Pudeur
à l'époque de Louis XIV
Dans un XIXe siècle réputé prude, les occasions de voir et d’expérimenter la nudité totale ou partielle semblent devoir être minces ; on en suggère ici quelques pistes. Les nudités envahissent pourtant l’art officiel, néoclassique et académique, au prix d’une certaine déréalisation ; les conventions sociales autorisent le dévoilement public des chairs féminines, dans des circonstances très codifiées. Reste qu’on sait peu des pratiques de dénudement dans l’intimité, qu’il s’agisse de la toilette ou de l’alcôve. La nudité s’expérimente, semble-t-il, dans des lieux marginaux et interlopes comme la maison close, dans des espaces où se crée une culture somatique nouvelle : la caserne, la plage, le gymnase. Elle se donne à voir enfin dans une nouvelle culture scientifique et médicale en cours de vulgarisation.
Selon cet auteur, ce type de vêtement se
répand au XVIIIe siècle. Il écrit p. 125-126: "Qui eut l'idée de ces
chemises percées d'un trou à l'endroit congru, que l'on porte jusqu'en plein
XXe siècle? [...] Les anciennes appellations indiquent l'origine de ce
vêtement: 'chemise à ouverture parisienne', disait-on dans les campagnes où
elle fut cependant d'usage plus longtemps que dans la capitale, 'chemise de la
famille chrétienne' ou 'chemise à faire un chrétien'. C'est en effet le couvent
qui la fournissait dans le trousseau se ses pensionnaires..."
Alain Laprise 03 novembre 2013
Alain Laprise 03 novembre 2013
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