Les attributs de la
peinture, de la sculpture et de l’architecture, ainsi que de Marie-Suzanne
Roslin née à Paris, épouse de Roslin, reçue comme peintre de portraits en
pastel avec son Portrait du sculpteur Jean-Baptiste Pigalle.
Enfin, le 31 mai 1783, dans une même séance,
où le nombre des académiciennes fut fixé à quatre, on reçut Adélaïde Labille
des Vertus, qui présentait le Portrait d’Augustin Pajou et Élisabeth Vigée Le
Brun qui fut reçue sans mention de genre, bien qu’elle eût présenté une
peinture d’histoire, La Paix
ramenant l’Abondance (toutes ces œuvres au musée du Louvre)
L'Académie avait formé le projet d'exposer
annuellement les œuvres de ses membres; confirmée en 1663, cette disposition
tarde à être suivie d'effet en raison de l'absence d'un local convenable[1]. En 1665, la première exposition reste
confidentielle et le public n'y est pas admis[2].
À partir de 1667, à fréquence irrégulière d’abord, l’Académie expose les
tableaux des candidats au Prix de Rome. En 1673, il est décidé d'exposer les
œuvres en plein air, dans la cour du Palais Royal[1].
En 1699, Louis XIV autorise la manifestation à se tenir dans la Grande Galerie du
Louvre, avec pour la première fois un catalogue officiel dressé par Florent Le
Comte[1]. L'expérience est renouvelée en
1704. En 1725, l 'exposition
a lieu pour la première fois dans le Salon Carré du Louvre[2], mais la fréquence des manifestations ne
devient plus régulière qu'à partir de 1737. L 'habitude est prise d'exposer les œuvres
dans le salon carré qui donne désormais son nom à la manifestation. Le Salon va
bientôt attirer un très grand nombre de visiteurs, et acquérir une réputation
internationale dans le milieu des amateurs d'art[2].
Dès 1759, Denis Diderot rédige un premier compte-rendu du Salon pour la Correspondance Littéraire ,
de Grimm[2].
L’Académie eut 2 fonctions principales :
la régulation et l’enseignement.
L’Académie était un lieu de réflexion
artistique, et les académiciens y élaboraient les règles de l’Art et du bon
goût. Le premier traité de peinture composé sinon par elle du moins pour elle
et qui influença la conception classique des rapports entre la composition, le
dessin et la couleur, est le fait du peintre, disciple de Poussin, et
théoricien Charles-Alphonse Du Fresnoy, le De arte graphica. Par la suite, les
théories de l’Académie firent pratiquement office de loi dans le monde de l’art
de l’époque.
En accord avec les principes du classicisme,
style dominant, il était implicitement reconnu et enseigné que tout ce qui
avait rapport avec l’Art devait être soumis à des règles rationnelles, qui
pouvaient par conséquent être apprises et étudiées.
Les genres étaient divisés et hiérarchisés. La
peinture d’histoire venait en premier, car elle était censée demander un plus
grand effort intellectuel de connaissance, d’interprétation et de composition.
Venaient ensuite les genres dits « d’observation » qu’étaient le
portrait et la nature morte. Cette hiérarchie se révélait lors des concours
d’entrée où les peintres d’histoire n’étaient tenus de fournir qu’une seule
œuvre contre deux pour les autres genres.
D’autres genres furent ajoutés, tels les
« fêtes galantes » en l’honneur de Antoine Watteau, qui ne remirent
toutefois pas en cause la hiérarchie.
Les membres de l’Académie ouvrirent un studio
où ils enseignèrent les principes officiels de l’art aux apprentis artistes,
peintres et sculpteurs.
Sous la direction de Charles Antoine Coypel,
fut créée l’École des Élèves Protégés afin de permettre à des éléments doués de
se préparer pour le prix de Rome.
Il est indéniable que l’Académie eut une
influence considérable sur l’art en France, et aussi sur l’ensemble de l’Europe,
à cause du rayonnement de la culture française de l’époque.
Les théories officielles étaient le
classicisme de Poussin, dont Charles Le Brun avait épousé la cause, et le
néoclassicisme, après le bref interlude rococo sous la Régence. Ces théories
furent appliquées à grande échelle. Il fallut attendre le XIXe siècle pour
voir une diversité de mouvements et d’écoles remettre en cause l’Académie des
Beaux-Arts, héritière de l’Académie Royale.
Académie Royale de la Musique
Académie Royale des Sciences du corps
Académie Royale de Louis XIV
Académie Royale de la Marine
La marine fraçaise en 1715
Les possesions françaises sous Louis XIV
Académie Royale de la Marine , les médecins
Officers de la marine française
Alain Laprise 03 novembre 2013
Alain Laprise 03 novembre 2013
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